Sherlock Express – Réflexion et réflexes
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Rédigé par Jordan

Sherlock Holmes est sans conteste l’une des figures les plus populaires, surtout à notre époque. C’est donc tout naturellement qu’il a eu droit à plusieurs jeux de société rien que pour lui, comme les Sherlock Détective Conseil que nous avons eu l’occasion d’aborder dans un précédent Meuble à Jeux. Si ces jeux mettent surtout en avant la notion de réflexion et d’enquête, Sherlock Express se démarque de tout cela. Edité par Blue Orange, conçu par Henri Kermarrec et illustré par Bénédicte Ammar, ce jeu mise avant tout sur les réflexes et la capacité à réagir très vite, afin de mettre la main sur Moriarty le premier.
Sherlock Express est jouable de 2 à 6 joueurs pour des parties de 10 à 15 minutes. Pour les besoins de cette chronique, nous avons pu tester les configurations de 2 à 4 joueurs, mais le nombre de participants n’évolue pas sur les règles.
Quand Sherlock rencontre le Qui est-ce ?
Loin des jeux d’enquêtes traditionnels, Sherlock Express est surtout un jeu d’ambiance, voire d’apéritif, qui n’est pas sans rappeler les mythiques Qui est-ce ? et les Jungle Speed. Le but des joueurs est de ce fait relativement simple. Six tuiles représentant des personnages anthropomorphiques sont disposées autour de la pile principale du jeu. Parmi ces six portraits se cache le complice de Moriarty, que tous les Sherlock en herbe autour de la table devront dénicher.
Pour les aider, ils disposeront chacun d’une pile d’indices représentant des alibis pour les différents portraits. A tour de rôle, les joueurs devront tirer et révéler un alibi, qui se matérialise sous la forme d’un objet, d’une caractéristique physique ou d’un lieu qui innocentera tous les portraits comportant ce qui est affiché sur cet alibi. Par exemple : si un joueur tire une carte alibi représentant une moustache, tous les portraits (parmi les six suspects) comportant une moustache seront immédiatement innocentés. Oui, cela ressemble fortement à un Qui est-ce à l’envers, ce qui peut être assez perturbant (et drôle) lors des premières parties.
Lorsque les innocents sont éliminés et qu’il ne reste plus qu’un coupable, les joueurs doivent vite poser leur main sur le portrait en question pour remporter le point. C’est seulement au bout de cinq points qu’un joueur remporte la partie. Mais si les joueurs tirent des alibis qui innocentent tout le monde, le coupable n’est autre que Moriarty lui-même. Il faut alors venir mettre sa main sur la pile qui se trouve au milieu, qui symbolise l’ennemi juré de Sherlock.
Il existe une variante des règles du jeu qui transforme les alibis en indices accusateurs. Dès lors que deux alibis sont piochés durant la même partie, ils désignent alors automatiquement le ou les coupables. Les joueurs doivent donc tous se précipiter sur les portraits en question pour gagner le plus de points. Une alternative qui demande encore plus de réflexe de la part des joueurs, et qui permet de changer un peu la routine.
Pour qui s’adresse Sherlock Express ?
Car c’est probablement le seul petit point faible de ce Sherlock Express. La répétitivité se fait vite sentir, ce qui est somme toute assez normal pour un jeu de la sorte. Les parties sont extrêmement rapides et ne vous prendront pas des heures, c’est pourquoi il est conseillé d’espacer vos sessions de jeu afin de mieux en profiter.
En dehors de cela, l’aspect convivial du jeu est sa plus grande force. Puisqu’il mise sur la rapidité et les réflexes des joueurs, il devient rapidement amusant, surtout lorsque les participants se livrent une bataille pour taper sur le portrait du coupable en premier. L’aspect visuel du jeu est également très agréable, avec des portraits finalement peu nombreux mais qui sont tous visuellement sympathiques.
- Nombre de joueurs : 2 à 6 joueurs
- Temps de partie : 15 minutes
- Auteurs : Henri Kermarrec
- Illustrateurs : Bénédicte Ammar
- Éditeur : Blue Orange
- Distributeur : Blackrock Games
- Prix : 13 €
Sherlock Express est donc un jeu aux mécaniques vraiment simples, qui s’adressent à tous les types de joueurs et surtout à tous les âges. Puisqu’il ne nécessite pas de plateau, il est alors un compagnon de voyage idéal et un jeu idéal pour la famille. Les parties s’enchaînent jusqu’à épuisement, et la variante permet de renouveler l’intérêt du jeu lorsque l’on commence à se lasser. Une bonne petite pioche à tout petit prix que l’on ressortira souvent pour des petites sessions de jeu.
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