Japan Expo Sud 9ème vague : Une convention sympathique mais encore en manque de contenu ?
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Rédigé par Mathieu Corso
Japan Expo Sud souffle cette année sa neuvième bougie, et l’on peut donc affirmer que cette convention est bien installée. En dehors de sa réputation peu glorieuse qu’a eu la convention jadis, cette neuvième édition arrive-t-elle à reprendre un peu du poil de la bête cette année ? Et fera-t-elle mieux que les 46.000 visiteurs qu’il y avait eu en trois jours lors de la 8ème vague ?
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ToggleUn côté jeux vidéo, jeux de plateau et de société plaisant
On débute logiquement par le côté jeux vidéo, après avoir récupéré notre précieuse accréditation. Par rapport à l’année dernière, on retrouve en globalité le même contenu à savoir un gros espace retrogaming que l’on pouvait tester librement entre le tout premier Doom, du Mortal Kombat et j’en passe. Des bornes d’arcade étaient à disposition, ainsi qu’une manette de NES géante pour jouer à super Mario bros., voire un Game Goy géant en guise d’écran, rien que ça !
Ensuite, nous avions droit cette fois-ci, et comparé à l’année passée, à un espace jeux indépendants. Paradoxalement, c’est un stand que l’on aurait voulu revoir au hero festival, et qui est donc présent dans Japan Expo Sud 9ème vague. L’espace était certes petit, mais nous avons pu nous entretenir avec les développeurs d’un certain Resilience, un STR orienté également gestion et survie. Nous avons pu y jouer environ 15 minutes, et il s’agissait d’un jeu qui mélange stratégie, gestion et survie. Le titre développé par Sweet Arsenic nous emmenait dans une atmosphère bande dessinée au niveau de son aspect visuel. On pouvait alterner entre des phases de gestion pour parler aux protagonistes et faire des choix, puis des phases de STR classique où l’on incarne pas moins de 2000 survivants. Ces derniers vont suivre en fait un chemin prédéfini, mais vous aurez la possibilité de choisir quelques groupes de survivants, et les emmener sur un autre chemin pour récupérer des ressources que ce soit nourriture ou métal dans la démo en l’occurrence. Chaque action aura forcément des conséquences sur le déroulement de la partie, et autant vous dire que le gameplay était particulièrement prenant. Le soft était d’ailleurs encore en pré-alpha, et qui sortira selon les dires des développeurs, pour fin 2019 sur PC. Pour plus d’informations, vous pouvez visiter le site des développeurs à cette adresse.
On a pu aussi jouer à un certain Supralympics Runners. Développé également par un studio français indépendant Uranium Soda, le titre est en développement depuis près de trois ans, et a été pensé à l’origine comme un titre mobile. Sauf que le titre sortira sur PC, et prendra la forme d’un simple runner. Vous contrôlerez un robot qui courra automatiquement, et vous devrez éviter les obstacles qui arrivent en face de vous sous peine de perdre de la vie. Vous aurez à chaque fois trente secondes pour atteindre un checkpoint, sous peine d’un game over. Le titre semblait en tout cas techniquement séduisant, et le gameplay directement intuitif, même s’il faut un petit temps d’adaptation pour maîtriser les glissades, sauts et turbo. Car votre tas de ferraille peut courir, a une barre de vie, peut ralentir le temps pour voir venir les obstacles, et ramasser des bonus pour rallonger le chrono par exemple, et j’en passe. On jouait d’ailleurs sur un mode infini, mais les développeurs nous ont certifié que d’autres modes devraient être de la partie lors de sa sortie définitive en mai prochain sur PC via Steam. Vous retrouverez certainement notre test du jeu à sa sortie, et vous pouvez retrouver plus d’informations en suivant ce lien.
Il était donc enrichissant de rencontrer ces développeurs indépendants, mais on regrettera que l’espace soit petit pour le coup, et on encourage vivement Japan Expo Sud à voir les choses en grand pour l’année prochaine. Car en effet, il y avait réellement que trois jeux indépendants sur le stand – vous pouvez voir également YOUFIGHT, un jeu de combat avec de la réalité intégrée où vous pouvez incorporer votre propre personnage en vous filmant, et actuellement en accès anticipé à cette adresse -, ce qui est dommage. Au passage, on espère que le dixième anniversaire de la convention pourra rectifier ce tir en proposant toujours plus de titres indépendants.
Enfin, mis à part les quelques dernières nouveautés testables comme l’excellent Dragon Ball FighterZ ou encore Monster Hunter World, il y avait également un côté jeux de société et plateau. Ces derniers étaient achetables, et on retrouvait notamment du Dark Souls, et même du Doom. En somme, cet espace était plaisant, mais on regrettera un certain vide entre certaines zones, preuve que les espaces ne sont pas bien utilisés à bon escient, ou qu’il manque un paquet d’exposants…
Pas d’interviews cette année, et un thème centré sur la french touch
Cette année, nous n’avons pas jugé foncièrement utile de faire de quelconques interviews, dans la mesure où il manquait peut-être de grosses pointures en termes d’invités. Mais cela dit, nous avions droit à une – petite… – exposition sur la plupart des dessinateurs et illustrateurs français, qui se nommait l’exposition French Touch. On retrouvait notamment plus de 16 auteurs français sur seulement 46m² d’exposition dont Thomas Romain, le co-créateur de Code Lyoko, ou bien encore derrière Oban Star Racer. Egalement, nous avions Thomas Astruc, créateur de la série d’animation Miraculous : Les aventure de Ladybug et Chat Noir. Il y en avait pour tous les goûts dans cette exposition, mais il est quand même fort dommage toutefois que cette dernière soit assez rikiki, et très assez mal placée cela dit…
Également on retrouvait forcément au rayon de la French Touch un groupe de musique du nom de Grissini Project. Il s’agissait d’un groupe de musique retraçant les films et jeux vidéo au piano, violon et violoncelle. Le résultat était réussi lors du concert de samedi, avec des musiques de The Elder Scrolls V : Skyrim, Final Fantasy XV, ou bien encore Shadow of the Colossus. Du plaisir pour l’ouïe durant ces 45 minutes de concert en somme.
Le reste, du grand classique, avec beaucoup trop d’espaces
Pour le reste, et hormis l’espace jeux vidéo qui fait un peu mieux que l’année dernière, on retrouvait strictement et à peu de choses près, la même chose comparé à l’année passée. Sans véritable surprise, on se retrouvait en face de pas mal de stands avec des produits dérivés. Que ce soit jeux vidéo comme les mangas, nous avions des colliers, des goodies, des funko pop à perte de vue, des jeux vidéo, des t-shirts, des peluches, et bien d’autres joyeusetés.
Il y avait également quelques stands jeunes créateurs placés au même endroit comme l’année dernière, que ce soit dans le hall 3 comme dans le hall 2. En revanche, il faudrait peut être arrêter de mettre des stands qui ont plus de rapports avec une comic con que Japan Expo Sud.
Petite parenthèse concernant les cosplays cette année. En dehors des deux cosplays show qui n’avaient pas un niveau des plus extraordinaires – excepté celui de Dimanche à la rigueur -, nous sommes quand même allé le samedi afin de voir si le niveau était au rendez-vous. Et bien ça n’a pas loupé, avec un niveau assez élevé, même si nous retiendrons en majeure partie le cosplay de Jill Valentine et Jessica Sherawat de Resident Evil : Revelations, qui a par ailleurs remporté ces qualifications haut la main. Ce qui fait pour le coup, les deux demoiselles partiront pour Nagoya au Japon, et ainsi représenter la France aux WCS – World Cosplay Summit -.
Japan Expo Sud fait mieux que l’année dernière, même si ce n’est toujours pas ça au niveau de son contenu. C’est toujours un plaisir de parcourir les allées de cette convention, mais on sent que cette dernière est toujours en totale restructuration, surtout après la disette de deux ans et les divers problèmes d’organisation, de contrefaçons et de vols qu’il y avait eu jadis. Egalement, on sera surpris – quoique, pas tellement – par les espaces laissés, sûrement dû au fait que certains exposants ne veulent plus y remettre les pieds, à cause de sa mauvaise réputation qui malheureusement la précède… De ce fait, les allées sont parfois un peu vides, manquent de contenu voire même d’exclusivités notamment sur le côté jeux vidéo, même si ce gros côté-là accueille les jeux indépendants, mais avec un stand malheureusement trop petit. On voit bien que le budget entre Japan Expo Paris et Marseille n’est incontestablement pas le même au fil des années. C’est un peu la même chanson côté invités où ce n’était pas foufou hormis le côté french touch mis en avant. En somme, il y a encore du boulot pour Japan Expo Sud qui se révèle petit à petit et qui, espérons-le, nous réservera de nombreuses surprises un minimum intéressantes pour son dixième anniversaire l’année prochaine. Pour terminer, petit coup de gueule en ce qui concerne le fait qu’il n’y avait même pas de places presse au niveau de la scène principale, ne serait-ce pour être au premier rang et pouvoir prendre des photos ou vidéos convenablement. Côté avantages et considérations on repassera, même si le professionnalisme des attachés presse toujours disponibles est irréprochable, et ça fait franchement plaisir. A part ça, on pourra dire que Japan Expo Sud niveau mentalité et propreté, ce sera toujours bien mieux qu’une certaine Paris Games Week.
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