Les membres du STJV chez Arkane protestent avec une lettre ouverte concernant les liens entre Microsoft et l’armée israélienne
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Rédigé par Jordan
Depuis l’escalade de l’offensive israélienne en Palestine et le génocide qui est en train de se produire à Gaza, plusieurs entreprises ont été prises à partie à cause de leur soutien à l’armée menée par Benyamin Netanyahou. Le mouvement BDS (Boycott, Désinvestissement et Sanction) qui défend les droits de la population palestinienne a récemment pointé l’implication qu’avait Microsoft dans ce massacre, via l’utilisation de ses services technologiques comme Azure. Si Microsoft s’est défendu de ne pas savoir de quelle manière sont utilisés ses services, l’appel au boycott a gagné en ampleur au fil des mois, jusqu’à la création de la pétition « No Azure for Apartheid », qui demande la fin de la collaboration entre Microsoft et l’armée israélienne et qui a été signée par de nombreuses personnes au sein de l’entreprise. Maintenant, c’est au tour de la section STJV d’Arkane Studios de rejoindre le mouvement.

La protestation continue de gagner du chemin en interne
Possédé par Microsoft depuis l’acquisition de ZeniMax-Bethesda, Arkane Lyon élève aussi sa voix afin que sa maison-mère prenne ses responsabilités dans cette situation. Une lettre ouverte des membres du STJV du studio a été publiée la semaine dernière (relayée par Gamekult) récapitulant toute l’affaire tout en rejoignant les demandes effectuées par la pétition « No Azure for Apartheid ». C’est-à-dire mettre fin aux contrats en cours avec l’armée israélienne, tout en faisant preuve de transparence sur la manière dont les services de Microsoft auraient pu être utilisés au cours de ces derniers mois dans le cadre du génocide dans la bande de Gaza :
« Cette lettre est adressée à notre direction à Arkane Studios, ainsi qu’aux entitées parentes : les directions de Zenimax, de Microsoft Gaming et du groupe Microsoft. Elle fait suite à l’appel au boycott des produits Xbox, publié par BDS le 10 avril 2025 et également suite à la pétition IOF Off Azure. L’objectif de cette lettre est de mettre en lumière comment cette situation peut affecter notre réputation et notre travail, et demander à Microsoft de prendre les mesures nécessaires. »
Le STJV continue :
« La section STJV d’Arkane Studios se joint à BDS et au mouvement No Azure for Apartheid pour demander à Microsoft l’arrêt de sa collaboration avec le régime israélien. Nous considérons que Microsoft, dont nous sommes les employé·e·s, ne devrait pas être impliqué dans des crimes génocidaires. Nous, travailleur·euses, refusons que l’entreprise qui nous emploie et donc nous représente prenne part au sinistre projet du gouvernement israélien pour la Palestine. Nous sommes convaincu·e·s qu’il est de notre responsabilité, en tant qu’employé·e·s de la tech, de tirer la sonnette d’alarme quand nous réalisons que les nouvelles technologies, plutôt que d’être utilisées pour aider la voix des opprimé·e·s à se faire entendre, sont utilisées pour faciliter et renforcer l’oppression qu’iels subissent. Enfin, nous considérons également que la situation nous affecte directement, bien que dans une bien moindre mesure, en réduisant l’audience de nos jeux. Le Boycott résultant de la politique de Microsoft compromet directement les ventes des produits Xbox, et donc sur le long terme, pourrait précariser nos emplois. »
Comme le souligne le STJV, Microsoft n’a pas hésité à licencier certaines personnes qui ont évoqué le sujet par le passé. Dans une période aussi tendue que celle-ci chez Microsoft (et dans le monde en général), il y a de quoi craindre que les employés qui se manifestent aujourd’hui soient dans le viseur du constructeur, sauf si ce dernier change de position concernant la distribution de ses services auprès de l’armée israélienne.
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