Titan Quest II : entre fidélité et modernité, nos premières impressions
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Rédigé par Velaines
Titan Quest II, développé par Grimlore Games (à qui l’on doit notamment SpellForce 3), entend faire revivre l’un des piliers du hack’n’slash à l’européenne. Vingt ans après le premier opus, ce nouvel épisode nous ramène en Grèce antique, toujours dans une ambiance mythologique aussi envoûtante, mais avec des mécaniques modernisées. Nous avons eu l’occasion d’y jouer pendant quatre heures, voici nos premières impressions, nos attentes et nos interrogations.

Sorti en 2006, Titan Quest est souvent considéré comme l’un des grands classiques du hack’n’slash, aux côtés de Diablo II. Développé à l’époque par Iron Lore Entertainment et publié par THQ, il avait su se distinguer par son univers mythologique inspiré de la Grèce antique (un choix audacieux à une époque où le genre était dominé par des références plus sombres) et par son système de maîtrises combinées qui permettait une personnalisation poussée du personnage.
Longtemps resté sans suite, Titan Quest a pourtant connu une deuxième vie grâce aux rééditions, sorties en 2016, et plusieurs extensions tardives, qui ont prouvé l’attachement durable de la communauté à cette licence culte. C’est donc peu dire que l’annonce de Titan Quest II, en août 2023 lors du THQ Nordic Showcase, a fait l’effet d’un petit séisme. Vingt ans après l’original, Grimlore Games a été chargé de reprendre le flambeau.
Mais assez parlé du passé : qu’en est-il de cette suite tant attendue ? On a pu s’y plonger pendant quelques heures, et voici ce qui nous a marqué.
Sommaire
ToggleDes cartes sublimes qui donnent envie de s’y perdre
Impossible de ne pas mentionner la beauté des environnements. Que ce soit les rivages éclaboussés de soleil, les ruines monumentales ou les forêts plus sombres, Titan Quest II impressionne visuellement. La direction artistique sait sublimer la mythologie sans tomber dans le cliché et les cartes fourmillent de détails. On sent un vrai soin dans la composition des scènes et la variété des décors, qui donne envie d’explorer sans se presser.
Une customisation d’avatar (encore) trop limitée
Par contre, l’un des premiers constats en lançant Titan Quest II, c’est la pauvreté des options de personnalisation du personnage. Une vingtaine d’archétypes prédéfinis pour chaque sexe et c’est à peu près tout. Dans un hack’n’slash où l’on passe des dizaines d’heures à incarner son héros, on aurait aimé un peu plus de variété, surtout à une époque où la personnalisation est devenue la norme. Heureusement, les développeurs ont annoncé qu’ils travaillaient sur cet aspect et que la customisation de l’avatar serait plus poussée lors de la sortie de la version 1.0.
Le retour du système de double maîtrise
Le fameux système de double maîtrise qui faisait toute l’originalité de Titan Quest, est de retour. Et il fonctionne toujours aussi bien. Pouvoir combiner deux maîtrises différentes – comme la Terre, la Foudre, la Guerre ou la Félonnerie (Rogue) – permet une infinité de builds. Cela encourage l’expérimentation. Chaque compétence peut être agrémentée de modificateurs qui transforment radicalement leurs effets. Par exemple, un simple coup au sol (Fissure) peut devenir une vaste attaque en ligne ou être enflammé pour infliger du feu supplémentaire.
La barrière de langue qui freine le plaisir
Autre bémol notable : la version que nous avons testée était uniquement en anglais. Menus, dialogues, descriptions d’objets. Or, si les développeurs ont misé sur une narration soignée et une immersion dans les mythes antiques, ne pas proposer de version française rend l’expérience plus aride pour une partie du public. Espérons qu’une localisation complète soit prévue pour bientôt, car cela nuirait vraiment à l’accessibilité du jeu.
Et le multijoueur, dans tout ça ?
Pour l’instant, nous n’avons pas encore eu l’occasion de tester le mode multijoueur, toujours en early access. Il faudra donc attendre encore un peu pour voir si l’expérience coopérative sera à la hauteur des attentes en matière de stabilité ou de progression partagée. Nous pouvons néanmoins déjà vous dire que les parties en coop pourront accueillir jusqu’à 4 joueurs.
Ces premières heures sur Titan Quest II nous ont clairement donné envie d’en voir davantage. Le potentiel est là et certains choix de gameplay sont déjà très convaincants. Reste maintenant à voir comment Grimlore peaufinera l’expérience d’ici la sortie officielle, prévue pour le moment pour fin 2026. Une chose est sûre : on a hâte de s’y replonger.