Nova Luna – Stratégie et époque victorienne
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Rédigé par Jordan

Après avoir affronté les aléas de la révolution industrielle avec Brass Lancashire, quittons le côté terre-à-terre de cette époque victorienne pour se laisser envoûter par les astres avec Nova Luna. Le jeu distribué par Blackrock Games vient nous mettre la tête dans les étoiles juste avant Noël, et vous demandera un peu de réflexion et de calme après les nombreuses fêtes bruyantes de cette fin d’année.
Sommaire
ToggleBien ou mal luné ?
Nova Luna est jouable en solo et jusqu’à quatre joueurs. Pour les besoins de cette chronique, nous avons testé le jeu en solitaire, mais aussi lors d’une configuration à quatre participants. Le mode solo change évidemment certaines règles du jeu, que nous allons expliquer dès maintenant.
La Lune est un astre capricieux, qui a un impact très fort sur notre planète et sur nous-même. Il est temps d’apprendre à l’apprivoiser avec Nova Luna, où plutôt de mieux gérer son cycle pour mener vos projets à bien.
Chaque joueur est ici représenté par des pions d’une couleur. Ils en posent un chacun sur le cadran lunaire, qui servira de plateau de jeu, tandis que les autres constituent leur réserve. Après avoir déterminé le premier ordre de passage, les joueurs peuvent commencer la partie.
Le premier participant va alors choisir une des onze tuiles présentes le long du bord du cadran lunaire. A la place de cette tuile, il viendra y déplacer le pion Lune. Chaque tuile comporte un chiffre, qui va déterminer le nombre de cases que le pion du joueur doit effectuer, mais ce n’est pas tout. Certaines tuiles comportent des inscriptions avec des ronds de couleurs (les mêmes couleurs que les tuiles), qui seront ici les objectifs à réaliser.
Le tête perdue dans la Lune
Pour remplir ces objectifs, le joueur en question doit poser d’autres tuiles de manière adjacente à la première, en respectant les couleurs indiquées par le premier objectif qu’il souhaite remplir.
Prenons un exemple : sur la photo ci-dessus, la première tuile choisie était celle du milieu, en bleu avec le chiffre trois. L’un des objectifs à remplir nécessitait de poser une tuile de chaque couleur sur les quatre côtés de la tuile. Après quelques tours, cet objectif a été rempli comme on peut le voir, et le joueur peut alors poser l’un de ses pions sur le schéma de l’objectif pour dire que celui-ci a été rempli.
Par la même occasion, il a pu remplir d’autres objectifs en posant minutieusement ses tuiles, et a donc fait d’une pierre deux coups. Réfléchir au choix de la tuile et à son positionnement amène alors une sacrée dose de réflexion, surtout lorsque la partie est bien avancée.
Il faut également faire attention au nombre choisi. Devancer les autres sur le plateau n’apporte rien, bien au contraire. C’est en effet celui qui est le plus éloigné qui jouera en premier, et en fonction du nombre de cases choisies lors d’un tour, il peut très bien enchaîner sur un second tour dans la foulée si les autres pions sont encore devant lui.
Quel est l’intérêt de prendre des tuiles avec un chiffre élevé comme un sept alors ? Eh bien, vous n’aurez pas toujours le choix, puisque c’est le positionnement de la Lune qui vous indique les tuiles qui peuvent être sélectionnées. Mais c’est aussi les tuiles au chiffre le plus élevé qui comportent les objectifs les plus simples à réaliser. C’est donc au joueur de choisir un juste équilibre entre la facilité et le nombre de tours qu’il peut effectuer.
Pour qui s’adresse Nova Luna ?
Le mode solo donne lieu à des parties plus courtes mais toutes aussi sympathiques, où le but du joueur sera de remplir le plus d’objectifs possibles avec le moins de tuiles. Plus votre nombre de tuiles sera bas, plus vous serez susceptible de ne pas dépasser un certain score afin de remporter la partie.
D’apparence complexes, les règles de Nova Luna deviennent immédiatement compréhensible après un seul tour de jeu. Les joueurs allergiques aux jeux de pose de tuiles devraient donc laisser sa chance au titre, qui est bien plus accessible qu’il en a l’air.
De plus, il propose des parties avec pas mal de réflexion, où l’on se creuse souvent la tête et où la précipitation ne mène à rien. Il est possible d’adopter plusieurs stratégies pour gagner, ce qui permet d’enchaîner plusieurs parties pour bien saisir tous les rouages du jeu. On regrette en revanche la simplicité de son matériel et peut être son manque de profondeur qui se ressent au bout de quelques soirées.
- Nombre de joueurs : 1 à 4 joueurs
- Temps de partie : 30-60 minutes
- Auteurs : Uwe Rosenberg, Corné van Moorsel
- Illustrateurs : Lukas Siegmon
- Éditeur : Speilwiese
- Distributeur : Blackrock Games
- Prix : 50 €
S’il ne révolutionne clairement pas le genre, Nova Luna reste un jeu sympathique qui est accessible pour tous les types de joueurs. La lassitude pourra se faire ressentir après plusieurs parties, mais de manière occasionnelle, on s’amusera à découvrir plusieurs types de stratégie pour gagner, tout en s’amusant à se creuser la tête.
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