MindsEye : L’acteur principal du jeu revient sur l’échec du projet et a eu peur de ne plus être employé dans l’industrie
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Rédigé par Jordan
Alex Hernandez n’a pas beaucoup de chance. Ou disons plutôt qu’il n’a pas beaucoup de flair. Déjà présent au casting du mal-aimé Mafia III, l’acteur effectuait il y a peu son retour dans le rôle principal de MindsEye, qui a été un échec encore plus retentissant. De quoi en décourager plus d’un, et même s’il prend cela avec humour, sa dernière interview chez FRVR (relayé par IGN) montre que l’expérience a été difficile à vivre.

Être le visage d’un tel projet a été difficile à vivre
Lorsque l’on participe à un tel échec, il est naturel de se remettre en question. L’acteur est revenu sur sa participation à MindsEye en ne regrettant pas le moment passé à travailler avec les équipes de Build A Rocket Boy, mais en admettant que les critiques les plus virulentes ont été difficiles à encaisser :
« Les joueurs sont une espèce unique, et j’en fais partie, où l’attachement à l’expérience et au produit est si fort, de même que les sentiments envers les jeux. Internet est un espace anonyme où les gens partagent des choses qu’ils ne vous diraient jamais en face. Même s’ils détestaient vraiment le jeu, même s’ils le trouvaient nul, ils ne vous regarderaient pas en face en disant : « Tous ceux qui ont travaillé sur ce jeu méritent la mort, c’est horrible, vous êtes des idiots, comment avez-vous pu faire ça ? » Personne ne vous dirait ça en face. Et en même temps, je pense que vous avez le droit d’avoir ça. Vous avez payé vos 60 $, vos 60 £, peu importe ce que vous avez payé pour le jeu, c’est Internet, vous avez votre opinion, vous voulez la partager. »
Rappelons tout de même qu’au-delà de la critique justifiée, les menaces pareilles envers les artistes derrière un jeu vidéo sont évidemment à bannir. Le rejet du jeu a été tellement fort que Hernandez a alors pensé qu’il ne pourrait plus jamais retravailler dans l’industrie :
« Quand les gens ont eu la réaction qu’ils ont eue – avec toutes les critiques, valables ou non, – malgré ma résilience et ma grande résistance au cours de ma carrière, j’ai vécu deux jours difficiles. Juste en me basant sur la réaction – pas sur le travail en lui-même […] je me suis dit : « Je ne travaillerai peut-être plus jamais sur un autre jeu ». Parce que l’un des inconvénients d’être le visage sur la boîte, c’est que les gens, à tort ou à raison, associeront toutes leurs opinions et, surtout, leurs émotions concernant ce jeu à mon visage. Et à l’avenir, lorsqu’ils achèteront des jeux, lorsqu’ils développeront peut-être leurs propres jeux, lorsqu’ils critiqueront et partageront avec leurs amis les jeux qu’ils devraient ou non acheter, ainsi que leurs expériences, mon nom sera désormais associé à quelque chose que beaucoup considéraient comme vraiment mauvais. Et en tant qu’artiste, en tant qu’homme, en tant que joueur, ça fait mal. C’est terriblement douloureux. »
Mais l’acteur a su se remettre de cet échec, qui n’est pas tant le sien, pour ne voir que le positif de l’expérience tout en apprenant de ses erreurs. Il n’hésite d’ailleurs pas à évoquer cette situation avec beaucoup de second degré le concernant. Espérons pour lui que d’autres studios avec de meilleurs projets pourront l’aider à tourner cette page.