The Adventures of Elliot : The Millenium Tales – Premières impressions après avoir bouclé la démo
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Rédigé par Nathan Champion
Annoncé fin juillet dernier au cours d’un Nintendo Direct riche en nouveautés, mais surtout en portages (ce qui n’étonnera pas grand monde pour le moment), The Adventures of Elliot : The Millenium Tales n’a pas manqué de titiller la curiosité des fans de RPG. Le titre, reprenant l’esthétique HD-2D si chère aux productions du genre ces dernières années, a fortiori chez Square Enix, cherchera à adapter une recette bien connue du grand public : celle du Zelda-like. Un pari osé, qui semble reposer sur un goût prononcé pour l’exploration et sur une histoire que l’on devine assez vaste.
Affreusement curieux après le visionnage du premier trailer de ce nouvel Action-RPG made in Square Enix et Claytechworks, studio qu’on ne connaît que pour son travail sur le très apprécié Bravely Default 2, nous avons sauté sur la démo disponible sur l’eShop de la Switch 2. Et après une bonne heure de balades bucoliques, de plateforme, de coups d’épée et de puzzles old school, il faut bien reconnaître que nous n’avons rien perdu de notre intérêt initial. Mais laissez-nous détailler quelque peu ces premières impressions.

Note : Nous avons passé près d’une heure sur la démo disponible sur Nintendo Switch 2 (gratuitement, précisons-le au cas où), ce qui nous a permis d’en faire un tour exhaustif.
Le pays où l’on n’arrive jamais
The Adventures of Elliot : The Millenium Tales, c’est avant tout l’histoire d’une contrée menacée, Philabielda, au cœur de laquelle les humains évoluent à l’opposé de la faune, protégés par de hauts murs et une puissante magie. À l’extérieur, les dangers sont multiples, mais principalement représentés (à première vue) par des tribus d’animaux anthropomorphes, bien décidés à faire la peau à tout ce qui n’est ni recouvert de poils, ni recouvert de plumes. Vous êtes donc la cible idéale, vous, l’aventurier envoyé par le royaume pour enquêter sur de mystérieuses ruines renfermant un certain pouvoir magique.
On le comprend vite, ce n’est pas avec cette démo jouable que The Adventures of Elliot : The Millenium Tales va nous livrer les tenants de son scénario, et il faut bien avouer que l’on aurait bien aimé en découvrir un peu plus. Qu’à cela ne tienne, au moins nos premiers pas dans son monde coloré aux pixels apparents se sont révélés plus fructueux. D’abord parce qu’il nous a été possible d’explorer plusieurs biomes différents, non loin du royaume des hommes, chacun ayant ses spécificités, à commencer par un bestiaire singulier.
Et le bestiaire, justement, nous semble d’avance être l’une des grandes forces du jeu. Bien sûr, c’est trop tôt pour l’affirmer avec certitude, et il se pourrait que la redondance finisse par pointer le bout de son nez, comme chez tant d’autres jeux du genre. Mais nous avons toutefois apprécié les différentes synergies entre les ennemis habitant une même zone, nous forçant à rester sur nos gardes et à adopter différentes stratégies. Ayant fait la démo en mode normal (le mode difficile étant aussi proposé), nous n’avons eu guère de mal à nous en sortir et à atteindre la fin dudit contenu. Du moins, jusqu’à un boss, qui nous a semblé particulièrement punitif et dont les patterns d’attaque nous ont paru plutôt bien sentis.
Avant cela, il a bien fallu découvrir le gameplay de The Adventures of Elliot : The Millenium Tales. Gameplay que l’on devinait, d’une certaine manière, assez proche d’un The Legend of Zelda à l’ancienne, époque A Link to the Past, plutôt que d’un Ys Origins, par exemple. Et effectivement, on fait face à un Action-RPG au feeling simpliste et aux combos basiques, mettant plutôt l’accent sur la variété d’armes, l’utilisation d’un bouclier et la bonne lecture des patterns ennemis. Une recette qui s’annonce intéressante, bien que l’on n’aurait pas été contre des combos à l’épée plus riches, afin d’induire un peu plus de dynamisme à l’ensemble. Mais rien ne dit que le jeu final ne proposera pas de moyens d’acquérir de nouveaux coups.
D’autant qu’à première vue, l’équipement de notre héros et la personnalisation de son style de combat semblent être au cœur de l’expérience. Nous n’avons, pour le moment, pu prendre en mains qu’une épée, un arc et des bombes (rappelant là encore énormément les outils d’un Link dans les premiers opus de la série), mais on devine que d’autres items seront à collecter par la suite. Mais surtout, nous avons pu ramasser et forger plusieurs Magilithes, des pierres d’aspect précieux qui offrent toutes sortes de bonus en combat, d’une hausse de la puissance d’attaque à une augmentation du nombre de flèches tirées, ou de bombes portées.
Le Hussard sur le toit
Autre particularité du titre, n’étant pas sans rappeler, là encore, un épisode de The Legend of Zelda, le bien-aimé Ocarina of Time, notre héros sera constamment accompagné d’une petite fée. Faie, de son petit nom, ne se contentera pas de faire de la figuration et de nous indiquer que faire lorsqu’on bute sur une énigme, nous permettant d’utiliser certains de ses pouvoirs, comme un boost de vitesse ou la possibilité de se téléporter. Mais elle apportera aussi un certain soutien en combat, en frappant à son tour les adversaires, ou pourra récupérer les différents cristaux et items disséminés sur le sol après une joute. De riches idées, qu’un contrôle quasi total avec le joystick droit vient compléter.
Autre bonne idée, il est possible de gagner plus de butin en enchaînant les éliminations de monstres sans subir le moindre dégât. Cela passe par plusieurs paliers, augmentant chaque fois d’un certain pourcentage la quantité de monnaie ou de morceaux de Magilithe que l’on acquiert. Un bon moyen de créer de l’engagement sur la durée pour les plus acharnés, tandis que ceux que cela n’intéresse guère pourront simplement esquiver une bonne partie des combats, ne serait-ce qu’en utilisant le boost de Faie. D’avance, on imagine que plusieurs types de joueurs devraient s’y retrouver.
Quant aux différentes énigmes et puzzles que nous avons pu croiser, rien de bien méchant à première vue. Là encore, nous sommes sur du classique, avec de la plateforme (pas d’inquiétude, les contrôles répondent bien et la visibilité est optimale malgré la caméra au-dessus), des défis chronométrés, des flèches à éviter, ou des salles remplies d’ennemis. Nous avons toutefois hâte de voir ce que nous réserve la suite de l’aventure à ce niveau. Mais surtout en ce qui concerne l’exploration, qui nous a complètement conquis. Il faut dire que les environnements, s’ils ne regorgent pas de choses à découvrir, sont cependant bien conçus.
Des environnements qui, nous aurions d’ailleurs pu commencer par là, ne manquent pas de charme. Après Octopath Traveler, Triangle Strategy ou le remake de Dragon Quest III, Square Enix nous propose une nouvelle fois un rendu très agréable à l’œil, faisant la part belle aux effets de lumière chiadés et aux pixels apparents, mais diablement esthétiques. Mais ce que l’on retient surtout de cette session, côté réalisation, c’est la bande son de The Adventures of Elliot : The Millenium Tales qui nous a complètement envoûtés. Rien que pour elle, nous avons hâte que le jeu sorte.
The Adventures of Elliot : The Millenium Tales s’annonce plutôt sympathique. Si nous attendons d’en voir plus pour nous prononcer définitivement sur les combats et que le scénario ne s’est pas encore assez dévoilé pour générer des suppositions, il faut toutefois reconnaître que nous ressortons encore plus curieux de cette démo qu’avant de l’avoir lancé. Le feeling manette en mains est plutôt convaincant, l’exploration rappelle beaucoup ce que l’on trouvait dans les Zelda 2D (ce qui est évidemment à prendre pour un compliment), et le visuel comme la bande son nous ont conquis. Bref, tous les voyants semblent au vert !
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