Hogwarts Legacy: L’Héritage de Poudlard – Notre avis sur la version Nintendo Switch 2 du jeu le plus vendu de 2023
Publié le :
Pas de commentaire
Rédigé par Florian
Sorti en février 2023 et devenu un véritable phénomène cette même année avec plus de 30 millions de ventes, Hogwarts Legacy: L’Héritage de Poudlard subissait néanmoins les revers d’une version Switch très mal optimisée, aux temps de chargement terriblement longs et de textures ou résolutions encore plus en deçà de la version PlayStation 4 ou Xbox One. Il faut croire qu’Avalanche Software et Warner Bros. Games étaient impatients de corriger cela puisqu’ils proposent à la vente une nouvelle version de leur jeu, cette fois exclusive à la Nintendo Switch 2, avec de multiples améliorations sur le papier. Mais qu’en est-il réellement une fois la console entre les mains ? Notre verdict après plusieurs heures de jeu.

Sommaire
ToggleUn nouvel envol sur Nintendo Switch 2 ?
Pour commencer, il nous faut préciser que nous avons reçu une copie physique d’Hogwarts Legacy pour la réalisation de cet avis. Enfin, » version physique », est, vous le savez depuis la sortie de la nouvelle console de Nintendo, presque un gros mot. Car bien que nous trouvions comme il se doit une cartouche rouge au sein de la boite, celle-ci s’avère être en réalité une… GameKey Card. Vendue 59,99 €, cette nouvelle édition propose également une mise à niveau payante de l’édition Switch 1 au prix de 10 €, une très bonne nouvelle pour toutes celles et ceux qui possèdent déjà le jeu.
Si vous l’ignorez, ces GameKey Card sont concrètement des cartouches sur lesquelles une simple clé pour télécharger le jeu se trouve sans aucune autre donnée. Un accès à internet et un téléchargement de 24,1 Go sera donc attendu pour en profiter (contrairement à Cyberpunk 2077 dont la cartouche contient tout le jeu et son extension), ainsi que la présence effective de la GameKey Card dans le lecteur de cartouche à chaque fois que vous souhaiterez lancer le jeu. Nintendo a, en quelque sorte, inventé le jeu démat’ qui se revend puisque le jeu ne sera pas enregistré sur votre compte Nintendo comme un code in a box, mais restera bien sur la cartouche.
Cette parenthèse faite, nous nous sommes donc attelés à installer le jeu, sans aucun heurt. La cartouche a reconnu immédiatement notre nouveau jeu, et a installé la version Switch 2 du titre. À noter que, à l’instar de Cyberpunk 2077, le jeu de base ne contient pas les voix françaises, hormis celles du prologue, bien présentes. Il vous faudra aller les chercher et les télécharger depuis l’eShop pour en bénéficier après une relance du jeu. Cela fait finalement pas mal de manipulations à apprendre pour cette nouvelle Switch 2, mais une fois tout en tête, la partie commence de la manière la plus nomade qui soit.
Le Choixpeau en 1080p
Dès le lancement du jeu (qui reprend exactement le même contenu qu’auparavant — voir notre test pour connaître les détails), le constat est sans appel : oui, on est clairement sur une version ultra-boostée comparativement à celle de la Switch première du nom. Textures mieux optimisées, résolution d’écran fixée à 1080p et HDR en nomade contre 1440p en mode docké, fluidité accrue (comptez 30 fps très stable en portable la majeure partie du temps avec des pointes plus élevées autour de 45 fps en mode docké) et des temps de chargement réduits. Réduits, car ils ne sont pas du tout absents comme cela pourrait avoir été envisagé par les joueurs et joueuses.
Les passages de chargement discrets entre certaines parties du château ou bien vers l’extérieur sont toujours présents à l’ouverture de certaines portes, quoique bien plus rapides qu’auparavant, tout comme les chargements de voyage rapide ou pendant certaines quêtes, qui coupent un peu l’immersion et qui peuvent avoisiner la dizaine de secondes tout de même (on pense aux plus de 30 ou 40 secondes nécessaires sur la première Switch).
Là où cette version d’Hogwarts Legacy nous a vraiment bluffés, c’est concernant la stabilité de l’expérience. Nous n’avons connu aucune baisse de framerate durant les quelques heures passées en sa compagnie, avec un réel gap visuel comparé à la version antérieure. Les couleurs sont bien plus éclatantes et même plus crédibles, le jeu reste fluide en toutes circonstances et on remarque franchement l’amélioration de l’aliasing indécent de la version Switch 1 (on rappelle alors que les résolutions étaient calées de 540p à 720p). On tiquera pas mal sur les cheveux en gros plans qui, eux, persistent dans leur aspect pixellisé, ou encore des arrière-plans un peu flous par moment en cinématique, ce qui est dommage comparativement au reste du travail effectué.
Celui-ci est encore présent lors de longues distances à afficher par exemple, mais rien du tout de rédhibitoire, bien au contraire, d’autant plus que la distance d’affichage a été considérablement augmentée. Vous avez peut-être déjà testé le jeu sur Steam Deck par exemple et ces versions seront alors probablement équivalentes, mais si c’est bien la première fois que vous prenez le jeu de Warner Bros. Games au creux de vos mains, le constat est saisissant, notamment grâce au DLSS qui fait des prouesses assez importantes sur ce genre d’open world, bien que l’on aura tendance à remarquer quelques éléments popper au loin tandis que la mise à l’échelle de l’image pourra se faire remarquer durant quelques brèves secondes après un temps de chargement ou pendant l’exploration libre.
C’est Pré-de-L’art
Il nous faudra aussi signaler que, pour atteindre un tel niveau de détails sans rogner sur la résolution et le framerate, certains détails, objets ou encore textures ont dû être modifiés, corrigés ou simplement supprimés, tandis que vos balades seront un peu plus silencieuses avec le retrait de nombreux PNJ qui déambulent. Un sacrifice nécessaire, mais qui se remarque tout de même, sans ôter le moindre charme à l’aventure.
Le passage en mode docké s’est avéré moins impressionnant que prévu. Censé bénéficier d’un petit boost supplémentaire, notamment sur la résolution et la fluidité de l’expérience, on remarque rapidement que l’affinage des textures, y compris de près, a tendance à surprendre, surtout à l’extérieur de Poudlard, qui souffre encore du retard technologique. Notre expérience en mode portable nous a semblé donc globalement plus satisfaisante que docké, probablement grâce à l’écran plus petit.
Côté gameplay, les combats se veulent bien plus dynamiques, bien plus organiques même que sur la première Switch, sans bien entendu atteindre la fluidité des consoles PlayStation 5 et Xbox Series X, mais obtenir un tel rendu sur une console portable relève encore d’un travail sérieux des équipes d’Avalanche qui ont clairement voulu proposer l’expérience en nomade la plus stable possible.
À noter que, grande nouveauté de la console, le mode souris est également disponible dans Hogwarts Legacy, particulièrement lors des duels ou des affrontements. Néanmoins, nous n’avons pas vraiment été convaincus par l’ajout de cette fonctionnalité, que nous avons trouvé sympathique et agréable une fois bien en main, que nous pensons plus adaptée aux jeux en vue FPS par exemple. À noter que le matériel de Nintendo ne propose sur cette édition ni support tactile ni détection de mouvement.
Côté batterie, nous avons pu réaliser des sessions d’environ 2 h avant que celle-ci ne nous lâche, ce qui reste dans la moyenne constatée pour les jeux Nintendo Switch 2, ce qui peut paraître court dans l’absolu, mais en corrélation avec d’autres titres plus ou moins gourmand. D’autant plus que la console ne chauffait pas tant que cela durant nos sessions, augmentant le confort pour des sessions plus intenses.
En définitive, la version Nintendo Switch 2 d’Hogwarts Lgeacy: L’Héritage de Poudlard s’avère être la version définitive (que l’on pourrait presque qualifier de « terminée ») de l’expérience nomade voulue par les développeurs et développeuses. Autrement dit, cette édition conserve tout ce qui faisait le sel de l’aventure pré-Harry Potter en améliorant ce qui lui était le plus reproché depuis sa sortie en 2023, à savoir des performances bien insuffisantes, des textures et une résolution floue ainsi que des temps de chargement très longs. Si vous n’avez jamais mis les pieds à Poudlard, il sera peut-être le temps de craquer, ou de bénéficier d’une mise à niveau de 10 € si vous avez déjà tenté l’expérience. Un très bon portage, avec encore quelques points d’améliorations techniques, mais qui remplit largement son rôle de redorer le blason d’une édition Switch 1 clairement à la peine.