Davy x Jones : Le plaisir d’enfin incarner un pirate qui n’a pas perdu la tête ? Notre aperçu
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Rédigé par Florian
Annoncé il y a seulement trois petits mois, Davy x Jones s’est déjà laissé approcher à la Gamescom 2025 juste avant son lancement en accès anticipé le 28 août dernier sur PC uniquement. Opposant le légendaire pirate Davy Jones à l’imposant Barbe Noire, le jeu mise tout sur son exploration cryptique, mais également sur ses combats dynamiques à l’aise d’armes de pirates et de crâne décapité. Tout un programme que nous avons pu découvrir en profondeur à deux reprises ces dernières semaines.

Conditions d’aperçu : Nous avons pu poser les mains sur Davy x Jones durant une demi-heure à la Gamescom avant de se voir proposer l’accès anticipé du jeu disponible depuis le 28 août. Un total de jeu de 3h30 sur PC à la manette via Steam.
Pile ou Face ?
Dans Davy x Jones, vous incarnez le légendaire pirate Davy Jones dans un conflit d’un autre temps face au tyrannique Barbe Noire, un pirate dont on n’ose plus ignorer le palmarès. Le prologue se déroule selon un flashback vous permettant de découvrir vos premières mécaniques de combat, allant du corps à corps au combat à l’épée ou au pistolet. Après un fâcheux incident vous mettant dos au mur et boudé par votre propre équipage, vous voilà décapité et jeté à la mer comme un mal propre, rejoignant le Locker (Le Casier en VF), pour l’éternité.
Vous êtes alors réveillé par une voix venant d’une zone tout près et remarquez alors qu’il s’agit d’un crâne reposant sur une petite pieuvre. Mais il ne s’agit pas d’un simple crâne, il s’agit de votre tête, à laquelle vous restez lié malgré tout. Toujours capable de marcher, mais sans pouvoir dire autre mot que « Jones », c’est Davy, la tête, qui va se mettre à parler — en permanence — narrant l’action, vous taclant parfois au passage, dans un humour que l’on reconnaît parfaitement, surtout si vous avez déjà touché à Blacktail, leur premier jeu sorti en 2022.
Un humour omniprésent, toutefois absolument pas lourdingue, au contraire plutôt équilibré, et qui se retranscrit en même temps dans les dialogues et dans le gameplay, puisque vous allez pouvoir utiliser Davy pour vous ressourcer, mais également pour attaquer les différents types d’ennemis que vous croiserez dans le but final de vous extraire du Casier et retrouver votre ennemi juré.
La progression dans Davy x Jones se fait à l’aide d’une carte, assez cryptique et avouons-le pas suffisamment détaillée pour être vraiment utile. Vous préfèrerez utiliser votre environnement, votre sens de l’orientation et les différents panneaux aux pictogrammes bien énonciateurs pour vous orienter. Après avoir appris les rudiments du combat au crâne, vous parviendrez dans des zones aussi magnifiques qu’oniriques, nous permettant de constater que les équipes polonaises de Parasight se sont lâchées dans les environnements dépeints, bien qu’un peu vides par moments.
Le jeu Pirates des Caraïbes tant espéré ?
Vous enchaînerez une visite au port, puis au Repaire des pirates ou encore dans une prison bien gardée, pour ensuite terminer sur votre vaisseau baleine, Abby, qui vous permettra de préparer vos prochaines excursions et pourquoi pas affronter aussi des ennemis en cours de route. On pense à ce combat contre un poulpe géant, une sorte de Kraken, qui nous a complètement fait vibrer.
Car le gameplay de combat de Davy x Jones pourrait s’apparenter à du Doom-like. Caméra à la première personne, dash pour se propulser, différentes armes et deux attaques par armes, on enchaîne les petits (et moins petits) affrontements par vagues d’ennemis, en tentant de ne pas passer l’arme à gauche sous peine de recommencer au dernier point de sauvegarde « semi-automatique » sur des totems bien placés. Des combats qui prennent une place prépondérante dans l’aventure, mais qui s’avèrent par moments être assez brouillons dans leur manière de se dérouler, notamment sur leur lisibilité.
Vous devrez enchaîner les coups sur vos adversaires jusqu’à provoquer un étourdissement (signalé par un halo bleu autour d’eux) et ainsi profiter des pouvoirs de votre crâne, ou bien à l’aide de votre grappin pour vous propulser vers eux et provoquer une mort certaine. Vous aurez aussi à loisir de vous battre contre votre propre crâne lors de joutes cinglées, tout en utilisant votre légendaire pièce pour décider du destin funeste de plusieurs âmes errantes.
Il en ressort tout de même un extrême sentiment de satisfaction à défourailler du pirate ou du fantôme, à coups d’épée, de pistolet, d’attaque chargée, de parade ou d’esquive, ou même d’attaque spéciale. On surveillera simplement dans la suite de l’accès anticipé la gestion des distances entre nous et les ennemis qui ne semblent pas montrer les hitboxes sur leur meilleur jour.
Autre point négatif à corriger : l’interface, qui demeure franchement à revoir par la petitesse de certaines inscriptions, la non-information de certaines catégories de compétences (le jeu disposant d’un arbre de compétence très intéressant, mais fouilli), ou bien sur les écrans de tutoriels, pas adaptés au français à l’heure actuelle (pas de VF disponible, mais le jeu est sous-titré en français). Reste le côté technique, avec de magnifiques panoramas et trouvailles, mais encore plusieurs bugs relatifs au peaufinage.
Après ces quelques heures passées en compagnie de Davy x Jones, on ne peut qu’apprécier ce nouveau coup de folie de Parasight, qui trouve toujours de belles idées narratives, faisant de cette nouvelle production un aparté étrange, un pari plutôt audacieux, mais surtout faisant part d’un humour bien dosé et bienvenu. L’accès anticipé devant durer environ un an avec des mises à jour régulières, si vous êtes intéressé, nous vous conseillons de passer dès maintenant à la caisse pour préserver quelques heures, le jeu étant vendu à tout petit prix (9,75 €) pour le moment, sur Steam uniquement. Des versions consoles semblent prévues, mais pas encore annoncées officiellement.