Chez Square Enix, la stratégie multiplateforme continue, tandis que l’éditeur accélère sur l’IA dans l’assurance qualité
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Rédigé par Jordan
C’est au tour de Square Enix de publier les résultats de son dernier trimestre, et c’est toujours avec attention que l’on jette un œil au bilan de l’éditeur. Celui-ci est en effet engagé depuis plusieurs mois dans un grand virage, une transformation qui s’étend sur trois ans jusqu’en 2027, et qui a pour but de favoriser les sorties multiplateformes tout en réduisant les AA et en favorisant ses plus grandes licences. Une stratégie qui paye ses fruits, même avec quelques baisses à noter.
Des ventes en baissent, mais des revenus en hausse
Dans son nouveau bilan concernant le deuxième trimestre de cette année fiscale, Square Enix réaffirme son engagement dans les sorties multiplateformes, car son objectif est d’agrandir la communauté de chaque licence afin d’améliorer la stabilité de chacune, et par extension, de l’entreprise, tout en augmentant les ventes de produits dérivés (les cartes Magic Final Fantasy sont par exemple un immense carton). Le but est toujours de diminuer les projets pour se concentrer sur la qualité de ces derniers, en sortant davantage de titre « à grande échelle » dans les années à venir.
Est-ce que Square Enix vend plus de jeux pour autant maintenant que cette stratégie est là ? Eh bien cela restera à prouver sur le temps, puisque pour ce deuxième trimestre, on note plutôt une baisse dans le volume des ventes de jeux HD (sur consoles et PC donc), de -15% par rapport à l’année dernière.

Ce qui s’explique par le fait que l’éditeur a mis moins de jeux sur le marché durant ce trimestre, en se contentant largement de portages et de remakes. Pour autant, sur ce secteur, les profits sont quand même à la hausse. Ce qui s’explique par des couts d’investissements de certains jeux qui sont désormais amortis (Final Fantasy XVI par exemple), mais aussi par le fait que l’éditeur s’éparpille dans moins de projets, et a donc moins d’investissements à effectuer.
L’IA à l’assaut de la QA

Et quoi de mieux que de remplacer des humains par une IA pour optimiser encore mieux les rentrées d’argent ? C’est ce que nous dirions si nous étions un patron du CAC 40 qui n’a pas beaucoup de respect pour ses équipes, mais c’est aussi ce que pense Square Enix. Dans son bilan, on peut voir que cette refonte dans la stratégie du groupe s’accompagne également d’une restructure plus globale sur la manière qu’a l’entreprise de fonctionner. Et cela veut dire tirer pleinement profit du pouvoir de l’IA, notamment via une collaboration avec l’université de Tokyo et le laboratoire Matsuo, qui effectue des recherches à ce sujet.
On l’a vu récemment, Square Enix cherche à se protéger face à l’IA générative pour qu’elle ne vole pas ses œuvres, mais pas question de bouder complétement l’outil pour autant. L’éditeur veut s’en servir dans certains secteurs clés, particulièrement dans celui de l’assurance qualité. Un domaine déjà particulièrement malmené dans l’industrie, souvent en première ligne lors des vagues de licenciements.
D’ici 2027, Square Enix souhaite que 70% du travail de ce secteur soit assuré par l’IA. Autant dire que cela mettrait sur le carreau pas mal de personnes, tout en étant un nid potentiel de nombreux problèmes, étant donné que l’assurance qualité joue un rôle essentiel dans le fait d’avoir un produit final stable, sans trop de bugs à l’écran.
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