Aperçu : Greedfall – La nouvelle production de Spiders est dans la place
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Rédigé par Mathieu Corso

Après notamment Bound by Flame ou bien encore The Techomancer, le studio indépendant français Spiders continue son bonhomme de chemin avec Greedfall. En développement depuis maintenant plus de trois ans, c’est la première fois que l’on voit le jeu tourner pour notre bon plaisir, avec un résultat alléchant et plein de promesses.
Une Europe fantastique du XVIIe siècle dans Greedfall
Comme nous avons pu le constater lors de cette présentation d’un peu plus de 40 minutes par les développeurs, Greedfall nous plongera dans un background façon XVIIe siècle. Spiders s’est clairement servi de cette époque sans forcément entrer dans un contexte historique fidèle afin d’être plus libre, et de proposer aux joueurs un petit coté fantastique. On retrouve d’ailleurs notre personnage embourbé dans une ville de Sérène frappée par une mystérieuse maladie nommée la malichor, et dont il faudra visiblement y trouver un remède.
Le pitch de base semble classique, mais ce qui pourrait très clairement intéresser dans Greedfall, ce sera ce côté guerre de factions entre la population coloniale et locale. Le titre sera au passage jonché de choix, soit la marque de fabrique du studio qui avait déjà fait cela par le passé, mais de manière assez bridée. Là, sur notre première impression, force est de constater que les différents choix auront un gros impact sur la suite des événements, mais aussi sur nos compagnons ou encore les différentes factions. Il est au passage même possible d’y éviter les combats en passant par la case dialogue, et donc diplomatie. Cela peut grandement aider, à condition d’avoir de surcroît un pourcentage de chance élevé de convaincre les PNJ en face de vous. Par exemple, dans le prologue du jeu on pouvait tenter de négocier avec des brigands plutôt que de se battre avec eux afin d’obtenir notre clé, et libérer notre cousin Constantin d’Orsay. Il est aussi à savoir qu’en quittant également une zone à toute jamais, et si jamais vous n’avez pas accompli toutes les quêtes secondaires dans cette dernière, cela aura aussi des conséquences plus tard dans le soft.
Vous l’aurez compris, ce système de choix qui influera sur notre réputation et sur notre progression à travers les différentes quêtes nous a paru vachement prenant et d’une précision chirurgicale. Concernant la durée de vie, Greedfall sera plutôt long. Comme l’ont précisé les développeurs pendant la présentation, il vous faudra au moins 40h de jeu pour voir le bout du jeu, et plus de 60h de jeu en complétant toutes les quêtes principales et annexes. Pour un RPG, la durée de vie semble largement satisfaisante, et il y aura au passage quatre modes de difficulté, dont une difficulté story mode, afin d’apprécier comme il se doit le soft pour son histoire.
L’une des choses qui pourraient cependant tirer la tronche, c’est l’aspect graphique du soft. En sachant qu’il sortira quand même cette année sur PC, PS4 et Xbox One, Greedfall aura certainement des faiblesses techniques évidentes à sa sortie. Les modélisations faciales étaient affreusement datées, les cinématiques aussi, et heureusement que certaines textures pouvaient par moments cacher la misère. On a aussi remarqué pas mal de défauts techniquement comme des bugs d’affichage, mais on fait confiance au studio pour corriger le tout avant qu’il ne sorte. Qu’on se le dise, nous avons nettement l’impression qu’il s’agit incontestablement du même moteur graphique depuis Bound by Flame, car les teintes semblaient exactement les mêmes. Néanmoins, la direction artistique dégage quelque chose de plaisant mais soyons prudents, et attendons d’en voir plus. On espère toutefois que l’habillage artistique ne sera finalement pas générique par rapport à ce qui fait actuellement avec un tel background.
Un combat à plusieurs styles avec des arbres à compétences
Outre les phases de dialogues à plusieurs choix, nous avons pu voir aussi quelques combats. Le premier auquel nous avons pu assister était un combat de boss. Il ne s’agissait-là que du prologue, dont notre protagoniste De Sardet – qui sera jouable en version masculine ou féminine -, n’était doté que d’une arme blanche, et d’une arme à feu pour terrasser une immense bébête. Les esquives nous ont semblé dans l’absolu relativement vives, mais on reste sceptique sur les combats, qui manquent franchement de peps. Peut-être les développeurs ont voulu rendre cela lent et réaliste pour le coup, mais nous avons plus l’impression qu’ils ont le cul entre deux chaise du côté de la jouabilité en pleine baston.
Cela dit, Greedfall saura indéniablement varier les plaisirs. Effectivement entre les pièges à utiliser, les armes blanches, les armes à feu ou encore tout bonnement la magie, tout peut-être combiné pendant les combats. Cela peut du coup donner une belle palette de coups étoffée, et nous avons pu voir la possibilité d’étourdir les ennemis avec une onde de choc, ou bien balancer des sorts relativement puissants pouvant les terrasser. Il était aussi possible d’effectuer une pause tactique, afin de choisir l’attaque et la stratégie de son choix. Les idées semblent plus que bonnes, mais il ne restera plus qu’à le tester manette en main pour se forger un véritable avis sur le feeling des combats et ou des déplacements, qui semblent quand même curieusement rigides à vue d’œil. A noter qu’il sera possible durant notre aventure de faire aller et venir des coéquipiers avec nous. Il n’étaient que deux dans la démo présentée, et nous aimerons voir si nous pourrons en avoir un ou deux de plus, pour nous prêter main forte lors des bastons. Encore une fois, cela restera à voir manette en main, et quand nous verrons une nouvelle build du jeu.
La présentation du soft nous a aussi permis de voir l’interface de Greedfall, qui n’a pas semblé dérangeante. Comme dans tout bon RPG se respectant, trois arbres de compétences seront à votre disposition. Une pour vous débloquer quelques compétences en magies, pièges ou armes à feu, un deuxième pour déverrouiller des attributs, et un autre pour apprendre des talents. Cela fait beaucoup de choses à avaler d’un coup, et il faudra revoir le jeu une seconde fois pour bien comprendre ces trois arbres de compétences, bien fournis qu’on se le dise. Néanmoins, cela prouve que le titre vous donnera la possibilité de jouer selon votre envie, avec l’autorisation évidemment de personnaliser votre personnage en l’équipant de bonnes vieilles armures ou armes avec des statistiques très détaillées. Une map était aussi de la partie, avec possibilité de mettre des marqueurs, ou bien d’utiliser un système de voyage rapide via des caravanes moyennant de l’or, ou bien des feux de camp. Qu’on se le dise, l’interface globale de Greedfall reste efficace, claire mais plutôt générique.