MindsEye : De nouveaux témoignages pointent du doigt la responsabilité de Leslie Benzies (ex-GTA) dans cet échec
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Rédigé par Jordan
L’espoir de voir MindsEye remonter la pente s’enterre un peu plus chaque jour au fur et à mesure que les témoignages d’employés de Build A Rocket Boy s’accumulent. Et pour beaucoup d’entre eux, les plus grands problèmes du studio viennent de sa direction, et notamment de Leslie Benzies. Malgré le CV du bonhomme, qui a passé une bonne partie de sa carrière à Rockstar, il s’avère qu’il est en grande partie responsable de la catastrophe industrielle qu’est MindsEye.

La culture des « Leslie tickets »
De nouveaux témoignages sont sortis au sein d’un article de la BBC, qui revient sur l’échec de MindsEye. Un article édifiant, qui se concentre surtout sur la gestion de Leslie Benzies dans cette affaire. Après la sortie du jeu, le PDG n’aurait eu de cesse de traquer « les saboteurs », aussi bien en interne qu’en externe, qui seraient responsables de l’échec du jeu, comme on le lit dans une retranscription d’une réunion :
« Je trouve dégoûtant que quelqu’un puisse s’asseoir parmi nous, se comporter de la sorte et continuer à travailler ici »
Cependant, peut-être qu’il ne fallait pas chercher bien loin le responsable de la situation. Premier point soulevé par l’article, les dépenses du studio, avec une perte de plus de 202 millions de livres en l’espace de quatre ans, et ce sans sortir un seul jeu. La faute à Everywhere, sorte de jeu/HUB dans lequel il aurait été possible de créer toutes sortes d’expérience, ce que MindsEye devait représenter. Un projet que le public avait du mal à saisir, ce qui se comprend quand même Benzies ne savait pas vraiment ce qu’il faisait selon un ex-employé du studio.
La direction n’était également pas à l’écoute des retours en interne, même lorsque les sujets étaient graves. Margherita « Marg » Peloso, qui travaillait en tant à la production, déclare que les dirigeaient « riaient » lorsqu’iel lui rapportait les inquiétudes du staff. Benzies était aussi accusé de « micro-management », dans le sens où il donnait des tâches à accomplir à certaines personnes sans passer par les managers de chaque équipe. Autrement dit, lorsqu’il voyait un bug ou quelque chose qu’il ne lui plaisait pas, ces tâches devenaient prioritaires par rapport au reste. Selon plusieurs témoignages, ces ordres étaient appelés des « Leslie tickets », des « Leslie bugs » ou juste des « Leslies ».
Et bien entendu, il était question de crunch pendant des mois, avec 8 heures de travail en plus par semaines, souvent impayées. Avec tout cela, et près de 300 employés en moins, MindsEye ne connaitra sans doute jamais sa rédemption, et Leslie Benzies non plus.