GTA 6 : Rockstar aurait viré 30 à 40 personnes qui cherchaient à se syndiquer, le studio parle quand à lui de « faute grave »
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Rédigé par Jordan
Pendant que l’industrie est pendue aux lèvres de Rockstar, qui nous fait patienter jusqu’à une prochaine présentation de GTA 6, tout ne se passe pas forcément bien au sein du studio. Si on s’attend déjà à avoir des échos de crunch ou autre mauvaise gestion sur un projet aussi complexe, on apprend aujourd’hui que Rockstar procède déjà à des licenciements avant même la sortie du jeu. Bloomberg rapporte que 30 à 40 personnes seraient concernés par ces renvois, et la raison derrière ces derniers ne manquera pas de faire réagir.
Entre syndicalisation et « faute grave », deux sons de cloche
Selon les informations recueillies parle journaliste Jason Schreier, Rockstar Games aurait viré 30 à 40 personnes parmi ses équipes, dans ses bureaux au Royaume-Uni et au Canada, et ce alors que le développement de GTA 6 bat son plein. Une information qui pourra surprendre étant donné que la production du jeu va atteindre son paroxysme, et demande donc plus d’employés que jamais.
Deux versions s’opposent ici concernant ces licenciements. Celle rapportée par Bloomberg et les nombreux témoignages concerne une tentative de syndicalisation de ces employés. Selon Jason Schreier, les employés visés faisaient partie d’un groupe Discord qui était en train de mettre en place un mouvement syndical, notamment via l’Independent Workers’ Union of Great Britain (IWGB), un syndicat britannique. Alex Marshall, qui préside ce syndicat, déclare :
« Rockstar vient de commettre l’un des actes de répression syndicale les plus flagrants et les plus impitoyables de l’histoire de l’industrie du jeu vidéo. Ce mépris manifeste pour la loi et pour la vie des travailleurs qui génèrent des milliards est une insulte à leurs fans et à l’industrie mondiale. »
Rockstar, quant à lui, affiche une autre version, afin de ne pas avoir l’image d’un groupe surpuissant qui serait contre les syndicats. Selon un porte-parole de Take-Two, ce groupe de personnes aurait été viré pour « faute grave, et pour rien d’autre », sans pour autant précise de quelle faute il s’agit. Autant dire qu’une tentative de syndicalisation peut aussi être qualifiée comme faute grave par certaines entreprises peu à l’aise avec cela, si le studio veut jouer avec les mots. Pour le moment, impossible d’avoir le dernier mot de cette histoire sans que la parole se libère un peu plus.