Project Spectrum : un mélange d’horreur et d’action signé par l’équipe derrière Call of Duty Mobile
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Rédigé par Quentin
Développé par Team Jade (un studio associé à Tencent et déjà connu pour Call of Duty: Mobile et la refonte de Delta Force), Project Spectrum a été l’un des projets les plus intriguant que nous ayons l’occasion de voir durant la Gamescom 2025. En effet, le titre ambitionne de mélanger shooter tactique, horreur psychologique et composantes asymétriques dans un univers sombre altéré par une force mystérieuse nommée Ember. Bien que beaucoup d’interrogations demeurent, il s’agit d’un jeu à surveiller.

Le mystère de l’Ember
Lors de la présentation, nous avons pu assister à une session de jeu menée par un membre du studio, avant d’échanger directement avec Basil Wang, directeur du projet. Ce que l’on a d’abord appris est que Project Spectrum se définit plus précisément comme un shooter tactique free-to-play misant fortement sur une expérience asymétrique en PvP.
L’univers de Project Spectrum est façonné autour de ce qu’on appelle les Ember Zones, des zones géographiques ou environnementales déformées par l’Ember. Il s’agit d’une force surnaturelle capable de transformer la réalité, de corrompre la faune, la végétation, les bâtiments, mais aussi l’esprit des êtres humains présents. On y incarne des Agents, des enquêteurs d’élite, qui pénètrent dans ces zones pour enquêter, documenter les anomalies, neutraliser les menaces, et tenter de comprendre ce qu’est l’Ember exactement.
L’Ember est le pilier central de notre univers, à la fois narratif et ludique. Son influence se ressent dans le design des cartes, puisque sa répartition modifie les zones explorables et le rythme de progression des joueurs. Elle est également liée aux mécaniques de sanity, et s’intègre dans l’histoire générale du jeu. Notre volonté est que narration et gameplay soient alignés, que l’un nourrisse l’autre.
En outre, l’environnement joue un rôle crucial. Ce n’est pas un simple décor mais une composante essentielle du gameplay d’après le studio. Les joueurs doivent rester attentifs à ce qui les entoure et mobiliser leur créativité pour transformer chaque élément en ressource ou en opportunité tactique. Lors de la démo, par exemple, un boss se révélait particulièrement vulnérable au feu, ce qui poussait les participants à utiliser des objets improvisés et des éléments du décor pour en tirer avantage.
L’une des particularités de Project Spectrum est son mélange de PvE, PvP, et éléments asymétriques. Les joueurs ne sont pas uniquement menacés par des monstres ou la zone elle-même, mais aussi par d’autres joueurs qui peuvent agir comme adversaires directs. Parmi ceux-ci figure l’Executioner, un type de créature très puissante dotée de capacités particulières : mobilité verticale, vitesse, capacité à se déplacer furtivement…
Les agents affrontent de multiples menaces : des monstres, des boss, mais aussi l’Executioner, une entité extrêmement puissante incarnée par un autre joueur. Face à de tels dangers, il est souvent impossible de survivre seul. Les agents sont personnalisables et se déclinent en différents archétypes, ce qui ouvre la porte à des synergies d’équipe. Nous voulons que la coopération soit la solution la plus naturelle pour maximiser ses chances.
À cela s’ajoute la gestion de la « sanity » (santé mentale), une ressource essentielle. Rester groupés et explorer ensemble permet de conserver un bon niveau de santé mentale. Les agents peuvent aussi se regrouper autour d’un feu de camp pour régénérer leur santé mentale. Ce système est pensé pour inciter les joueurs à rester soudés.
Le principe est simple : être confronté à des phénomènes horribles fait baisser votre santé mentale. Par exemple, croiser un boss terrifiant ou une anomalie particulièrement dérangeante affectera directement votre sanity. L’influence de l’Ember, qui corrompt progressivement le monde, joue également un rôle : plus on s’enfonce dans une zone contaminée, plus la sanity diminue rapidement. Cette mécanique est conçue pour rendre l’expérience intuitive et crédible, en traduisant le ressenti du personnage à l’écran.
Ce qui reste encore à découvrir
En matière de rythme, le gameplay que nous avons observé propose déjà une bonne dose d’action, mais laisse aussi place à des phases plus posées, centrées sur l’exploration, la collecte de ressources et le craft. Sur le plan technique, le titre affiche d’ores et déjà une esthétique visuelle et sonore impressionnante. Même si nous n’avons eu qu’un bref aperçu, il est clair que la Team Jade nourrit de grandes ambitions pour ce projet.
Comme toujours, il faudra attendre une version plus avancée pour se faire un avis définitif. Une démo courte peut aisément en mettre plein la vue, mais de nombreuses zones d’ombre demeurent : le nombre de modes de jeu disponibles, l’étendue des cartes, les options de personnalisation des Agents, ou encore la progression narrative. Tous ces éléments restent en chantier ou insuffisamment détaillés à ce stade, sans oublier les interrogations autour de la monétisation et de la gestion du contenu post-lancement.
En définitive, Project Spectrum intrigue, mais ne reste pour le moment qu’une bonne idée qui ne demande qu’à être bien exploitée. En associant horreur psychologique, shooter tactique et affrontements asymétriques, le titre de Team Jade affiche une identité marquée qui pourrait séduire les personnes en quête d’expériences multijoueurs originales. Sa réussite reposera cependant sur sa capacité à équilibrer ses différentes composantes et à tenir ses promesses sur la durée, tant en matière de contenu que de suivi. Project Spectrum s’annonce néanmoins comme l’un des projets les plus ambitieux de son genre, et il faudra surveiller de près son évolution dans les mois à venir.
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