King of Meat : on a rejoué au hack’n slash d’Amazon Games et testé son éditeur de donjon
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Rédigé par Quentin
Annoncé lors de la Gamescom 2024, nous avions eu l’occasion d’essayer pour la première fois King of Meat, un hack & slash en coopération jusqu’à 4 joueurs dans lequel vous devez progresser dans plusieurs donjons. Développé par Glowmade, un studio indépendant fondé par trois anciens développeurs de Lionhead Studios (Black & White, Fable) et Media Molecule (Little Big Planet), le titre est chapeauté par Amazon Games qui édite ici son premier jeu non-MMORPG. Nous avons pu y rejouer lors des Play Days du Summer Game Fest et il y a eu quelques progrès par rapport à notre précédente expérience.

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Pour rappel, King of Meat nous immerge dans le monde loufoque de Loregok, un univers peuplé de dragons, trolls, squelettes… et de corporations capitalistes. Vous incarnez une Brute, l’une des stars d’un nouveau show télévisé où vos aventures deviennent le divertissement numéro un des téléspectateurs. Vous et les autres joueurs êtes ainsi les vedettes d’un spectacle où la survie et le fun du public priment sur tout le reste.
En solo ou en coopération jusqu’à 4 joueurs, vous devrez explorer de nombreux donjons variés. La performance ne dépend pas uniquement de votre force brute ou de votre rapidité, mais surtout de votre capacité à divertir le public en variant vos approches. Tout au long de vos excursions, un compteur de score s’affiche à l’écran : chaque action, même anodine, vous rapporte des points. Le but est donc de se défouler de façon maligne : éliminer les ennemis de manière originale, détruire le décor, dénicher des zones secrètes… ou même tomber d’une plateforme. Un système à la Devil May Cry avec son système de rang Stylish qui s’envole dès que vous variez les plaisirs. Atteindre les différents paliers vous débloque des trophées (bronze, argent, or) qui déterminent vos récompenses de fin de donjon.
Lors de notre session d’une heure au Summer Game Fest, nous avons exploré deux donjons en compagnie de trois autres confrères, avant de tester l’outil de création de donjons. Par rapport à notre dernière prise en main, le gameplay a connu des améliorations notables, avec notamment plus de diversité dans la palette de coups, des armes et des équipements disponibles. King of Meat puise dans les classiques du hack’n’slash tout en misant sur une prise en main simple et immédiate. On y incarne un petit personnage entièrement personnalisable, capable d’attaquer, de parer, de tirer à distance avec une arbalète, et de s’équiper de trois capacités spéciales.
On commence de manière classique avec un combo épée/bouclier et arbalète, mais très vite, on découvre des armes bien plus déjantées. Mention spéciale à la guitare électrique, qui permet d’attaquer en rythme tout en offrant des bonus aux alliés à proximité. Chaque personnage peut aussi embarquer trois attaques spéciales, appelées Glory Moves. Par exemple, l’une des attaques fait pleuvoir des canards en plastique, tandis qu’une autre permet de roter pour projeter les ennemis au loin.
Une VF de qualité
Bien que certaines phases de plateforme puissent parfois se révéler frustrantes, King of Meat reste globalement très amusant et brille par la diversité des expériences proposées ainsi que par ses possibilités quasi infinies. Toujours est-il qu’il sera indéniablement plus amusant à plusieurs qu’en solo, toutefois on remarque que les développeurs n’ont pas délaissés cette partie avec des donjons adapté à cette catégorie de joueur. L’un de ses points forts est que chaque donjon peut être complété en une dizaine de minutes environ. Un format court qui encourage à enchaîner les parties ou à recommencer pour viser un meilleur score et obtenir tous les trophées. On rappelle également que le jeu de Glowmade proposera du corss-play à sa sortie et même de la cross-progression entre les plateformes.
Grâce à son hub central, King of Meat semble maîtriser sa progression, avec de nombreux PNJ offrant des services variés qui poussent à retourner en donjon. Armes, succès, cosmétiques… il y a presque toujours quelqu’un pour vous offrir une récompense ou un petit bonus. Après le Summer Game Fest, nous avons d’ailleurs pu accéder à une version Steam du jeu (une version preview non définitive destinée à la presse) pour poursuivre notre prise en main, cette fois entièrement en français, doublage inclus. Et autant dire que la VF a bénéficié d’un soin évident, en parfaite adéquation avec l’humour et le sens du spectacle qui règnent durant les expéditions.
La direction artistique de King of Meat est aussi à saluer, notamment via les portraits de PNJ cartoonesques ou encore les nombreuses publicités animées. En matière de graphisme, Glowmade propose ici un moteur maison qui ne paye pas forcément de mine visuellement, mais qui est solide techniquement et qui permet d’avoir un jeu suffisamment agréable à l’œil et pratique pour l’autre grand pan du soft.
Une création de donjons très intuitive
Autre atout majeur de King of Meat, à savoir la possibilité de créer vos propres donjons à la manière d’un Super Mario Maker ou d’un Meet Your Maker. Cette fois, nous avons pu prendre en main l’outil de création. Et même si, comme beaucoup, nous ne sommes pas naturellement portés sur l’aspect créatif, force est de constater que l’éditeur proposé ici est l’un des plus simples et accessibles qu’il nous ait été donné de tester.
Basé sur un tutoriel clair et quelques essais personnels, il nous a suffi d’une dizaine de minutes pour créer un donjon basique. Bien entendu, les créations les plus complexes, ou les environnements très décorés, demanderont plus de temps, toutefois cette première approche est assez ingénieuse car elle encourage à aller plus loin en démarrant assez simplement, et ce même vous n’avez pas l’âme d’un créateur.
Tout commence par la disposition des salles, via une carte en vue de dessus. Il suffit de glisser une salle depuis votre inventaire et de la connecter à une sortie déjà placée pour créer le chemin. Une fois votre parcours terminé, vous n’avez plus qu’à placer une porte de sortie et à tester le donjon pour le finaliser. Le positionnement des ennemis, des coffres ou des éléments de décor est tout aussi simple. Les mécanismes (comme les interrupteurs ou les pièges) se gèrent via un système de circuits où il suffit de relier un objet à une action grâce à un lien visuel. Pour la verticalité des sols, il est possible de selectioner chaque portion et de régler la hauteur. L’ensemble est fluide, agréable à utiliser et le passage entre le mode création et l’exploration de votre propre donjon se fait quasiment instantanément. On précise d’ailleurs que toutes ces manipulations ont été faites à la manette.
Une fois votre donjon prêt, vous devrez le terminer vous-même pour pouvoir le publier. Cette étape, obligatoire, permet d’éviter les « donjons trolls ». Elle devra d’ailleurs être répétée à chaque modification majeure de votre création. Au lancement, le jeu promet plus de 100 niveaux conçus par les développeurs de Glowmade, mais sa pérennité dépendra en grande partie de l’implication de la communauté. Pour encourager la créativité des joueurs, le studio prévoit un système de récompenses et de classement, basé sur les votes des joueurs ayant relevé les défis. Certains des meilleurs niveaux pourront même être intégrés définitivement dans le jeu.
Avec son univers barré, son scoring basé sur le divertissement et son éditeur de donjons accessible, King of Meat a tout du jeu coopératif aussi fun qu’addictif. Son gameplay simple mais efficace, combiné à des armes délirantes et à une VF soignée, promet de bons moments en solo et surtout à plusieurs. La dimension communautaire sera aussi déterminante qu’enrichissante concernant l’avenir du jeu, d’autant qu’il s’agit d’un jeu payant (et non un F2P). King of Meat est prévu pour 2025 sur PC, PS5, Xbox Series et Switch.