Take-Two (GTA) licencie plus de 600 employés et annule plusieurs projets en développement pour économiser 200 millions de dollars

Parce que GTA ne rapporte pas assez, visiblement

Avec l’année fiscale qui venait de se terminer, on pensait que la saison des licenciements était terminée, ou du moins qu’elle prendrait une petite pause. C’était sans compter sur Take-Two, qui malgré ce que son président avait déclaré en février dernier, licencie aujourd’hui 5% de ses effectifs, comme nous l’apprend Reuters. Cela concerne donc plus de 600 employés mis à la porte.

Cette coupe budgétaire a pour but d’économiser pas moins de 200 millions de dollars, et cela passe aussi par l’annulation de plusieurs projets en développement. Take-Two n’a cependant pas souhaité indiquer quels jeux étaient concernés ici, même si la majorité d’entre eux sont certainement des titres non-annoncés. Naturellement, GTA 6 ne fait pas partie de la liste (faut-il vraiment le préciser ?).

Ces licenciements interviennent dans un contexte pour le moins particulier. On ne peut pas dire que Take-Two rencontre des problèmes financiers à l’heure actuelle, puisqu’il parvient toujours à vendre 5 millions de copies de GTA V par trimestre. De plus, l’éditeur vient tout juste de racheter Gearbox pour 460 millions de dollars, signe qu’il devrait donc normalement avoir assez de trésorerie pour se permettre d’éviter de licencier autant.

Reuters rapporte même que si depuis quelques temps, les actions en bourse de l’entreprise ont baissé de 10%, elles sont revenues à la hausse de 1% récemment. Certains actionnaires ont pris peur ces dernières semaines suite aux rumeurs concernant un report potentiel de GTA 6, lié au calendrier en interne chez Rockstar qui serait en train de changer, ce qui n’avait pourtant rien d’inhabituel. Rappelons également que l’éditeur se porte si bien que durant l’année fiscale 2023, Strauss Zelnick s’était offert un joli bonus en doublant son salaire avec une compensation de 42 millions de dollars.

En bref, difficile de voir Take-Two comme un éditeur ayant nécessairement besoin de telles économies, mais le cynisme de cette industrie ne surprend plus.