Randy Pitchford, le PDG de Gearbox, estime qu’un Borderlands 4 à 80$ ne serait pas un obstacle pour « les vrais fans »
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Rédigé par Fauchinou
La question de la hausse des prix des jeux vidéo n’a jamais été aussi brûlante que depuis quelques années. Le passage à la barre symbolique des 80 €, atteinte avec l’arrivée de la PS5, demeure difficile à avaler pour le public. Alors quand Mario Kart World et ses 90 € ont surgi, bientôt suivis par Xbox, les différents acteurs et actrices de l’industrie tentent de justifier la hausse des tarifs. Et tandis que la menace d’un tel tarif plane sur Borderlands 4, Randy Pitchford a fait, disons, dans l’originalité.

« Quand on veut, on peut »
C’est Gamesradar qui a retrouvé une publication émise le 14 mai par Randy Pitchford via son compte officiel. Dans celle-ci, le PDG de Gearbox Entertainment répondait à un internaute qui lui affichait son inquiétude de voir potentiellement Borderlands 4 être proposé à 80 $ (et donc très probablement 90 €).
A) Not my call. B) If you’re a real fan, you’ll find a way to make it happen. My local game store had Starflight for Sega Genesis for $80 in 1991 when I was just out of high school working minimum wage at an ice cream parlor in Pismo Beach and I found a way to make it happen.
— Randy Pitchford (@DuvalMagic) May 14, 2025
L’internaute nourrit alors l’espoir que Pitchford puisse éviter cela, rappelant que beaucoup ne débourseront pas une telle somme, soit par manque de moyens, soit par refus de participer à l’escalade des prix. Voici la réponse sèche du natif de Fairfax :
« A) Ce n’est pas ma décision. B) Si vous êtes un vrai fan, vous trouverez un moyen d’y parvenir. En 1991, mon magasin de jeux local proposait Starflight sur Mega Drive au prix de 80 $ alors que je sortais du lycée et que je travaillais au salaire minimum pour un glacier de Prismo Beach, et j’ai trouvé un moyen d’y parvenir. »
On connait Randy Pitchford pour ses sorties acides, parfois irrespectueuses, notamment il y a quelques mois pour sa réaction face à la réception de l’adaptation cinématographique de Borderlands. Un nouveau pas a été franchi et, au risque peut-être de décevoir le multimillionnaire américain, le « moyen de parvenir » à jouer à Borderlands 4, pour beaucoup, ne risque pas d’être celui auquel il pense.
La suite d’une communication qui inquiète
Car vu les réponses des internautes à la suite de cette déclaration, Pitchford a davantage (et logiquement) suscité l’indignation générale, sans parler de sa comparaison de tarifs un peu bancale à plus de 30 ans d’écart, quand les 80 $ de l’époque ne sont pas les mêmes que ceux d’aujourd’hui.
Au-delà le ton de la réponse, on a du mal à ne pas voir un tel tarif être effectivement adopté pour Borderlands 4, surtout qu’il a été évoqué que le coût de développement a doublé par rapport au troisième opus. De plus, Strauss Zelnick, PDG de Take-Two qui possède la franchise, a carrément estimé il y a quelques jours que « en tenant compte de l’inflation, les prix ont baissé durant les 20 dernières années » pour les jeux vidéo.
Il y a donc très peu de chances de ne pas voir s’ouvrir les portes du « nouveau tarif » de 90 €, idée amorcée début mai à la PAX East par Randy Pitchford où, tout en rappelant qu’il ne décidait pas, avait déclaré :
« Nous allons avoir bientôt un prix de fixé. Il pourrait s’agir du prix que Nintendo et Microsoft ont annoncé. Nous pourrions aussi rester en retrait. Ce sont les personnes du côté de l’éditeur qui décident de ça. On le saura bientôt. Je pense que ça ira, quel que soit le prix, ça le vaudra. »
C’est dans ce climat que le prix de Borderlands 4 reste inconnu et suscite la crainte, à quelques mois de sa sortie le 12 septembre sur PS5, Xbox Series, PC puis plus tard sur Switch 2.