Resident Evil Requiem : Les directeur et producteur du jeu abordent la dualité Leon/Grace dans une interview
Publié le :
Pas de commentaire
Rédigé par Fauchinou
Très certainement l’annonce la moins surprenante des Game Awards 2025 étant donné que la mèche (blonde) fut notamment vendue en amont du show par le PlayStation Store, la présence de Leon S. Kennedy dans Resident Evil Requiem a quand même eu son effet. Parce qu’au-delà de faire partie de l’équation narrative, nous avons eu la confirmation d’une forte implication dans le gameplay, en partageant le temps de jeu avec Grace Ashcroft. Une dualité au cœur de ce neuvième épisode que Akifumi Nakanishi et Masato Kumazawa, réalisateur et producteur, développent au cours d’une interview pour Famitsu.
Requiem for a duo
Si la recette des derniers épisodes numérotés nous a habitué à une horreur renouvelée en partie grâce à l’usage de la caméra à la première personne, la licence n’a pas oublié l’autre corde à son arc. Le support de Resident Evil Village d’un mode à la troisième personne et la réussite des remakes du 2, 3 et 4, eux aussi également en caméra épaule, témoignent d’une capacité pour Capcom de satisfaire sur plusieurs tableaux.
La conception de Resident Evil Requiem a donc eu pour base de proposer les deux faces de cette même pièce, plus scintillante que jamais. Et d’après Nakanishi, l’idée d’incarner à la fois Leon et Grace était déjà claire relativement tôt dans le développement, avec les réflexions sur la structure que cela implique. Celle-ci se rapprochera d’un Resident Evil Revelations, avec un temps de jeu partagé de manière équitable entre les deux personnages principaux :
« Leon n’est pas vraiment taillé pour l’horreur. Vu que les séquences silencieuses à rester caché face aux monstres ne lui vont pas, ses chapitres misent davantage sur de l’action intense qui fait monter l’adrénaline. De l’autre côté, les séquences de Grace sont les plus effrayantes. Nous avons vraiment voulu cette fois mettre l’emphase sur la différence entre leurs expériences ».
On l’a bien vu durant les différents trailers, c’est effectivement deux salles, deux ambiances. Un écart qui sert un rythme tout particulier pour ce neuvième épisode, toujours selon Nakanishi :
« C’est presque comme avoir deux jeux avec des niveaux de tension complètement différents mélangés ensemble. Au début, nous nous inquiétions du fait que les joueurs aient du mal à s’y faire, mais maintenant nous pensons que ce contraste donne au jeu un rythme unique, comme plonger dans un bain d’eau froide après s’être assis dans un sauna (rires). C’était important de combiner au mieux les segments lents et rapides, et Grace et Leon se sont présentés comme étant la meilleure combinaison. Leon possède également de nouveaux mouvements, ce qui donne un sentiment de libération comparé aux séquences de Grace. »
L’évolution de Leon et de l’horreur dans Resident Evil
Des nouveaux mouvements parmi lesquels on retrouve visiblement l’utilisation de la tronçonneuse, clin d’œil évident à sa découverte en Espagne des ravages de cette arme. C’est aussi le symbole d’un Leon qui a bien changé depuis ses débuts au RPD dans Resident Evil 2. Une réflexion sur son évolution que Nakanishi et l’équipe ont dû mener :
« Il s’agit du premier jeu inédit depuis Resident Evil 6 où Leon occupe le rôle de personnage principal, et il est à présent plus vieux et plus expérimenté. Un sujet majeur du développement a été pour nous : « À quoi ressemblerait Leon en 2026 ? » Bien qu’il se batte toujours pour sauver le monde, le bioterrorisme ne cesse jamais vraiment, donc dans quel état d’esprit se trouve-t-il maintenant ? De quoi est-il capable en combat avec son expérience ? Avec ces concepts en tête, nous avons ajouté de nouveaux éléments au style de jeu basé sur Resident Evil 4. »
Et si le réalisateur confirme ces similitudes assez flagrantes avec Resident Evil 4 pour le gameplay de Leon, celui de Grace ressemblerait davantage à RE2 selon lui. L’occasion d’évoquer la peur, un élément revenu au centre de l’expérience depuis Resident Evil 7, qui n’a pas prévu de s’atténuer mais qui s’équilibre grâce à la dualité :
« Si tout le jeu se déroulait avec Grace, il aurait été extrêmement effrayant. En ce sens, les séquences avec Leon sont là pour relâcher la pression. Vous vous sentez en sécurité durant les chapitres de Leon, et de nouveau effrayé durant ceux de Grace. C’est une structure horrifique designée consciencieusement. Par conséquent, si Requiem est certainement effrayant, je pense que les joueurs vont aussi ressentir une sorte d’euphorie et de satisfaction que les précédents Resident Evil n’offraient pas. »
Il est clair que ce duo de personnages principaux risque de donner à ce neuvième opus des saveurs variées, en allant encore plus loin que Resident Evil 4 et ses séquences avec Ashley. Verdict manette en main le 27 février sur PC (via Steam), PlayStation 5, Xbox Series, et Switch 2.

