Aperçu Monster Hunter Rise – Premières impressions avant le test
Par Okhario
Disponible ce vendredi 26 mars, Monster Hunter Rise est le dernier bébé de la licence de Capcom et surtout le premier Monster Hunter exclusif à la Switch, en tout cas quand on parle de consoles. Alors que les premiers tests du titre sont disponibles sur la toile, sachez que le nôtre n’arrivera que dans quelques jours. Nous avons en effet jugé nécessaire de passer quelques heures supplémentaires sur le jeu avant de vous livrer notre avis définitif. Malgré tout, pour ne pas vous laisser partir les mains vides, voici nos impressions après environ 10 heures de jeu sur la version complète.
Le point technique
D’un point de vue purement technique, le jeu tient clairement la route et déborde même du haut du panier de ce qui se fait sur Nintendo Switch. Même si on est loin de l’opus World sorti sur les consoles concurrentes et sur PC, il faut avouer que le RE Engine fait des merveilles sur une console réputée pour être à la traîne sur l’aspect graphique.
A côté de cela, le jeu semble également fluide en toute circonstance, même durant les fameuses Calamitées (hordes de monstres) qu’on a pu voir jusqu’ici. Malgré tout, nous avons cru constater une résolution dynamique sur ces phases particulières, probablement pour maintenir les 30 images par secondes justement et ce même lorsque plusieurs grands monstres se retrouvent dans une zone pleine de PNJ et d’objets interactifs. Concernant le rendu en mode portable, nous n’avons pas encore eu l’occasion de nous pencher dessus, mais nous y reviendront en détails dans notre test complet.
Un gameplay toujours plus grisant
Ce Monster Hunter Rise prend les bases de Monster Hunter World et en retire certains aspects tout en en ajoutant d’autres, parfois venus d’opus encore plus anciens, ou en tout cas inspirés de ces derniers.
Ainsi, on peut dire adieu au filet de capture, à certaines attaques (comme les coups en glissant alors que l’arme est dégainée) et, surtout, à la fronde qui est remplacée ici par un filoptère, insecte capable de vous tracter vers des hauteurs vertigineuses. Cet outil vivant offre une nouvelle panoplie de mouvements assez ahurissants permettant de se battre d’une nouvelle manière ou de traverser les différentes zones à la vitesse de l’éclair. Ce dernier permet même des manœuvres d’esquives dans plusieurs directions, permettant de s’adapter à toutes les situations.
Le seul reproche qu’on pourrait faire à cet ajout, c’est son intégration ou plutôt, la façon dont il est expliqué. Bien qu’on ait droit à un tutoriel, il faut avouer qu’avec l’avalanche d’informations fournie par le jeu, on se retrouve vite dépassé et certaines choses nous échappent. Répartir de façon plus éparse toutes les fonctionnalités aurait été un vrai plus.
Autre nouveauté : les talents de substitution. Inspirés des fameux arts de chasse de Monster Hunter Generations, ils permettent de personnaliser l’un des mouvements de notre palette de coups afin de créer son propre style de jeu. Un ajout très appréciable qui fini d’offrir de la profondeur au gameplay déjà bien rôdé du titre sans pour autant le dénaturer, comme certains pouvaient le reprocher aux arts de chasse justement.
De manière générale, attendez vous à retrouver les sensations de Monster Hunter World en plus grisantes mais aussi en moins immersive et « réalistes ». Ce n’est pas forcément un mal, mais, une nouvelle fois, les fans assidus des premiers opus risquent d’avoir une impression de « too much » qui diminuera un peu le plaisir de la chasse à l’ancienne. Ces personnes seront sûrement aussi déçues par la disparition pure et dure de certaines mécaniques comme la gestion du froid et de la chaleur, ou bien l’absence totale de l’aspect traque de monstre (les maps indiquant désormais directement les créatures et objets de quêtes).
Un scénario bien plus en retrait et la Chasse à l’honneur
Côté histoire et narration, le soft exécute un petit demi-tour par rapport à World. En tout cas, sur cette petite dizaine d’heures de début de jeu, nous avons constaté beaucoup moins de cinématiques et surtout un scénario moins mis en avant et avec moins de mise en scène. On sent que Rise est là plus pour contenter un public que pour donner un nouveau souffle à la saga comme le souhaitait l’opus de 2018. Si nous avons personnellement trouvé cela dommage, nul doute que certains puristes seront heureux de se focaliser uniquement sur la chasse sans avoir à subir une narration plus présente, comme à la bonne époque.
Cela les ravira d’autant plus que le bestiaire est une vraie réussite de ce qu’on a pu voir. Bien plus varié que celui de World, il proposera des anciennes têtes mais aussi pas mal de nouveaux monstres très originaux, peut-être parfois un peu trop (on peut carrément parler d’excentricité) mais en tous les cas très intéressant en matière de gameplay pur.
Terminons rapidement cet aperçu en abordant la direction artistique globale du jeu. Très exotique puisqu’inspirée à fond du Japon féodal, elle est plutôt réussie malgré quelques ratés. Le nouveau village et les nouvelles créatures sont sans conteste très bons, en revanche, dès qu’on se retrouve sur les différentes cartes, celles-ci manquent, la plupart du temps (mais pas toujours), de panache et tombent dans le très classique, sans parler des couleurs souvent ternes et des terrains très vides et denses, la faute on l’imagine aux capacités de la machine de Nintendo.
L’avis de la rédaction
OkharioMême s'il nous faut encore passer quelques heures sur le titre pour un avis définitif, force est de constater que Monster Hunter Rise est bien parti pour être une réussite sur quasiment tout les plans. Même si certains de ses aspects risquent d'en rebuter certains, ce qu'il fait, il le fait généralement bien. Le plaisir manette en main est bien présent et il nous tarde d'avancer encore plus dans cet univers.

Monster Hunter Rise

- Editeur / développeur Capcom / Capcom
- Date de sortie 26/03/2021
- Plateforme Switch / PC / PlayStation 4 / PlayStation 5 / Xbox One / Xbox Series X | S
- Genre Action