Clockwork Revolution : Époque, gameplay, pouvoirs et choix moraux… Tout savoir sur cette odyssée steampunk où le temps compte vraiment
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Rédigé par Florian
En ces temps troublés pour Xbox, alors que les fermetures de studios et les licenciements assombrissent le spectre du constructeur américain, il est vrai qu’il peut être moins aisé de penser aux autres projets qui germent encore au sein des Xbox Games Studios. Malgré notre soutien indéfectible envers les équipes, essayons de détourner le regard quelques instants pour s’accorder une parenthèse sur un projet qui a fait sensation cet été pour sa seconde apparition, Clockwork Revolution.
Avec sa bande-annonce très détaillée dévoilée lors du Xbox Games Showcase 2023, le jeu d’inXile Entertainment s’impose comme l’un des titres les plus intrigants à venir. Prévu pour 2026 sur PC, Xbox Series X/S et intégré dès son lancement dans le Xbox Game Pass, ce RPG à la première personne semble nous promettre une odyssée pas comme les autres au cœur d’une cité artificiellement utopique, où les rouages du temps s’entrechoquent avec ceux d’une révolte sourde, mais exponentielle.

À la tête de ce projet, le studio californien inXile Entertainment, connu notamment pour Wasteland 3 en 2020, un RPG post-apocalyptique à succès qui avait alors été rendu possible en partie grâce au financement participatif. InXile Entertainment signe ici son premier jeu AAA entièrement édité par Xbox Game Studios suite à son rachat par Microsoft en 2018, en partie développé par des vétérans de chez Rockstar, Bungie, Blizzard ou encore par des personnes ayant travaillé sur des jeux comme Fallout, Vampire: The Masquerade – Bloodlines ou encore Arcanum: Of Steamworks, l’une des inspirations principales pour le jeu.
Hasard (ou non), le Game Director Chad Moore et le concepteur principal Jason Anderson faisaient partie des créateurs de ce dernier et sévissent à nouveau ensemble pour Clockwork Revolution pour un jeu à l’esthétique qui ne cesse de rappeler Bioshock Infinite avec de multiples inspirations qui iront bien au-delà de ces premières constatations, puisque ici, il s’agira de construire un univers vivant, complexe et malléable, où chaque engrenage peut être modifié et chaque événement altéré.
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ToggleLa fresque rétrofuturiste d’une ville fracturée
Bienvenue en 1895, à Avalon, une cité victorienne suspendue dans une révolution industrielle alternative vivant au rythme des engrenages et autres machines à vapeur, comme ces dirigeables volant dans un ciel nuageux, vu que la perspective steampunk signifie que le moteur à combustion que l’on connaît tous n’a pas été inventé. Dans Clockwork Revolution, vous incarnez Morgan Vanette (un personnage que vous pourrez entièrement personnaliser) appartenant au gang des Rotten Row Hooligans.
Mais Avalon a deux visages : d’un côté la pauvreté et les gangs sournois, et de l’autre, une caste d’élites privilégiée se promenant dans des rues pavées et immaculées, leurs corps laissant apparaître des prothèses mécaniques flambant neuves, aussi élégantes qu’effrayantes. Une utopie… pour certains.
Avalon se dispose en plusieurs quartiers, dont on a pu en apercevoir certains au fil des trailers présentés depuis l’annonce du jeu. À Midward, le quartier huppé, l’élite se pavane et rutile dans ses tenues de cuivre et d’acier, tandis que dans les bas-fonds de Tangle, les gangs et les marginaux survivent comme ils le peuvent. C’est ici que vit Morgan Vanette, votre personnage dans une vie de débrouille, jusqu’à ce que tout bascule.
Dans ce méli-mélo, une figure s’importe sur Avalon : une certaine Lady Ironwood, une aristocrate aux intentions obscures, qui continue depuis des années à asseoir son autorité et sa suprématie industrielle grâce à l’altération de la ville par la manipulation du temps et des événements historiques. Depuis des années, elle manipule le passé et le présent. Littéralement. Grâce à un artefact nommé le Chronomètre, elle altère l’histoire à son avantage, renforçant sa domination industrielle, remodelant les événements pour écraser toute forme de dissidence.
Notre personnage va alors se retrouver, on ne sait encore comment, en possession de cet objet rarissime dans le but de réécrire l’histoire et de libérer la ville du joug de leur dirigeante, qui profite de cet avantage depuis trop longtemps. Mais qui dit manipulation du temps dit aussi conséquences. Que ce soit de petits changements ou bien de grands bouleversements, chaque décision devrait avoir un impact sur les personnages, vos relations avec eux, mais aussi sur le paysage, tout ceci dans le but ultime de triompher de Lady Ironwood. Tout l’enjeu de l’aventure reposera donc sur ce dilemme : utiliser ce pouvoir pour rectifier l’Histoire, ou bien en profiter pour s’extirper soi-même de la fatalité ?
L’envers du décor
Clockwork Revolution adopte pour la première fois chez inXile Entertainment une vue intégralement à la première personne, avec un gameplay qui se dessinera selon plusieurs branches.
Les choix
Tout d’abord les choix, moraux, même parfois immoraux, et même pouvant mélanger plusieurs personnes dans une seule et même conversation. Dans cette configuration, le choix de la personne à qui vous décidez de répondre pourra faire basculer le jeu avec des embranchements de dialogue complètement différents.
Tous vos choix détermineront votre façon d’aborder les missions : vous pourrez souvent choisir entre infiltration, persuasion, confrontation ou encore sabotage. Mais les conversations vous proposeront aussi des options moralement ambiguës, voire machiavéliques dont les conséquences se feront ressentir à long terme.
Les combats
Les combats mélangeront armes classiques (mousquets, fusils steampunk, explosifs artisanaux, tourelle automatique) et capacités uniques liées au Chronomètre comme les pouvoirs temporels dont certains ont déjà été présentés :
- Le pouvoir Slow par exemple, vous permettra de ralentir temporairement les mouvements et les balles de vos ennemis, pour vous extirper d’une menace immédiate. Ce pouvoir vous permettra aussi de résoudre des énigmes ou déjouer des pièges de l’environnement
- tandis que le pouvoir Reverse vous permettra d’inverser le cours du temps et rétablir des éléments de couverture, ou encore de manière offensive en récupérant par exemple les balles que vous aurez vidées sur l’ennemi face à vous
Le crafting
Enfin, le crafting fera de votre personnage l’un des meilleurs inventeurs steampunk de son époque, une sortie de génie du bricolage avec des centaines de possibilités de personnalisation selon votre style de jeu, que ce soit pour vos armes ou vos gadgets typiquement steampunk. Chaque arme disposera en effet d’un certain nombre de statistiques qui dicteront leur efficacité en termes de dégâts, de cadence de tir et de précision. Ainsi, en utilisant des matériaux d’artisanat, vous pourrez fabriquer des canons et des crosses et ainsi adapter les armes à votre style de jeu.
Le jeu associera ces trois pans majeurs dans son gameplay pour constituer un système RPG plus large et interconnecté, avec bien entendu des arbres de compétences qui ne seront pas juste des bonus d’après le studio, mais plutôt avec des effets importants qui feront partie intégrante de la progression de Morgan.
Créer son personnage… et son destin
Comme Clockwork Revolution est un RPG aux mécaniques profondes, il propose une création de personnage complète, intégrée à l’univers même d’Avalon, rendue possible grâce à une incroyable machine de création aux multiples options, et ce, dès le début de l’aventure puisqu’elle vous permettra de dénoncer le suspect d’un crime, vous-même. Le studio promet une approche différente, réellement vivante, où les conséquences de l’attribution de vos points de statistiques seront visibles instantanément en fonction de vos traits de caractère.
On pense forcément à Fallout ou Arcanum, mais Clockwork Revolution veut aller plus loin : chaque statistique aura un impact immédiat et visible, y compris dans l’interface, les options narratives et les interactions sociales.
Mais une ville ne serait rien sans ses habitants. Avalon regorge de figures marquantes, certaines humaines, d’autres mécaniques… parfois plus humaines que nature, et qui permettront d’explorer les émotions humaines sous différents angles. On retrouve par exemple :
- Sweepin’ Stevens, chargé de nettoyer toute la cendre dans le Tangle
- Les automates Miracle Marvels, bien plus avancés et conscients d’eux-mêmes que les autres
- Prentice, un petit automate volant et qui sera d’ailleurs notre compagnon pendant toute l’aventure en jouant un rôle central dans la manière dont commencera le conflit avec Lady Ironwood
- Oncle Alfie, le commerçant grognon et l’un des patrons du Syndicat
- Duke Pomphrey, une poupée automate au langage bien trempé et totalement loufoque
- Lord Griswick, qui représentera l’élite de la haute société
Conçu sous Unreal Engine 5, Clockwork Revolution est présenté comme le jeu le plus ambitieux d’InXile Entertainment à ce jour. Prévu pour 2026 sans plus de précision sur Xbox PC, Xbox Series X/S, Cloud Gaming et Xbox Game Pass dès son lancement, le jeu n’est pour l’heure pas annoncé sur Nintendo Switch 2 et PlayStation 5, mais la politique récente d’ouverture de l’éditeur ne laisse que peu de doute sur une sorte tôt ou tard sur ces supports.