Après avoir investi chez EA et d’autres éditeurs, le fonds d’investissement d’Arabie saoudite pourrait être plus prudent
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Rédigé par Jordan
L’histoire d’Embracer Group aurait pu servir de leçon à beaucoup d’entreprises. L’ogre a profité de la bulle du Covid pour racheter des entreprises à tour de bras, avant que l’industrie revienne à la normale et rende ces acquisitions trop lourdes à porter, obligeant Embracer à se débarrasser d’une grande partie de ses effectifs. Ancien partenaire d’Embracer via Saavy Group, le PIF, le fonds d’investissement d’Arabie saoudite, aurait donc pu voir qu’investir à tout bout de champ n’était pas forcément une bonne idée. Mais aujourd’hui, le groupe se retrouve face à un petit problème de trésorerie, comme le révèle le New York Times.
Quelqu’un n’a pas toujours eu du PIF
Si vous avez récemment entendu parler du PIF, c’est pour son rôle dans l’acquisition d’Electronic Arts auprès de deux fonds américains. Le pays piloté par le Prince Mohammed bin Salman a considérablement investi dans l’industrie du jeu vidéo en rachetant des parts chez Capcom, Take-Two, SNK et même Nintendo pendant un temps, tout en essayant de se faire une grande place dans le monde de l’esport et sur le marché mobile, en se payant Pokémon Go via la société Scopely. Tout ça a évidemment demandé beaucoup d’argent. Et l’argent commence aujourd’hui à manquer.
C’est ce qu’indique le New York Times, qui révèle que le capital du fonds est maintenant bien plus petit que par le passé, ne permettant plus au groupe d’investir autant que ces derniers mois. Cela n’est pourtant pas directement lié à ses investissements dans le monde du jeu vidéo, même si une somme importante a été mise en jeu ici. Le journal précise que le fonds doit cette situation à des projets qui ont été dans « détresse financière », comme la construction de la ville de Neom, qui concentre de nombreux problèmes financiers.
Mais si cela nous intéresse, c’est avant tout parce que le fonds serait a priori plus limité dans ses acquisitions futures. On pourrait aussi parier sur le fait qu’il pourrait revendre certaines de ses parts dans des entreprises de jeu vidéo, à moins justement qu’il resserre son activité dans ce secteur, qui est plus porteur que d’autres. Un porte-parole du groupe indique que le PIF disposerait encore de 60 milliards de dollars en cash. Une somme qui reste gigantesque, dans la mesure où le PIF aurait pu se permettre de racheter EA à lui tout seul (l’éditeur a été racheté à hauteur de 55 milliards de dollars).
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