Daimon Blades : On a joué à ce slasher FPS nerveux et qui vient d’être repoussé au 6 octobre
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Rédigé par Julien Blary
Après avoir sorti Necromunda: Hired Gun en collaboration avec Focus Entertainment, le studio français Streum On Studio a finalement décidé de faire cavalier seul et se séparer de son éditeur. L’opportunité de revenir dans l’univers de leur précédent amour, E.Y.E: Divine Cybermancy, était décidément trop tentante puisque leur nouveau projet y prend place. Il s’appelle Daimon Blades et on a pu y jouer en avant-première.

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ToggleDécouper du démon sans répit
Si leur dernier titre en date (Necromunda) n’a clairement pas marqué les esprits, Streum On Studios a pourtant plus de quinze ans d’expérience dans le domaine. On les connait également pour Space Hulk: Deathwing sorti en 2016 et surtout, E.Y.E: Divine Cybermancy, qui reste aujourd’hui leur plus grande réussite. Un FPS/RPG lancé en 2011, jouable en solo ou en coopération, qui semble léguer une partie de son univers dans cette nouvelle production.
Exit cependant le cyberpunk, Daimon Blades va troquer ses armes de poing pour des combats au corps-à-corps dans un tableau davantage teinté de dark-fantasy. Le titre se présente comme un slasher en vue à la première personne en incarnant un membre d’une secte de moines guerriers appelée la Secreta et qui a juré d’affronter des abominations démoniques. Une proposition bourrine à première vue, qui intègre des éléments de roguelite pour vous inciter à reproduire une boucle où la finalité reste de toute façon la même : défourailler du démon à la pelle.
Il ne faut sans doute pas s’attendre à de multiples grandes cinématiques tape-à-l’œil, même si celle aperçue à la Gamescom était bien sympathique à regarder. Il sera question de traquer l’Ermite, qui, après une expédition dans un mystérieux temple, a trahi votre groupe pour s’enfuir dans les profondeurs du chaos. Vous devrez alors partir à la recherche de cet Archi-traitre dans une histoire qui se situe deux millénaires avant les événements de E.Y.E: Divine Cybermancy.
Il n’est donc pas nécessaire de connaître la franchise pour s’y lancer, mais les quelques bribes scénaristiques posés çà et là donnent envie d’en savoir plus. Et ce sera sans doute là l’une des forces du titre, ces éléments narratifs étant indirectement liés à sa composante roguelite, ce qui poussera la communauté à enchaîner les runs pour en savoir un peu plus sur ce qu’il se trame.
Une première prise en main qui tranche
La session a démarré par un petit tour dans ce qui va servir de hub central. On y retrouve les traditionnels PNJ qui vont pouvoir vous délivrer des informations supplémentaires, vous permettre de grappiller quelques miettes de lore, vous inviter à fabriquer des objets, à essayer de nouveaux équipements ou faire un groupe pour partir jouer en coopération. Classique, me direz-vous, ce qui pourrait faire penser à un Vermintide 2 par exemple, avec sa zone centrale où l’on décide de partir en mission.
Un parallèle un peu moins évident quand il s’agit de partir en expédition puisqu’il ne s’agit pas réellement de niveaux avec un peu d’exploration ou d’histoire comme cela peut être le cas dans le titre de Fatshark (bien que d’autres quêtes plus scénarisées semblent prévues). On était plongé dans des arènes plus ou moins grandes où l’action prime sur le reste. Surtout que, précision importante, ces arènes sont générées aléatoirement sur la base d’un environnement que l’on choisit. Ce qui fait que chaque partie sera différente et apportera son lot de pièges, d’ennemis et autres aléas.
La première rencontrée était plutôt classique, avec une « chambre » où arrivaient de nombreux ennemis. La seconde demandait un peu plus d’agilité avec cette introduction où l’on devait esquiver une énorme scie rotative avant d’arriver dans l’arène. Quelques armes étaient à notre disposition, comme cette courte épée pour taper plus rapidement ou cet énorme marteau pour un gameplay un peu plus bourrin et posé. On a opté pour le combo épée et bouclier, ce qui nous permettait d’être un peu plus sur la défensive.
Parce qu’il va falloir avoir le sens du rythme : présenté comme un slasher, Daimon Blades n’hésite pas à vous envoyer moult démons à la face. Il est donc primordial de bien gérer l’esquive et la parade, qui peuvent réellement faire la différence. Ajoutons à cela un tir à distance et un tir surpuissant qui viennent se placer aux côtés des traditionnels coups légers et coups lourds. La lecture de l’environnement est également importante, ne serait-ce que pour éviter de se faire déborder par trop d’ennemis en même temps. Et puis, surtout, pour aller taper cet ignoble adversaire qui peut en invoquer d’autres.
On a terminé sur un combat de boss, que l’on a su battre de justesse, avec sans doute un peu de chance. L’approche des boss est d’ailleurs assez intéressante avec cette philosophie MMO où l’on doit apprendre les patterns sur différentes phases de jeu. Bien que jouable en solo, on sent que la dimension coopérative serait un plus contre les boss pour créer des synergies ou simplement pour nous aider à nous relever une fois à terre. Heureusement, ces bonnes vieilles potions de soin nous ont sauvé plus d’une fois. Précisons que la jauge de corruption, que vous voyez à l’écran, signifiera votre game over dans la run une fois arrivée à 100. Elle augmente en cas de mort, mais aussi en fonction de certains bonus/malus que vous récupérez.
Outre cette mécanique de runs à enchaîner, la composante roguelite se manifestera aussi sur les apparences d’armes que l’on va débloquer, avec des compétences intégrées qui peuvent vous aider dans certaines situations. On a également un système d’obélisques à activer lors de l’avancée dans le temple qui permettront de récupérer un bonus. Notez que la difficulté s’ajuste en fonction du nombre de personnes dans la session.
Le jeu repoussé à la dernière minute ?
Officialisé en amont de la Gamescom il y a quelques jours, Daimon Blades avait initialement prévu de sortir ce 3 septembre. Malheureusement, quelques soucis techniques ont forcé les développeurs à décaler la sortie au 6 octobre 2025, toujours en accès anticipé sur Steam. La raison viendrait d’un problème de networking. La démo jouée étant déjà stable et sans bug apparent, on imagine donc qu’il n’est question que d’un peu d’optimisation.
Quant à la roadmap, celle-ci n’a pas encore été montrée. On sait qu’il y aura neuf biomes, des vingtaines d’ennemis et quelques boss au lancement de cet early access, qui ajoutera de nouveaux contenus et des améliorations en fonction des retours des joueurs et joueuses. Quant à la version finale, pas avant l’année prochaine. « Neuf mois » nous ont dit les développeurs sur place, c’est la durée visée pour cet accès anticipé, dépendant logiquement des ajustements à réaliser pendant cette période.