Avant de concevoir Dispatch, les créateurs du jeu travaillaient chez Ubisoft sur un jeu Splinter Cell annulé
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Rédigé par Jordan
Pour beaucoup, Dispatch est un peu sorti de nulle part, mais pour ses créateurs, c’est un vrai chemin de croix qui a été arpenté durant de nombreuses années pour donner vie au titre. Bloomberg est revenu sur la création du jeu d’AdHoc Studio, en revenant sur la première mort de Telltale Games et en suivant le parcours de certains membres de l’équipe depuis. On apprend alors que Nick Herman, Dennis Lenart et Pierre Shorette, trois des têtes pensantes derrière Dispatch, ont travaillé durant un temps chez Ubisoft, et sur une licence culte.
Un jeu service aurait même pu voir le jour
Difficile de concevoir que des vétérans du genre du jeu narratif aient pu travailler un jour sur un jeu d’espionnage comme Splinter Cell, mais c’est bien ce que Bloomberg nous dévoile dans cet article. Le trio cité précédemment avait rejoint Ubisoft en 2017, au sein des bureaux de San Francisco de l’éditeur. Leur but était alors de permettre à la licence Splinter Cell de revenir sur le devant de la scène. Herman déclare :
« J’étais ravi de participer à ce projet et de contribuer à sa renaissance, car il était dormant depuis un certain temps. Nous pensions pouvoir raconter une histoire formidable et créer quelque chose que les fans adoreraient. »
Mais des complications sont venues mettre ce plan en péril. Bloomberg raconte qu’à l’époque, Ubisoft était obsédé par l’envie d’avoir de nombreux jeux service, et la direction a fait pression sur l’équipe de Herman pour transformer ce Splinter Cell en un jeu qui pourrait être monétisé sur plusieurs années. Herman dit avoir essayé, en voulant faire en sorte que la partie narrative du titre s’adapte bien à ce modèle économique :
« On a essayé. On s’est dit : “Créons un jeu service narratif”. On cherchait à donner du sens à cette idée, et on a créé plein de prototypes intéressants. »
Rien n’a cependant fonctionné, mais l’intérêt d’Ubisoft n’aurait fait que diminuer au fil du temps, l’éditeur cherchant un autre modèle à suivre jusqu’à aboutir à XDefiant :
« Les six premiers mois, c’était passionnant de travailler dessus, car on pensait pouvoir créer quelque chose de vraiment génial. Et puis on se rend compte que tout ce qui nous tenait à cœur, ça ne leur importe plus. C’est courant dans le monde du jeu vidéo. »
L’année suivante, cette petite équipe fondait AdHoc et se lançait dans la conception de Dispatch. Depuis, Ubisoft n’a pas réussi à faire revivre la licence Splinter Cell malgré un remake en cours, et l’entreprise est au plus mal, notamment parce que des titres comme XDefiant ont échoué. Il y a sans doute une leçon à retenir pour l’industrie ici, mais elle passera encore une fois inaperçue.