Des sénateurs américains expriment leurs inquiétudes suite au rachat d’Electronic Arts, notamment envers l’Arabie saoudite
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Rédigé par Jordan
Le rachat d’Electronic Arts par un consortium de trois acteurs différents a été un séisme dans l’industrie, et pas seulement dans cette dernière. Puisque tant d’argent est en jeu, le tout est naturellement surveillé de près par le gouvernement américain, d’autant plus qu’il a joué un rôle direct dans le rachat étant donné que Jared Kuschner, beau-fils de Trump, est à la tête de l’un des trois nouveaux propriétaires, Affinity Partners. Au-delà des deux fonds d’investissements américains, c’est surtout l’apport du PIF (Public Investment Fund) d’Arabie saoudite qui est étudié ici.

Et pas question d’oublier la trop grande proximité de Trump ici
Voir l’Arabie saoudite mettre la main sur une grosse partie d’une entreprise américaine telle qu’Electronic Arts n’aura pas manqué de suscité beaucoup d’intérêt, pour ne pas dire de la méfiance. Deux sénateurs démocrates, Richard Blumenthal et Elizabeth Warren, se sont donc emparés de l’affaire en adressant deux lettres (relayées par Game Developer) au secrétaire de la trésorerie aux États-Unis et au comité chargé des investissements étranges, en plus de s’adresser à Andrew Wilson, actuel PDG d’EA.
Les deux sénateurs expriment leurs inquiétudes de voir le PIF effectuer ce rachat dans le but de renforcer son soft power et sa propagande, alors que le gouvernement saoudien a déjà montré que la liberté d’expression n’était pas son dada. Les deux veulent ainsi savoir « comment EA prévoit de continuer à fonctionner sans l’influence d’un gouvernement autoritaire qui a pour habitude d’utiliser la technologie pour riposter contre les critiques, s’engager dans des campagnes d’influence secrètes et censurer la liberté d’expression. »
Ils indiquent également des craintes sur les risques de surveillance des citoyens américains, d’autant plus que cet investissement va permettre à l’Arabie saoudite de gagner toutes les avancées faites par EA dans le domaine de l’IA.
Richard Blumenthal et Elizabeth Warren n’oublient pas non plus le cas Kuschner dans cette affaire, à cause de sa trop grande proximité avec la famille Trump. Ils avancent ainsi que son intégration dans le rachat n’est motivée que par souci de voir le deal être validé par le président, et éviter son échec. À voir si l’affaire fera bouger les lignes ou non de cette acquisition qui doit prendre fin dans quelques mois.
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