Le PDG de Microsoft insiste sur l’IA et sur le fait que l’entreprise se porte très bien, malgré les 9 000 licenciements
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Rédigé par Jordan
Derrière la rancœur que l’on peut avoir envers la direction de Xbox suite aux 9 000 licenciements annoncés il y a quelques semaines, n’oublions pas qui pilote réellement. La décision venait de tout en haut chez Microsoft, et Satya Nadella y a forcément contribué. Le PDG de l’entreprise n’a jamais caché ses ambitions concernant le développement de l’IA générative sur tous les secteurs touchés par des produits et services Microsoft, les jeux compris. Le sujet est encore une fois revenu sur le tapis aujourd’hui lorsque Nadella a tenté, à sa façon de justifier les récents licenciements via un communiqué qui ne fera que renforcer la gronde publique, tout en utilisant tous les buzzwords pour exciter les actionnaires.

Même lui ne semble pas savoir pourquoi licencier autant
La déclaration de Satya Nadella arrive un peu tardivement, mais vu sa teneur, le monde aurait pu s’en passer. En faisant le point sur les licenciements qui ont touché l’entreprise, le PDG de Microsoft se la joue candide et naïf quant à la dualité d’une industrie dans laquelle une entreprise qui se porte très bien procède tout de même à des licenciements :
« Je tiens également à souligner l’incertitude et l’apparente incohérence de la période actuelle. À tous les égards, Microsoft est en plein essor : nos performances sur le marché, notre positionnement stratégique et notre croissance sont tous orientés à la hausse. Nous investissons plus que jamais en dépenses d’investissement. Nos effectifs globaux restent relativement stables, et certains talents et expertises de notre secteur et de Microsoft sont reconnus et récompensés à des niveaux jamais vus auparavant. Et pourtant, parallèlement, nous avons procédé à des licenciements. C’est l’énigme du succès dans un secteur sans valeur de franchise. Le progrès n’est pas linéaire. Il est dynamique, parfois dissonant et toujours exigeant. Mais c’est aussi une nouvelle opportunité pour nous de façonner, de mener et d’avoir un impact plus important que jamais. »
Un charabia qui cache évidemment une absence de justification réelle, avant que Nadella insiste sur les trois prochains priorités de Microsoft : la qualité, la sécurité, et l’intelligence artificielle. Le reste du communiqué fait l’éloge de l’IA dans tous les secteurs :
« Ce changement transforme non seulement les produits que nous créons et les modèles économiques que nous utilisons, mais aussi notre structure et notre façon de collaborer au quotidien. Si cela peut paraître parfois brouillon, la transformation l’est toujours. Les équipes se réorganisent. Les champs d’action s’élargissent. De nouvelles opportunités apparaissent partout. Cela me rappelle le début des années 90, lorsque les PC et les logiciels de productivité étaient devenus la norme dans chaque foyer et chaque bureau ! C’est exactement la situation actuelle avec l’IA. »
Et si Satya Nadella veut apporter une touche d’humanité à son message, le fond est plutôt clair lorsqu’il parle de l’outil comme un parfait subsitut pour certains corps de métiers :
« Imaginez si 8 milliards de personnes pouvaient compter sur un chercheur, un analyste ou un développeur à portée de main, non seulement pour obtenir des informations, mais aussi pour utiliser leur expertise afin d’accomplir des tâches qui leur sont utiles. Imaginez comment les organisations, grâce à l’IA, pourraient atteindre des niveaux d’agilité et d’innovation inédits en transformant la prise de décision, en rationalisant les opérations et en permettant à chaque équipe d’accomplir plus que jamais ensemble. »
En bref, personne n’attendait aujourd’hui autre chose de la part du patron de Microsoft, dont l’obsession pour l’IA est partagée par tous les PDG de grandes entreprises dans le monde de la tech.
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