City Tales: Medieval Era – Nos premières impressions sur le city-builder d’Irregular Shapes
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Rédigé par Ludvig Auvens
Le genre des city-builders continue de se réinventer, entre les mastodontes stratégiques et les expériences plus accessibles. C’est dans cette dernière catégorie que s’inscrit City Tales: Medieval Era, un titre développé pour offrir un mélange entre gestion d’un village médiéval à la Manor Lords et ambiance décontractée à la Animal Crossing. Attendu en accès anticipé à partir du 22 mai, ce jeu de gestion promet de mêler profondeur dans ses mécaniques et convivialité visuelle, dans un rythme volontairement plus doux que la moyenne du genre.

Conditions de preview : Nous avons pu tester City Tales: Medieval Era sur PC, durant une dizaine d’heures de découverte.
Une construction progressive et lisible
Dans City Tales, vous commencez avec quelques ressources et quelques villageois sur une plaine verdoyante. Jusque-là, rien d’inhabituel pour le genre. Mais rapidement, le jeu dévoile ses spécificités. Plutôt qu’une grille rigide, on vous propose un système de construction libre, où chaque zone d’habitation peut être dessinée à la main. Les habitations et services viendront s’y insérer naturellement, conférant à votre village une allure plus organique que géométrique. Cette liberté dans la conception permet des agencements plus créatifs, même si elle peut aussi entraîner des soucis de lisibilité ou d’optimisation des services.
Pour construire, vous devrez compter sur vos compagnons, des personnages clefs que vous devez assigner à la mise en route de chaque bâtiment. Une fois leur travail achevé, la structure devient autonome, et vous pouvez réaffecter votre compagnon ailleurs. Ce système, original, introduit une forme de gestion des ressources humaines assez inédite, mais certains joueurs pourraient le trouver limitant, notamment quand on souhaite déployer plusieurs constructions à la fois.
C’est en partie via ce système que l’on comprend rapidement que City Tales adopte un rythme de jeu plus tranquille. Ici, pas besoin de passer des dizaines d’heures pour voir son village prospérer. En quelques sessions, votre hameau peut se transformer en ville florissante. Le jeu propose un tutoriel très guidé, utile pour appréhender ses nombreuses subtilités. Même les habitués des city-builders apprécieront cette approche didactique, tant certaines mécaniques (comme les zones résidentielles liées aux besoins en équipements) demandent un certain temps d’adaptation.
La lisibilité est un autre point fort. Les icônes sont claires, les alertes visibles, et le jeu permet de suivre facilement les besoins et productions de chaque quartier. La gestion des ressources, les upgrades de bâtiments et les demandes de vos citoyens sont affichés de manière intuitive, évitant de se sentir noyé sous les données et notifications peu lisibles.
Une promesse intéressante
Sous ses airs apaisants, City Tales semble vouloir offrir un véritable défi de gestion à long terme. Plus votre ville grandit, plus les interactions deviennent complexes. Les districts devront être pensés pour accueillir les bons services (marché, lieu de culte, puits, etc.) sous peine de freiner la progression ou d’empêcher certaines améliorations. Certains joueurs pourront regretter le peu de contrôle sur l’agencement interne des districts, les maisons apparaissant parfois de façon peu optimale.
Visuellement, le jeu propose une esthétique lumineuse et chaleureuse, renforcée par un design sonore soigné. On est loin des tons grisâtres et austères qu’on retrouve souvent dans les jeux médiévaux. Le choix d’une ambiance plus douce renforce l’aspect « jeu de gestion relaxant » que les développeurs semblent revendiquer. En revanche, certains choix de police d’écriture ou de typographie pourraient être revus pour améliorer encore la lisibilité de certains textes.
La version démo a permis de se faire une idée claire des bases du gameplay, de la construction libre aux systèmes de besoins des citoyens. Si quelques frustrations sont à noter (notamment l’attente d’un compagnon disponible pour lancer certains projets), la qualité d’exécution générale laisse entrevoir un potentiel très solide. On attend encore de voir comment le jeu gèrera les événements imprévus ou les enjeux politiques, souvent moteurs dans les city-builders plus poussés.
Dès son lancement, City Tales: Medieval Era proposera deux modes de jeu distincts : Settle, pour bâtir et développer sereinement son village, et Bard, une variante plus narrative et immersive. Le jeu embarque plus de 50 bâtiments à construire, plus de 40 ressources à gérer, ainsi qu’un système économique évolutif sur quatre niveaux de complexité. Vous pourrez également compter sur neuf compagnons jouables, chacun participant activement à l’expansion de votre ville sur deux cartes faites main. De quoi garantir une bonne rejouabilité dès l’accès anticipé.
City Tales: Medieval Era s’annonce comme une alternative originale aux city-builders plus exigeants ou comme porte d’entrée pour le genre, en misant sur un rythme plus doux, une construction libre et un univers charmant. Sans révolutionner le genre, il propose une combinaison intelligente d’accessibilité et de complexité qui s’invite progressivement. Les amateurs de gestion devraient garder un œil attentif sur ce titre, dont l’accès anticipé est prévu pour ce 22 mai sur PC.