Pour Yves Guillemot (Ubisoft), le cloud gaming va finir par s’installer et compare la situation à celle de Netflix il y a quelques années
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Rédigé par Jordan
On l’a vu avec les récentes fuites chez Xbox, l’industrie tend vers une généralisation du cloud gaming, même si cela prend du temps pour que la pratique s’installe vraiment. Stadia l’a montré, ce n’est pas demain que le public sera prêt à se tourner vers une plateforme ou une console dédiée uniquement au cloud, mais la technologie est là, prête à fonctionner lorsque les besoins et usages auront changé. Pour Yves Guillemot, cela pourrait arriver plus vite que prévu et il croit particulièrement fort au potentiel du jeu en streaming.

Pas de surprise pour un ancien partenaire de Stadia
Ubisoft croit dur comme fer au cloud gaming, et c’est sans doute pour cela qu’il a décidé de s’allier avec Microsoft en rachetant les droits de distribution des jeux en cloud du catalogue Activision-Blizzard pour les 15 prochaines années (en dehors du territoire européen). Interrogé à ce sujet par Financial Times, Yves Guillemot, qui préside Ubisoft, n’hésite pas à comparer le cloud gaming d’aujourd’hui avec les débuts compliqués de Netflix dans le domaine de la télévision :
« Lorsque Netflix a annoncé pour la première fois qu’il allait se lancer dans le streaming, ses actions ont beaucoup chuté et ils ont été largement critiqués. Aujourd’hui, nous voyons ce qu’ils sont devenus. Ça va être pareil avec les jeux vidéo mais ça va prendre du temps. Mais quand ça décollera, ça prendra très vite. »
La question de la croissance du cloud gaming était justement centrale dans l’opposition de la CMA – l’organisme chargé de réguler le marché britannique – face à Microsoft dans le cadre du rachat d’Activision-Blizzard. Il est aujourd’hui encore assez difficile où sera ce marché dans quelques années étant donné que les infrastructures permettant d’offrir un service de cloud gaming sont liées à la situation de chaque pays (tout le monde ne possède pas la même vitesse de connexion internet, ni même une connexion tout court), mais Ubisoft croit en la pratique. Rien de plus normal si l’on se rappelle que l’éditeur était l’un des premiers partenaires majeurs de Google lors du lancement de Stadia.
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