Marvel’s Deadpool VR : on y a joué, ce n’est pas Insomniac mais c’est pas mal
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Rédigé par Quentin
Depuis le célèbre opus d’Activision sorti en 2013, Deadpool n’a plus eu droit à une nouvelle adaptation en jeu vidéo, malgré l’énorme succès des films portés par Ryan Reynolds. Il fera toutefois son retour cette année, mais sous le signe de la réalité virtuelle avec Deadpool VR. Malheureusement, le jeu étant financé par Meta, il restera vraisemblablement exclusif aux casques Meta Quest 3 et 3S. Un gros « dommage » car après avoir pu y jouer une petite demi-heure lors des Play Days du Summer Game Fest, le résultat s’est révélé plutôt convaincant pour une première prise en main.

Ryan Reynolds trouve un imitateur de renom
L’énorme carton de Deadpool & Wolverine a prouvé que le mercenaire le plus irrévérencieux de l’univers Marvel méritait bien une nouvelle aventure vidéoludique. Et s’il est permis d’espérer un futur titre plus « classique » et accessible, Deadpool VR crée la surprise avec une proposition à la fois ambitieuse et particulièrement drôle.
Côté histoire, Wade se retrouve projeté dans le Mojoworld après avoir accepté un contrat douteux, le propulsant dans une aventure complètement déjantée à travers des univers variés. Fidèle à son style, Deadpool brise constamment le quatrième mur et se moque de tout, y compris de nous en tant que joueurs, et du jeu lui-même. Le scénario a été conçu en collaboration avec Marvel et est ponctué de références absurdes et de situations rocambolesques où Deadpool affronte des ennemis emblématiques ou improbables issus des comics.
Pour incarner le héros en costume rouge, ce n’est pas Ryan Reynolds que l’on retrouve, mais Neil Patrick Harris (Barney dans How I Met Your Mother). On ne perd pas trop au change puisque l’acteur, en plus d’imiter étonnement bien le ton de Renolds, offre une interprétation délirante, parfaitement en phase avec le caractère insolent de l’anti-héros. D’ailleurs, l’acteur canadien a « réagi » à cette annonce dans une vidéo pleine de bienveillance… où il traite Harris de « trou du cul » pour lui avoir « piqué » le rôle.
Même si l’on a parfois tendance à reprocher aux personnages de jeux vidéo d’être excessivement bavards (commentant la moindre action pour combler le silence) cela sied parfaitement à Deadpool. Son verbiage incessant et son humour décalé font partie intégrante de son identité, que ce soit dans les comics ou les films.
D’ailleurs, la démo s’ouvre de manière typiquement Deadpoolesque. Vous incarnez d’abord sa tête décapitée, posée sur une table de laboratoire. L’objectif ? Retrouver et réintégrer votre propre corps en tabassant violemment un scientifique qui ne se doute de rien. Un prologue aussi absurde qui permet de se familiariser avec les contrôles.
Une fois ce dernier K.O. et vos armes récupérées, vous découvrez que la porte, bloquée par un scanner à empreinte digitale, ne s’ouvre qu’en utilisant la main du scientifique, fraîchement coupée, comme sésame. Une fois libre, Deadpool reçoit pour mission d’infiltrer un héliporteur volé par le SHIELD.
Un défouloir grisant mais qui manque encore de précisions
Dès le début, vous avez accès à l’arsenal iconique du héros Marvel : pistolets, katanas, grenades, et plus tard, un grappin. La prise en main est très intuitive. Pour empoigner les deux katanas, il suffit de placer vos mains derrière le dos. Même chose pour les pistolets situés sur les hanches. Le gameplay est frénétique et encourage une créativité macabre. De plus, il n’est pas bridé par une volonté de réalisme puisque vous pouvez jeter vos armes et les ressortir immédiatement comme si elles étaient revenues sur vous comme par magie.
Les déplacements via le stick nécessitent un léger temps d’adaptation, mais sont globalement bien pensés. Si les armes à feu sont au cœur de l’action, certains finishers ou combos exigent de sauter pour asséner des coups de pied sanglants. Le gameplay façon shooter fonctionne très bien (c’est désormais un savoir-faire bien rôdé en VR), mais le corps-à-corps, notamment avec les katanas, nous a un peu plus laissé sur notre faim. Sur le papier, il est possible de couper des parties de corps des ennemis pour ensuite les lancer sur d’autres adversaires.
Dans les faits, on se retrouve souvent à balancer ses sabres de droite à gauche car l’ensemble manque de précision. Cela reste efficace pour un défouloir créatif, mais ceux souhaitant chorégraphier leur gameplay au maximum risquent de ne pas s’y retrouver. À voir si ce point sera amélioré d’ici la sortie. Heureusement, le jeu ne se limite pas à des vagues d’ennemis à découper. Même dans cette courte démo, on a déjà pu affronter des ennemis munis de boucliers, à contrer avec les katanas pour créer des ouvertures, ou encore des adversaires volants. Une séquence à la gatling permettait même de tout dévaster dans un pur moment de chaos jouissif.
Il est également possible de ramasser des armes au sol ou récupérées sur les ennemis : fusil à pompe, fusil d’assaut, etc. Côté mobilité, quelques phases de parkour viennent enrichir le gameplay avec du double saut, des glissades et du wall-run. Malgré ce dynamisme, nous n’avons ressenti ni nausée ni inconfort. Bien que cela dépende de la sensibilité de chacun, le Meta Quest 3 est censé réduire les effets néfastes avec des options de confort dédiées et cela semble fonctionner étant donné que le jeu est assez dynamique. En outre, le casque est assez confortable et se calibre assez facilement.
Enfin, côté graphismes, Deadpool VR adopte un style en cel-shading qui colle parfaitement à l’univers des comics, mais surtout au ton du héros. Là où Batman: Arkham Shadow opte pour une ambiance sombre, réaliste et cinématographique, Deadpool VR fait un choix visuel qui permet de proposer quelque chose à la fois gore et comique. On retrouve également quelques effets plutôt sympathiques, comme la régénération en temps réel de notre héros, notamment visible au niveau des mains.
Malgré quelques imprécisions dans les combats au corps-à-corps, Deadpool VR s’annonce comme une adaptation fidèle et explosive de l’univers du célèbre anti-héros. Porté par l’humour omniprésent, un doublage inspiré et un gameplay aussi délirant que défoulant, le titre devrait combler les fans de la licence. Dommage toutefois que cette expérience soit cantonnée à l’écosystème Meta.
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