Légendes Pokémon Z-A Méga-Dimension – Notre avis sur ce DLC sucré, mais trop prudent
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Rédigé par Quentin
Annoncé avant même la sortie de Légendes Pokémon Z-A, le DLC Méga-Dimension dégage un sérieux parfum de méfiance. Si les extensions sont désormais monnaie courante pour les opus principaux de la licence, leur arrivée sur un spin-off marque une première, d’autant plus que Légendes Pokémon : Arceus avait fait le choix de livrer une expérience complète sans contenu additionnel payant. Ce retour à Illumis mise presque exclusivement sur les Méga-Évolutions, présentées comme l’argument phare du DLC, accompagnées de quelques nouveaux Pokémon à capturer. Une promesse séduisante sur le papier, mais qui nous interroge sur la justification du prix pour le contenu proposé. Nous l’avons terminé dans son intégralité, l’occasion pour nous de vous dire s’il vaut son pesant de donuts.
Sommaire
ToggleUn prolongement direct du jeu de base
Accessible après la fin de l’histoire principale, Méga-Dimension s’inscrit pleinement dans la continuité de Pokémon Legends: Z-A. Le DLC Méga-Dimension introduit un nouvel arc scénaristique centré sur l’apparition de distorsions spatio-temporelles au cœur d’Illumis et de ses secteurs adjacents. Ces anomalies, liées à une instabilité de l’énergie de la Méga-Évolution, menacent la pérennité de la ville et de ses habitants.
Le titre nous introduit le personnage majeur de cette aventure, il s’agit d’une petite fille nommée Anya. Elle est accompagnée par son Pokémon Hoopa et décide de s’installer dans l’hôtel de la Team MZ afin d’y préparer des donuts pour son Pokémon. Ces pâtisseries sont destinées à augmenter les pouvoirs de Hoopa et ouvrir des failles dimensionnelles.
Ensemble, ils cherchent à comprendre l’origine de ces failles menant à la Méga-Dimension, une zone instable où les Pokémon semblent réagir différemment à l’environnement et aux combats. Le but de la jeune fille est de dénicher le Pokémon légendaire Rayquaza pour sa mère (un personnage que vous connaissez si vous avez fait Pokémon X & Y).
Le scénario s’appuie également sur le retour de figures connues de Kalos comme Cornélia. Sans bouleverser le lore de la licence, cette histoire remplit efficacement son rôle de fil conducteur. Comme pour le jeu de base, ce sont les personnages qui font vraiment la différence dans la narration. On a plaisir à retrouver les membres de la Team MZ, en apprendre plus sur eux, ainsi que les autres personnages emblématiques comme Corvault.
Méga-répétitif ?

Sur le plan du contenu pur, l’extension se montre plutôt généreuse. On y retrouve de nouvelles activités annexes, des défis présents dans les failles, de nouveaux Pokémon (plus d’une centaine), de nouvelles Méga-évolutions et surtout un endgame plus fourni, destiné aux dresseurs ayant déjà optimisé leurs équipes.
La structure globale reste toutefois très proche de celle du jeu de base. Exploration, combats, captures et gestion des ressources forment toujours le cœur de l’expérience, ce qui ravira les amateurs de la formule, mais pourra aussi renforcer le sentiment de répétition. La carte se voit ainsi remplie de failles de capture et de combats qui vous transportent dans une version alternative des quartiers d’Illumis.
Là où le DLC aurait pu combler le manque d’espace du jeu de base, qui se cantonne de la capitale, il ne fait que souligner le manque d’originalité. Malgré son nom et sa promesse, la fameuse “Méga-Dimension” donne souvent l’impression d’être une variation de zones déjà connues plutôt qu’un véritable nouveau terrain de jeu.
Les failles permettent d’accéder à un tas de nouveaux Pokémon, dont des légendaires, mais le sentiment de répétitions intervient rapidement. Pour accéder à ces failles, il faut préparer des donuts énergétiques à partir de baies récoltées, qui servent à prolonger votre plongée dans ces zones instables en fonction des calories apportées, tout en offrant des bonus aléatoires en fonction des saveurs (sucré, épicé, frais…). Cette mécanique de gestion d’énergie, bien que surprenante pour un jeu Pokémon, oblige le joueur à planifier les excursions et à gérer ses ressources de façon plus stratégique qu’auparavant.
Une trentaine d’euros bien rentabilisée ?

L’un des points qui mettra sans doute tout le monde d’accord, c’est le rehaussement de la difficulté. Méga-Dimension propose des affrontements plus exigeants, avec des adversaires mieux préparés et des Pokémon de très haut niveau. Que ce soit pour les dresseurs ou les groupes de Pokémon sauvage, le DLC encourage davantage l’optimisation des équipes, l’utilisation stratégique des Méga-Évolutions et une meilleure compréhension des mécaniques de combat.
On pourra cependant regretter un manque de gain d’EXP, ici remplacé par l’obtention massive de bonbons EXP. Si la nouveauté réside dans la possibilité de dépasser le niveau 100, cela se traduit surtout par une augmentation artificielle des niveaux, directement liée à la puissance des Donuts consommés pour accéder à une dimension donnée.
Autre point discutable, le DLC vient surtout corriger certains manques du jeu de base. L’obtention du Charme Chroma, auparavant conditionnée à 500 combats obligatoires, est désormais plus accessible. De même, la chasse aux Pokémon Shiny devient nettement plus attractive grâce aux portails et aux bonus offerts par les Donuts, qui peuvent même garantir l’apparition de Pokémon chromatiques.
Proposé à 30 €, le contenu apparaît donc un peu limite. La licence semble une fois de plus capitaliser sur son aura et sur la fidélité de ses fans, qui n’hésiteront pas à passer à la caisse — du moins ceux déjà convaincus par le jeu de base. Un tarif que l’on juge néanmoins trop élevé au regard de ce qui est réellement proposé. Si nous avons apprécié Légendes Pokémon Z-A pour son retour à l’esprit de Légendes Pokémon : Arceus, nous maintenons que cette extension, comme le jeu principal, n’est pas à la hauteur des moyens de la franchise et souffre d’un manque d’ambition global.
Légendes Pokémon Z-A Méga-Dimension s’impose comme un prolongement cohérent mais imparfait de Pokémon Legends: Z-A. En misant sur les Méga-Évolutions, un casting attachant et une difficulté plus relevée, le DLC parvient à enrichir l’expérience pour les dresseurs déjà investis, avec un endgame plus dense et plus exigeant. Toutefois, son manque d’audace dans le level design, la forte sensation de répétition et une Méga-Dimension finalement peu dépaysante empêchent l’extension de réellement franchir un cap. À 30 €, le contenu peine à justifier pleinement son tarif, d’autant qu’il donne parfois l’impression de corriger les manques du jeu de base plutôt que de proposer une vision neuve et ambitieuse. Méga-Dimension ravira sans doute les fans les plus assidus amateurs de capture et de chasse aux Pokémon Shiny, mais il laisse tout de même un goût d’inachevé.








