Yves Guillemot (Ubisoft) revient sur le flot de haine qui s’est formé autour Assassin’s Creed Shadows avant sa sortie
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Rédigé par Jordan
L’année dernière, lorsque Ubisoft a levé le voile sur Assassin’s Creed Shadows, l’éditeur français ne s’attendait pas à provoquer un tel déchainement de haine en présentant Yasuke en tant que co-protagoniste de cet épisode. Un an plus tard, le jeu s’est bien vendu et Ubisoft peut souffler, mais les dégâts causés par tout le discours autour du jeu sont encore bien présents. À tel point qu’Yves Guillemot est revenu spontanément sur le sujet lors de la Paris Games Week, selon une vidéo récupérée par Game File.
Une intervention surprise du PDG
Le passage d’Yves Guillemot à la Paris Games Week devait initialement se concentrer sur les bouleversements technologiques qui sont en cours dans l’industrie et chez Ubisoft, mais selon la vidéo récupérée par le journaliste Stephen Totilo, la session a démarré sur un mot concernant Assassin’s Creed Shadows et la campagne de haine dont le jeu a été victime avant sa sortie :
« Que se passe-t-il lorsqu’une licence légendaire dévoile l’une de ses expériences les plus attendues ? Pour finalement devenir le jeu que tout le monde adore détester ? Quand la conversation dérive du gameplay vers l’idéologie ? Quand tout ce que vous dites ne fait qu’attiser les flammes ? »
Une vidéo dans laquelle Yves Guillemot monte lui-même un narratif positif pour l’entreprise et tente d’expliquer comment Ubisoft a su traverser cette période compliquée, en écoutant avant tout les fans :
« Pour sortir de cette impasse, nous devions cesser de nous focaliser sur ceux qui nous détestaient. Nous devions mobiliser nos alliés. Nous avons donc renoncé à vouloir gagner l’argumentation et nous nous sommes appuyés sur ce qui nous avait portés pendant 18 ans : la marque Assassin’s Creed. »
Pour cela, il fallait proposer le meilleur jeu possible, le plus complet, et surtout le plus fini. Et malgré tout ce discours, le PDG évite évidemment de rentrer au cœur du sujet afin de ne pas parler de racisme, puisque après tout, Guillemot affirme une nouvelle fois qu’il ne s’agit que d’un jeu, qui n’a pas vocation à porter un message :
« Nous avons d’abord été surpris par l’ampleur des attaques. Et nous avons rapidement compris qu’il s’agissait d’une bataille, une bataille contre nos fans, pour démontrer que nous étions, en réalité, davantage un jeu vidéo qu’un message. »
« Pas de politique dans nos jeux vidéo » en somme, un discours déjà tenu auprès des investisseurs de l’entreprise il y a peu, et qui fait écho à la récente annulation d’un épisode d’Assassin’s Creed qui devait se dérouler après la Guerre de sécession.