Aperçu Iratus : Lord of the Dead – Plus sombre encore que Darkest Dungeon ?
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Rédigé par Velaines

Par son système de combat et son esthétique, Darkest Dungeon (sorti en janvier 2016 sur PC) a charmé les amateurs de dungeon crawler et de RPG au tour par tour. Ce petit bijou de Red Hook Studios a inspiré de nombreux développeurs et plusieurs « darkest dungeon-like » ont vu le jour. Iratus : Lord of the dead en fait partie. Le titre est édité par Daedalic Entertainment et développée par le studio indépendant russe Unfrozen.
La vie est une maladie à éradiquer
Les développeurs d’Unfrozen ont décidé de briser les codes des RPG traditionnels en offrant au joueur le rôle du méchant. Vous n’incarnerez pas un paladin rayonnant venu sauver l’humanité, ni un conte cherchant à se repentir en combattant le mal. Non, dans Iratus : Lord of the dead, vous êtes Iratus, un puissant nécromancien.
Votre devise : « La vie est une maladie ». Il y a de cela mille ans, vous êtes presque parvenu à l’éradiquer de la surface de la Terre mais l’apparition de plusieurs héros a ruiné vos plans. Mu par votre désir de vengeance, vous voilà de retour, à la tête d’une armée de morts-vivants que vous pouvez créer ou détruire à l’envi. Parcourrez les couloirs de votre prison souterraine pour enfin vous en échapper.
Lorsque vous lancez le jeu, un avertissement apparaît à l’écran : Iratus : Lord of the Dead est un roguelike tactique hardcore. En effet, vos adversaires sont aussi robustes que vous et tapent fort. Les combats – au tour par tour, 4v4 – durent un certain temps et une bonne stratégie est nécessaire afin d’en sortir victorieux.
Ne vous attachez pas trop vite à vos personnages : la mort est définitive et il n’est pas possible d’annuler une sauvegarde. Chacune de vos actions est enregistrée et vos choix ont des conséquences irréversibles. Par ailleurs, vos morts-vivants ne récupèrent pas leurs points de vie entre les affrontements.
La difficulté qu’offre Iratus : Lord of the Dead est stimulante mais elle pourrait rebuter les joueurs qui cherchent une aventure plus tranquille. Néanmoins, bien que le ressenti varie d’une personne à l’autre, l’expérience proposée par Iratus : Lord of the Dead semble globalement moins frustrante et moins punitive que celle de Darkest Dungeon.
Le système de craft des unités est l’une des bonnes idées du titre. Vous souhaitez renforcer votre équipe par un zombie ? Il en coûtera une fiole de sang, de la chair, une armure et une arme. Pour vous fournir en matières premières, il suffit de vous servir sur les cadavres de vos ennemis et grâce à l’alchimie, il est possible d’améliorer ces matériaux.
Le quartier général – la prison souterraine d’Iratus – fait office de hub. Il est peut être amélioré en craftant des unités. Il est par exemple nécessaire de sacrifier un chevalier pour débloquer la bibliothèque ; un squelette pour accéder à la morgue, etc..
« It’s good to be bad »
Chaque classe possède son propre arbre de compétences. Ce dernier n’est pas très développé mais il implique de faire des choix (deux possibles par compétence). Le nombre de combinaison est varié, ce qui permet de faire évoluer des unités de manières très différentes. Avec pas moins de 18 classes différentes (à sa sortie), les combinaisons possibles sont démultipliées.
Une autre nouveauté du titre est la possibilité pour le nécromancien (qui possède lui-même des talents à débloquer) de lancer des sorts pendant les combats afin de soutenir ses troupes. Un sort bien placé peut débloquer les situations compliquées. Leur coût en mana étant élevé, il vaut mieux les utiliser avec parcimonie.
Bien que largement inspirée de celle de Darkest Dungeon, la direction artistique semble avoir trouvé sa propre voie. Les graphismes sont propres et les menus agréables à parcourir. Les animations, réalisées avec Spine, sont sanglantes à souhait. La BO, sans être d’une grande richesse, parvient à nous embarquer dans l’univers dark fantasy du titre.
C’est S. Weyte (connu pour la voix de Caleb, le personnage principal de les jeux de tir Blood) qui donne sa voix au nécromancien Iratus. Il nous conte son histoire lors de la cinématique d’introduction et commente les combats durant le jeu. La version française, tout aussi réussie, est quant à elle assurée par José Luccioni (qui a également travaillé sur le doublage de Gears 5, Metro Exodus, Watch Dogs 2, etc.).
En ce qui concerne le contenu, notons que seuls trois chapitres sur cinq sont actuellement disponibles. Étant donné que les boss sont identiques d’une partie à l’autre, ils ne sont que trois pour le moment… c’est un peu faiblard. D’ailleurs, la principale faiblesse du titre réside certainement dans son bestiaire. Trop peu varié, il mériterait d’être étoffé.