Test Cuphead – Notre avis sur la version Switch

Fruit d’une collaboration improbable entre Microsoft et Nintendo, le portage Switch de l’excellent Cuphead fut une immense surprise lors de son annonce durant le dernier Nintendo Direct, bien que des rumeurs circulaient depuis quelques semaines à son propos. Seulement un mois plus tard, la production du Studio MDHR s’apprête à nous faire découvrir son univers unique sous un nouvel angle mais sans aucun compromis pour autant, avec même quelques surprises qui raviront les néophytes comme les joueurs ayant déjà joué leur âme.

Le Diable s’habille en Switch

Porté par une direction artistique absolument folle comme l’atteste notre test, où tout ce qui se passe à l’écran a été dessiné à la main, il était nécessaire que Cuphead ne perde rien de sa superbe lors de ce portage. Heureusement pour nous, le titre brille plus par son design unique que par sa technique, et c’est pour cela que cette version Switch semble quasiment identique à celle que l’on peut retrouver sur PC et sur Xbox One.

Les plus pointilleux pourront même trouver que l’effet de flou est légèrement réduit et que les couleurs sont plus vives, mais il faut avoir l’œil bien aiguisé pour ce rendre compte de cela tant les versions semblent identiques. Cuphead ne perd rien non plus du côté du framerate, ce qui aurait été tout autant dommageable dans un titre où la moindre frame de décalage peut nous faire échouer. On retrouve donc du 60 fps à toute épreuve, aussi bien en mode docké qu’en portable. Par ailleurs, le jeu tourne comme un charme en mode portable, et il reste suffisamment beau à voir même en 720p (contre les 1080p du mode docké).

Du côté de la technique, Cuphead reste donc sensiblement le même, mais ce portage se permet d’embarquer quelques nouveautés qui seront ensuite accessibles aux autres plateformes dès le 18 avril (via une mise à jour gratuite). Studio MDHR a d’abord repris ses crayons en ajoutant plus d’animations ici et là, aussi bien sur les personnages comme Cuphead et Mugman que dans les décors, mais surtout en retravaillant les cinématiques qui sont désormais animées (l’intro ne l’est en revanche pas). L’effet rend encore plus hommage à la direction artistique du soft, et souligne encore plus le charisme de certains personnages, à commencer par le Diable en personne. Seul petit bémol à noter, les temps de chargement peuvent se révéler quelque peu longuets, surtout en comparaison avec les autres versions du jeu. On le remarque surtout après des morts répétées, où l’on souhaiterait pouvoir retenter notre chance au plus vite.

Pour ceux qui préfèrent les mugs

On notera aussi la présence de la VF, dont l’absence n’était pas foncièrement gênante lors de la sortie initiale du titre, mais qui rendra assurément le titre plus accessible. Autre changement notable, la possibilité de choisir entre Cuphead et Mugman lorsque l’on joue en solo, alors que ce dernier n’était auparavant disponible que pour les sessions de jeu en coop. Par ailleurs, la Switch est évidemment idéale pour jouer avec un ami, et la maniabilité avec un Joy-Con simple est tout a fait convaincante, grâce à la simplicité des commandes du jeu.

On attend désormais que cette version se dote d’une comptabilité Xbox Live, promise dès son annonce, qui devrait arriver dans les prochaines semaines. Reste à voir comment son intégration se fera, et si cela rajoutera une nouvelle valeur ajoutée à ce portage déjà bien complet et plus que propre.

C’est donc un portage presque sans défauts qui s’offre à nous, et qui comblera ceux qui voudraient tenter l’expérience Cuphead aussi bien en nomade qu’en mode docké. Même si les autres plateformes recevront une mise à jour gratuite le 18 avril, cette mouture Switch a toutes les cartes en main pour devenir la meilleure version du titre sur le marché, grâce aux spécifiés de la console de Nintendo et au soin apporté au portage.