Retroflash : Star Fox – Vaisseaux, années 90 et boule de poils
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Rédigé par Ludvig Auvens

Si la semaine dernière avait un petit goût d’hémoglobine, grâce à Castlevania : Aria of Sorrow, ce numéro sera un peu plus calme. En effet, nous allons décoller direction l’espace, afin d’y retrouver une unité de mercenaires, l’équipe Star Fox. Oui, vous allez pouvoir retrouver Falco Lombardi ou encore Peppy Hare, car c’est du tout premier opus de la licence Star Fox, également nommé Star Wing dont il est question aujourd’hui.
Quoi de mieux pour passer un bon mercredi que de repenser à un jeu dont on ne se souvient même plus du nombre d’heures que l’on a passé dessus ? Rien ! Et c’est pourquoi, aujourd’hui, nous vous proposons de partir pour la première moitié des années 90′. Nous déposons nos valises en 1993, pour y trouver Star Fox, titré chez nous Star Wing, sorti le 21 février de cette année-là. Carton plein aux yeux de la critique, ce rail shooter révolutionnait, à sa façon, les graphismes dans le monde du jeu vidéo. S’il n’est arrivé chez nous que le 03 juin suivant, son arrivée marquait le début d’une évolution considérable dans les possibilités visuelles pour l’univers vidéoludique.
Bébé de l’union de Nintendo et d’Argonaut Games, les studios mettent en commun leur expériences et leurs compétences. Le studio à l’origine de Mario allait porter le jeu avec son expertise poussée en game design, tandis que l’expertise technique des seconds allait être mise au profit de la création d’un jeu d’exception. C’est de cette association que son nés les membres de l’unité d’élite Star Fox, et leurs aventures ne faisaient que commencer.
Star Fox, une innovation graphique pour le jeu vidéo
Avec plus de précision, nous pouvons dire que le scénario est basé sur un conflit entre la nation d’Andross (non, pas la force du fruit) et l’ensemble du système Lylat. Face à la puissance de l’envahisseur, le général de la planète Corneria fait appel à l’équipe d’élite Star Fox afin de défendre les peuples attaqués. Leur but, atteindre la base du seigneur adverse afin de mettre fin à ses agissements. Et, belle proposition de la part des développeurs, les joueurs ont le droit de choisir eux-mêmes l’itinéraire qu’ils emprunteront entre trois routes, menant toutes à la même destination : Vénom, fief de l’ennemi. Attention plutôt agréable de la part du duo Nintendo/Argonaut, à une époque où le jeu vidéo n’en était encore qu’à ses balbutiements, en comparaison à ce que l’on peut nous proposer aujourd’hui.
Le tout est proposé dans un style « Shoot Them Up » emprunt de l’essence du « Rail Shooter ». Ainsi, vous pilotez le vaisseau du personnage préalablement sélectionné, sur une route définie par les développeurs, où votre but est de vous déplacer sur l’écran en abattant les ennemis qui se présentent à vous. Les environnements dans lesquels vous évoluez sont en 3D, à l’aide de polygones, ce qui est novateur pour l’époque, puisqu’il s’agit d’une première pour les consoles de jeux vidéo. C’est sans aucun doute l’une des composantes qui a aidée Star Fox a recevoir d’excellente critiques, avec des scores dépassant tous les 80%.
Bien entendu, ce qui a valu de magnifiques retours à cet opus ne se limite pas à ses graphismes encore jamais vus. En effet, plusieurs mécaniques de gameplay s’invitent à la fête pour que Star Fox se différencie un peu plus d’une concurrence plutôt présente sur le marché. Tout d’abord, le jeu propose de pouvoir accélérer, à l’aide des propulseurs de votre vaisseaux, ce que les autres jeux du genre ne proposaient pas jusque-là. De plus, Star Fox offre le droit à l’erreur, en ajoutant un barre de vie à votre vaisseau, évitant sa destruction pure et dure au moindre petit contact. On note également l’apparition d’une forme de localisation des dégâts, en proposant des dommages différents en fonction de la zone du vaisseau touchée.
En outre, Star Fox puisait aussi son originalité dans l’absence de difficulté, remplacée par les diverses routes empruntables par le joueur. Représentant chacune un niveau de difficulté différent, elles offrent à ce premier opus une originalité dans la présentation de la difficulté, ainsi qu’une rejouabilité supérieure à ses homologues, renforçant la légitimité du jeu sur le marché.
Enfin, Star Fox ajoute la présence d’alliés pour le joueur. Ces derniers pourront lui venir en aide au combat, en abattant les vaisseaux ennemis, ou en donnant quelques conseils au joueurs. Ces dernier sont très importants pour la progression, et échangent constamment avec votre personnage. Si vous ne leur venez pas en aide lorsqu’ils requièrent votre soutien, ces derniers finiront par être vaincus, et ne seront plus présents tout au long de la partie. En perdre augmente déjà la difficulté, mais vous n’imaginez même pas ce qu’est affronter un boss en un contre un. Alors faites en sorte de la garder jusqu’au bout !
En attendant de voir ce que deviendra la licence, nous ne pouvons que vous inviter à vous (re)lancer dans ce conflit, en incarnant l’un des membres de ce quatuor d’élite. Et s’il vous faut un argument de plus, sachez que la bande-son est tout à fait correcte, voire même bien vu l’époque ! Alors en attendant le prochain numéro, vous savez quoi faire.
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