Divinity : Après avoir déclenché une polémique, le PDG de Larian clarifie les choses sur l’utilisation de l’IA au sein du studio
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Rédigé par Jordan
Depuis la sortie de Baldur’s Gate 3, Larian a su se construire une image respectable auprès du public, notamment via son PDG Swen Vincke dont certaines prises de position tranchent avec d’autres PDG de l’industrie. Une étiquette de chevalier blanc qui est cependant fragile, surtout lorsqu’il est question d’aborder un sujet qui agace le public et met l’industrie sur les nerfs : celui de l’IA générative. Vincke aurait encore pu jouer le « good guy » ici, mais ses récentes déclarations concernant l’utilisation de cet outil au sein du studio sont mal passées. Alors il a décidé de clarifier les choses.
Une justification qui ne convainc pas tout le monde
Lorsqu’il a accordé une interview à Bloomberg pour répondre à quelques questions sur Divinity, Swen Vincke ne s’attendait sans doute qu’à de l’excitation de la part du public pour le prochain RPG de Larian. Et si cette interview avait effectivement beaucoup de détails intéressants en son sein, un seul petit paragraphe est venu ternir le tableau.
La question de l’IA générative est venue sur le tapis ici, puisque c’est le sujet du moment au sein de l’industrie. Le PDG a alors déclaré que cet outil était bien utilisé au sein du studio, mais de manière temporaire ou sur certaines tâches très spécifiques. Ce qui n’a pas plu au public, qui ne s’attendait pas à ce que Larian verse là-dedans, même de la plus petite des façons.
Les réseaux sociaux se sont embrasés et l’image de Larian en a pris un coup, à tel point que Swen Vincke a voulu clarifier ses propos, forcément un peu tronqués dans le cadre de l’interview. Il affirme que même si certaines idées sont explorées via l’IA avec l’aide de concept-arts, les concept-artists sont toujours très nombreux au sein du studio, l’outil n’étant pas là pour les remplacer mais pour les aider :
« Putain les gars, on ne fait pas tout pour remplacer les concept-artists par de l’IA. Nous avons une équipe de 72 artistes, dont 23 concept-artists, et nous recrutons encore. Leurs créations sont originales et je suis très fier de leur travail. On m’a interrogé précisément sur le concept-art et notre utilisation de l’IA générative. J’ai répondu que nous l’utilisons pour explorer des pistes. Je n’ai pas dit que nous l’utilisions pour développer du concept-art. Ce sont les artistes qui s’en chargent. Et ce sont effectivement des artistes de renommée mondiale. Nous utilisons des outils d’IA pour explorer les références, tout comme nous utilisons Google et les livres d’art. Dès les premières étapes de la conception, nous nous en servons comme d’une ébauche de composition que nous remplaçons ensuite par des illustrations conceptuelles originales. […] Nous avons embauché des créatifs pour leur talent, non pas pour leur capacité à faire ce qu’une machine leur suggère, mais pour leur capacité à expérimenter avec ces outils afin de se faciliter la vie. »
Une justification qui ne semble pas convaincre tout le monde, dans la mesure où d’autres façons de faire existent pour explorer certaines idées sans devoir tomber dans l’IA générative, aussi temporaire soit-elle. D’autres commentaires sont plus pragmatiques (ou disons plutôt fatalistes) et veulent montrer que la majorité des studios utilisent ce procédé aujourd’hui, Larian étant simplement transparent sur le sujet. Toujours est-il que le sujet déchaîne les passions.