Dragon Ranch – affrontements stratégiques
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Rédigé par Ludvig Auvens

Si la dernière fois, nous vous présentions Cuzco, il est temps de passer à tout autre chose. Avec Game of Thrones et ses Targaryens loin derrière, ou loin devant, les fans de la série tirée des romans de George R. R. Martin ont besoin d’une petite occupation pour leur faire passer le temps en attendant le retour de Jon Snow & co. Et c’est là que nous entrons en jeu avec le jeu de société dont nous allons vous parler aujourd’hui. Nommée Dragon Ranch, cette production de chez Azao Games va chercher à vous mettre dans la peau d’un éleveur de dragons. Mais quel rapport avec Daenerys me direz-vous ? Aucun, car nous sommes certains que vous élèverez vos protégés bien mieux qu’elle.
Ainsi, nous vous présentons l’idée de Guillaume Pelletier, Ronan Le Maître et Vincent Prou. Jeu de société empruntant ses mécaniques au genre de la gestion du jeu de carte, il vous faudra redoubler d’efforts pour parvenir à développer un ranch prospère et capable de surplomber ceux de vos adversaires. Car oui, Dragon Ranch est un jeu où deux à cinq joueurs s’affronteront pour remporter la victoire. Et pas question d’avoir plusieurs gagnants car il ne peut y avoir qu’un seul « meilleur éleveur de dragons ». Il faudra faire preuve d’ingéniosité avec vos cartes et de stratégie dans vos choix de gestion de votre élevage. Un jeu dès huit ans qui vous fera passer du bon temps, sans que vous ne voyez ce dernier passer !
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ToggleDragon Ranch, le jeu de gestion pour petits et grands
Dans Dragon Ranch, tout n’est un peu qu’une question de chance, couplée à une forte dose de stratégie. Convivial et réellement pensé pour développer une ambiance sympathique au sein du groupe, le titre saura accueillir jsuqu’à cinq joueurs qui devront s’affronter dans un jeu de carte au tour par tour et de gestion d’élevage de dragons. L’objectif sera assez simple : parvenir à avoir plus de points que vos adversaires au bout de la partie. Pour cela, chaque joueur devra gérer son ranch et obtenir des dragons mais aussi d’autres créatures afin de pouvoir nourrir ces derniers.
Pour en revenir à cette facette stratégique, les joueurs devront tirer un certain nombre de cartes qu’ils devront alors utiliser pour former quelques combinaisons. Grâce à cela, le joueur pourra obtenir mandragores, griffons ou encore œufs de dragons. Bien entendu, chaque joueur n’aura qu’un nombre défini de cartes et ne pourra jouer qu’un certain nombre de tours (dépendant du nombre de joueurs présents autour du plateau de jeu). Il s’agit là de ce que l’on appelle « la 1ère phase », celle où les joueurs disposeront de leurs cartes pour obtenir des jetons.
Une fois que le paquet de cartes est vide, la suite est assez simple. En effet, les joueurs devront alors s’affairer à la gestion de l’élevage où l’on retrouve nourriture et reproduction. A chaque tour, les différents participants doivent sacrifier une mandragore pour nourrir un griffon (à répéter autant de fois que vous avez de griffons) et ensuite sacrifier l’une de ces créatures pour nourrir un dragon. De quoi donner une dimension bien plus stratégique à vos parties puisque chaque bête non nourrie mourra dès le tour suivant. Par la même occasion, cela permettra aux plus jeunes de bien comprendre qu’un animal, ça doit manger !
Vient alors la reproduction. Avec un lingot d’or, vous pouvez faire se reproduire deux mandragores, deux griffons ou deux dragons. Pratique plutôt intéressante si vous souhaitez faire grossir votre nombre de chaque bestiole. Attention également à bien retenir qu’il s’agit de la période du jeu où vous pouvez faire éclore vos œufs. Pour cela, une simple phase de couve par un autre reptile et le tour est joué, vous voilà avec un nouveau cracheur de feu (ou d’autre chose vu qu’il existe plusieurs types de dragons dans ce jeu).
La saison se termine alors et vient le moment de compter les points. Chaque dragon rapporte un point, les dragons spéciaux deux et le dragon de niveau trois rapporte trois points. Il en va de même pour chaque médaille remportée durant la saison mais nous en parlerons plus tard. Les points sont présentés sous le nom de « points de vie ». Et c’est ainsi que la première saison se termine et que chaque joueur peut passer à la seconde saison, où le cycle reprend de plus belle.
De quoi amuser une fois, deux fois, cent fois
Pour reparler des médailles, il s’agit d’un petit ajout, un moyen de glaner quelques points de plus à chaque saison. Chaque médaille représente une créature du jeu (et l’or) et celui qui en possède le plus à la fin de la saison remporte la médaille qui y est liée. De quoi créer une certaine rivalité et pourquoi pas se fixer des objectifs différents à chaque partie. Il en va de même pour les cartes pouvoirs, qui ajoutent une petite touche de stratégie à un tableau déjà bien chargé. A chaque éclosion d’œuf, vous pouvez en choisir une et cette dernière vous permettra d’obtenir divers bonus ou d’infliger quelques malus à vos concurrents.
Il en va de même pour les dragons, qui sont de plusieurs espèces et chacune vous proposera des effets variés. Lorsque les dragons bleus éclosent, le joueur reçoit un griffon gratuit en plus. Il s’agit d’une mandragore lorsque le dragon est vert et ainsi de suite pour les autres couleurs. Une certaine façon de dire à tout le monde « Hé, jouez pas tous de la même manière, ce sera plus drôle comme ça ». Et le pire, c’est que ça marche
Certes, tout le monde sera tenté de viser le dragon de niveau trois mais si vous êtes en manque de griffons pour nourrir vos dragons, alors autant chercher à faire éclore un œuf bleu, de sorte à éviter la mort de l’une ou de l’autre de vos créatures. Pareil lorsque vous devez jouer vos cartes. Il vaut parfois mieux jouer prudemment et évoluer lentement que de foncer pour avoir le plus de dragons possibles si c’est pour les voir mourir durant la saison en cours…
Avec 195 jetons de créatures et 108 cartes à associer à chaque tour, Dragon Ranch saura occuper petits et grands et propose une rejouabilité certaine tant les possibilités pour gagner sont infinies (j’ai déjà gagné en n’ayant qu’un seul dragon dans mon ranch en fin de partie). La possibilité d’utiliser les cartes pouvoirs à votre gré permet aussi de varier les plaisirs et de taquiner l’un ou l’autre de vos adversaires. Sans parler du fait que le jeu est assez court (trente minutes pour rappel) et permettra ainsi à tous d’y trouver leur compte.
Pour qui s’adresse Dragon Ranch ?
Avec une rejouabilité certaine, le titre fait montre d’une qualité supplémentaire. Et ce n’est certainement pas la faible place requise par le titre qui va ajouter une tâche sombre au tableau général. Vous pourrez jouer à peu près partout : chez vous, transports en commun, ou n’importe où ailleurs. De la même manière, il sera possible d’effectuer des parties rapides, puisque ces dernières dureront en moyenne trente minutes. Vous pourrez faire durer le plaisir en prolongeant d’une saison la partie mais cela n’a rien d’obligatoire. Ainsi, pas d’inquiétude et vous pourrez alors jouer quand bon vous semble, rapidement ou en prenant votre temps.
Enfin, le titre peut se vanter d’offrir une expérience aussi intéressante à deux qu’à cinq. Les différentes configurations jouissent de moult qualités et l’immersion sera toujours aussi importante avec un seul adversaire ou avec quatre. Sans parler des possibilités de bloquer l’un ou l’autre joueur avec vos cartes pouvoirs et ainsi faire quelques échanges de bons procédés avec vos rivaux.
- Nombre de joueurs : 2 à 5 joueurs
- Temps de partie : 30 minutes
- Auteurs : Guillaume Pelletier
- Illustrateurs : Vincent Prou
- Éditeur : Azao Games
- Distributeur : Atalia
- Prix : 30 €
Dragon Ranch est un sans aucun doute une très belle réussite pour le studio belge. Par ailleurs, la qualité du matériel proposé permet de jouer avec des plus jeunes sans trop être effrayé par la casse. Pouvant mener à des « combats » stratégiques très poussés, le titre est à conseiller à tous les fans de jeux de gestion ou pour tout amateur d’une nouvelle expérience. Le principal, c’est vraiment de tenter l’aventure avec légèreté.
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