Embracer Group annonce se scinder en trois entreprises distinctes

Diviser pour mieux régner

Après une série de rachats et d’acquisitions, Embracer Group, autrefois pilier de l’industrie du jeu vidéo, est devenu un symbole de ses excès. En réponse, le PDG Lars Wingefors met en œuvre plusieurs stratégies pour redresser la situation. Dans une lettre ouverte, il explique sa démarche :

L’histoire a montré que des groupes diversifiés comme le nôtre peuvent considérablement augmenter leurs chances de succès en adoptant une approche plus agile, dynamique et en se concentrant sur des segments de marché bien définis. De nombreux exemples inspirants en Suède illustrent comment de grandes entreprises ont obtenu plus de succès en se divisant en plusieurs sociétés spécialisées. Je suis profondément motivé et inspiré par ces histoires de réussite et crois qu’elles offrent des aperçus précieux pour notre propre orientation stratégique.

Ainsi, le groupe se divise désormais en trois entreprises distinctes et chacune sera cotée séparément à la bourse Nasdaq Stockholm :

• Asmodee : cet éditeur de jeux de cartes et de jeux de société continuera ses opérations avec 23 studios en son sein.
• Coffee Stain & Friends : le groupe se concentrera sur les jeux PC, consoles et mobiles (free to play, jeux service, jeux indépendants et AA). Elle inclura des studios comme Coffee Stain, THQ Nordic, Ghost Ship, Tuxedo Labs, Tarsier et Amplifier Game Invest.
• Middle-earth Enterprises & Friends : dédiée aux grandes productions (AAA), cette division se concentrera sur les franchises majeures détenues par Embracer, telles que Le Seigneur des Anneaux, Tomb Raider, Dead Island, Metro, et Kingdom Come: Deliverance. Elle regroupera des studios de renom tels que Crystal Dynamics, Dambuster, Eidos Montréal, Flying Wild Hog, Tripwire, Vertigo Games, Warhorse Studios et 4A Games.

Dans le cadre de la scission d’Asmodee, un nouvel accord de financement de 900 millions d’euros a été conclu. Ces fonds seront principalement utilisés pour rembourser la dette existante, contribuant ainsi à alléger l’endettement global du groupe. Espérons que cette stratégie soit payante et qu’elle évite de nouvelles futures vagues de licenciements.