MindsEye : Presque une centaine d’employés signent une lettre accusant Leslie Benzies et son entourage d’avoir mal géré le projet
Publié le :
Pas de commentaire
Rédigé par Jordan
Le feuilleton MindsEye n’est pas encore tout à fait terminé. Build A Rocket Boy aurait sans doute voulu que l’on continue de parler du jeu pour ses futures mises à jour, mais le fait que celles-ci deviennent réelles s’éloigne de plus en plus chaque jour. À la place, on assiste au démantèlement du studio, avec déjà plus de 250 personnes virées au cours de ces derniers mois. Aujourd’hui, Kotaku révèle l’existence d’une lettre signée par plus de 90 ex-employés et ex-employés du studio, qui dénoncent les conditions de travail et la gestion de Leslie Benzies.

Les dessous d’un échec
Dans cette lettre ouverte, qui est possible grâce au soutien de l’organisation syndicale britannique Game Workers Branch of the Independent Workers of Great Britain, on peut y lire que la direction de Build A Rocket Boy est accusé de « mauvais traitements systémiques, de mauvaise gestion et de mauvaise gestion du processus de licenciement ».
Il est notamment question de périodes de crunch, et d’une absence de transparence au sein de l’entreprise, avec une très mauvaise communication au sein du studio. Un crunch qui a continué même après le lancement, avec 8 heures de travail supplémentaires par semaine obligatoires pour chaque employé. Même les licenciements ont mal été gérés :
« Des employés ont reçu des informations erronées, reçu des avis de licenciement avec des délais de préavis erronés et intégré des équipes inadéquates, leurs performances étant évaluées par les mauvaises personnes. Ces erreurs, parmi d’autres, ont potentiellement entraîné le licenciement abusif de dizaines de collaborateurs. »
Isaac Hudd, ingénieur audio au sein du studio, déclare :
« De nombreux développeurs talentueux et dévoués se sont sentis exploités et mis à l’écart, tandis que les déclarations publiques de sollicitude ne correspondaient pas à la réalité des conditions de travail. Une série de mauvaises décisions de la direction a conduit à un lancement décevant et à des difficultés persistantes pour les joueurs comme pour les employés. »
Ben Newbon, ancien analyste du studio, s’attaque quant à lui plus violemment à la direction et à l’impunité de celle-ci :
« L’arrogance des dirigeants qui croient pouvoir agir en toute impunité tout au long du développement et les licenciements qui ont suivi m’ont poussé, ainsi que de nombreux anciens et actuels employés, à prendre position. »
Le but de cette lettre est ainsi de demander à la direction des excuses publiques, mais aussi d’une promesse d’améliorations des conditions de travail ainsi que d’offrir des conditions de licenciement plus justes côté salaires.
« Notre expérience au sein de l’entreprise a été marquée par le burnout, la précarité de l’emploi, des problèmes de santé et l’échec d’un jeu auquel beaucoup d’entre nous ont consacré des années de leur vie. BARB doit changer. Les PDG doivent se retirer et laisser les personnes qualifiées qui restent tracer la voie. »
La direction du studio n’a pas encore répondu à cette lettre ouverte. Difficile de croire qu’après tout cela, MindsEye a encore une chance de se relever (mais qui y croyait à part Benzies), tandis que l’avenir de Build A Rocket Boy est désormais encore plus incertain qu’auparavant.
Cet article peut contenir des liens affiliés