Deux semaines après avoir fermé son studio AAA, Netflix met les bouchées doubles sur l’IA
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Rédigé par Jordan
Lorsque Netflix annonçait vouloir consolider sa place dans l’industrie du jeu vidéo avec la création de son studio AAA, on peinait à y croire. Sans doute par sentiment de déjà-vu, suite à l’échec spectaculaire de Google dans ce domaine. Et on avait vu juste puisque ce même studio a été fermé il y a de cela quelques jours, alors qu’il comptait à sa tête quelques recrues de choix. Avec une telle décision, on s’attendait à ce que Netflix se contente finalement du marché du mobile classique… jusqu’à ce qu’il se trouve un nouveau cheval de bataille : l’intelligence artificielle.
Le monde du développement ne va pas assez vite pour Netflix
Si l’on ignore encore quels sont les plans précis de Netflix pour devenir un géant du jeu vidéo, on sait que l’entreprise de SVOD veut que cela passe par l’utilisation massive de l’IA générative. Pour preuve, elle vient de nommer Mike Verdu en tant que vice-président pour sa division « GenIA for Games », alors que ce dernier était auparavant vice-président de Netflix Games.
L’intéressé a adressé un message à propos de son nouveau poste sur LinkedIn, dans lequel il vante les mérites de l’IA générative dans le milieu du développement de jeux, sans pour autant dire comment elle pourrait améliorer le processus si ce n’est de réduire les équipes :
« Je me concentre sur une vision de l’IA centrée sur le créateur, une vision qui place le talent créatif au centre, l’IA étant un catalyseur et un accélérateur. L’IA permettra aux grandes équipes de jeux d’avancer beaucoup plus rapidement et mettra également une collection presque inimaginable de nouvelles capacités entre les mains des développeurs des petites équipes de jeux. »
Ce qui permet d’appuyer la théorie selon laquelle Netflix se serait rendu compte un peu trop tardivement que développer des jeux, cela prend du temps. Un temps qui n’a pas été bien calculé par d’autres géants qui étaient autrefois nouveaux dans l’industrie, comme Google et Amazon.
Verdu espère ainsi que l’essor de l’IA permettra à l’industrie de retrouver cet esprit des années 90 où des jeux révolutionnaires sortaient presque tous les mois. Un discours habituel pour un amateur de cette technologie (qui, ironiquement, pourrait être écrit avec une IA), qui n’en voit visiblement que les bons côtés :
« Beaucoup de gens voient cette technologie avec crainte, mais je suis un créateur de jeux dans l’âme et je vois son potentiel pour créer de nouvelles expériences époustouflantes pour les joueurs, pour nous élever vers de nouveaux sommets. Oui, nous devrons nous adapter et changer, mais quand avons-nous échoué à relever ce défi en tant qu’industrie ? »
Eh bien, on pourra lui rétorquer cette industrie ne cesse d’échouer ces derniers temps avec des licenciements en pagaille et que Netflix en est un bon représentant étant donné que son studio AAA a fermé il y a deux petites semaines. Il faut croire que Verdu n’a pas reçu le mémo.
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