Electronic Arts assure que malgré son rachat, le contrôle créatif ne lui échappera pas
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Rédigé par Jordan
En dehors du fait de voir l’un des éditeurs historiques être racheté pour sortir de la Bourse, ce qui avait de quoi nourrir de nombreux débats, c’est surtout l’identité des acquéreurs qui a fait parler. Entre les sociétés d’investissement proches de Donald Trump (dont un PDG faisant même partie de sa famille) et le PIF, qui est le fonds d’investissement d’Arabie saoudite géré par le prince autoritaire Mohammed ben Salmane, il y a de douter sur le fait qu’EA gardera le contrôle créatif de ses œuvres. Une inquiétude qui se fait entendre, et à laquelle EA veut répondre pour rassurer ses employés.
            « Promis, rien ne change »
C’est dans une FAQ à destination de ses employés que la direction d’Electronic Arts s’efforce de rassurer tant bien que mal sur la situation et sur l’avenir de l’entreprise, puisque après tout, il faut bien calmer les inquiétudes pour avoir plus de chances de faire valider le rachat auprès des autorités.
EA réitère le fait qu’Andrew Wilson restera le PDG de l’entreprise, et que le conseil exécutif ne devrait pas être changé. Par conséquent, EA affirme que les « valeurs » ne changeront pas non plus, et que le contrôle créatif ne sera pas transféré aux nouveaux acquéreurs :
« Notre mission, nos valeurs et notre engagement envers les joueurs et les fans du monde entier demeurent inchangés. Nous continuerons d’être guidés par nos valeurs culturelles de créativité, d’innovation, de passion, de détermination, d’apprentissage et de travail d’équipe. Le Consortium soutient et s’engage à investir dans nos employés exceptionnels et notre culture d’entreprise. Le Consortium croit en notre vision, notre leadership et la force de nos équipes. Il investit dans EA car il est convaincu que nous sommes idéalement placés pour façonner l’avenir du divertissement. EA conservera sa liberté créative et notre tradition d’accorder la priorité aux joueurs restera intacte. »
Dans cette même FAQ, EA adresse un mot concernant sa dette, estimée à 20 milliards de dollars, qui est aussi l’une des sources d’inquiétude des employés, dans la mesure où cela rime souvent avec des licenciements. Là encore, EA veut assurer que tout va bien se passer :
« Grâce à une solide génération de trésorerie, nous continuerons de saisir les opportunités de croissance organique et externe en tant qu’entreprise privée, malgré ce nouvel endettement. Le Consortium prévoit également d’investir dans notre entreprise, ce qui nous permettra d’accélérer l’innovation et de créer de nouvelles opportunités de croissance. En tant qu’entreprise privée, nous mettrons fin aux programmes de rémunération des actionnaires, à savoir notre programme de rachat d’actions et notre dividende trimestriel. »
En bref, un discours qui veut rassurer tout le monde avec sans doute une langue de bois absolue. L’histoire récente nous aura montré que lorsque des acquisitions de la sorte arrivent, le statu quo de l’entreprise racheté ne reste pas le même bien longtemps.
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