Nos ressentis sur l’année 2020 : l’avis de Baylou
Publié le :
Pas de commentaire
Rédigé par Baylou
Après une année 2019 forte en émotions avec notamment le come-back en force d’un titre qui aura marqué ma jeunesse, The Legend of Zelda : Link’s Awakening, cette année 2020 n’aura pas été décevante non plus. Malgré le climat ambiant plutôt morose, le monde du jeu vidéo aura au moins permis de s’évader et de nous occuper durant ce temps libre « imposé ».
On le sait depuis longtemps, les années charnières entre les différentes générations de consoles sont rarement marquées par des chefs-d’œuvre vidéoludiques, les studios préférant peaufiner leurs bijoux pour les sortir sur les consoles next-gen. Et pourtant ! Que ce soit sur la scène indépendante ou côté AAA, l’heure a été aux belles découvertes.
Sommaire
ToggleLes coups de cœur de cette année 2020
Comment commencer cette rétrospective de l’année 2020 sans parler de mes coups de cœur, ces jeux qui m’ont soit touché soit marqué, aussi bien visuellement qu’émotionnellement parlant ? Ils ont été nombreux cette année, tellement nombreux qu’il a été compliqué de n’en sélectionner qu’une poignée pour cet article.
Welcome to Elk
Premier coup de cœur de l’année, si ce n’est de la décennie, c’est Welcome to Elk, un petit jeu indépendant développé et édité par un studio venu tout droit du Danemark. Derrière une patte graphique colorée qui semble bon enfant, vous serez littéralement broyé émotionnellement et physiquement durant quelques heures.
Basé sur des faits réels, Welcome to Elk vous plongera sur une île mystérieuse où tout semble ne pas tourner rond et où l’alcool coule à flots. Vous découvrirez de nombreuses histoires et les vivrez directement dans le jeu, avec une mise en scène aux petits oignons qui risquent bien de vous décrocher quelques larmes. Les histoires sont fortes, tantôt dramatiques tantôt légères mais toujours intenses.
Welcome to Elk se vit plus qu’il ne se joue, vous ressortirez de cette expérience complètement chamboulé. Alors oui, il ne vous suffira que de trois petites heures pour en venir à bout, mais la qualité d’un titre ne se joue pas uniquement sur sa durée de vie. Nombre de jeux vous proposeront une durée de vie virtuellement augmentée par des quêtes secondaires inutiles qui, au final, ne vous marqueront pas plus que ça. Alors que pour ce titre-ci, je peux vous l’assurer : je n’ai jamais autant ressenti d’émotions contradictoires derrière mon écran en jouant à un jeu vidéo.
Ce petit bijou indépendant est ma plus belle découverte vidéoludique de cette année. Une chose est sûre, si vous n’avez pas encore entendu parler de cette pépite : foncez !
Disc Room
Changement d’ambiance avec Disc Room, édité par les texans de chez Devolver Digital et développé par 4 personnes (Terri Vellmann, Kitty Calis, Jan Willem Nijman, DOSEONE). Le pitch est somme toute simple bien qu’un chouilla capillotracté : après la découverte d’un disque géant en orbite autour de Jupiter, vous déciderez d’y entrer sans trop savoir quoi faire. Vous naviguerez dans une succession de salles où le seul but sera de percer les secrets de ce vaisseau tout en évitant au maximum de se faire découper en morceaux par un tas de disques tranchants. Quoi que, se faire tuer pourrait vous aider in fine…
Le concept est relativement simple. Mais tellement bien pensé et sacrément addictif ! Même les joueurs qui ne seraient pas adeptes de challenge et de speedrun se complairont dans cette course contre le temps et contre la mort. La mise à disposition d’un classement, vous permettant de comparer vos temps dans chaque salle avec vos amis mais également l’équipe de développeurs, rend l’expérience complètement folle et vous vous surprendrez à refaire la même salle des centaines de fois, tout ça pour grappiller un centième de seconde sur votre temps record et faire pleurer vos amis des larmes de sel.
Près de 15 heures après avoir lancer le jeu, un seul sentiment est encore présent dans ma tête : mais quel enfer ! Et pourtant, c’est un des jeux qui aura marqué de son empreinte cette année 2020. La patte Devolver est clairement là, toujours prêt à dénicher le concept original et « what the fuck » comme disent les jeunes. Autant dire que le pari est largement réussi pour Disc Room.
Assassin’s Creed Valhalla
Coup de cœur inattendu pour ma part, tant la licence m’aura déçu à de nombreuses reprises, malgré que je sois très souvent retombé dans le panneau en me procurant le nouvel Assassin’s Creed annuel day one. Honnêtement, je ne suis pas particulièrement intéressé par la mythologie nordique, bien qu’elle soit bourrée d’histoires fascinantes. Assassin’s Creed Valhalla est finalement arrivé dans ma bibliothèque de jeu un peu par hasard et, après 30 heures de jeu, le constat est officiel : je suis réconcilié avec la licence.
Passons sur les bugs en tout genre, notamment sur certaines quêtes qui auront eu le mérite de me frustrer quelques fois, ainsi que sur le manque d’optimisation malgré un matériel qui tient la route, Assassin’s Creed Valhalla renouvelle complètement la licence et propose au joueur une expérience nouvelle, tout en gardant le socle de ce qui faisait le sel de la licence. Malgré la quasi-disparition de l’infiltration obligatoire (qui reste malgré tout présente, bien qu’être bourrin sur Valhalla sera beaucoup plus simple), le charisme d’Eivor, qu’il soit femme ou homme, prend le dessus et l’histoire vous happera dès les premières heures de jeu.
Les personnages secondaires auront tout autant de charisme, en commençant par Ivar qui, malgré sa tendance à agacer son entourage, fait partie des personnages au fort caractère, aussi attachant qu’énervant mais possédant un charisme fou. Et, que dire de Sigurd, le frère d’Eivor ! En bref, un panel de protagonistes haut en couleur.
Les quêtes, devenues plus linéaires, ne partent plus dans tous les sens. Le contenu annexe n’absorbera plus votre expérience de jeu au détriment de la trame principale. Alors oui, le contenu annexe est toujours important et vous pourrez vous changer les idées en quittant un peu la route de l’histoire de temps en temps. Mais, les joueurs ayant peu de temps devant eux pourront aisément poncer les quêtes principales sans pour autant être frustré de passer à côté des objectifs annexes. Alors qu’Odyssey foisonnait dans tous les sens, quitte à vous perdre dans son contenu annexe, Valhalla remet l’église au milieu du village et remet le focus sur l’histoire.
J’ai aimé me perdre dans la nature norvégienne ou britannique, j’ai adoré découvrir Asgard et observer une mythologie nordique revisitée à la sauce Ubisoft. Espérons que cet opus signe la renaissance de la saga Assassin’s Creed !
Neon Abyss
Dernier coup de cœur de cette cuvée 2020 : Neon Abyss. Grand adepte des roguelites, Neon Abyss m’a attiré avec son ambiance unique et ses lumières néons omniprésentes. Malgré un gameplay souvent frustrant, où certaines run seront vouées à l’échec tant les objets et compétences ramassées seront inutiles, le tout reste vraiment qualitatif et vous poussera à aller toujours plus loin et à découvrir une mythologie grecque complètement revisitée.
Bourré de références à la pop-culture, vous traverserez une succession de niveau avec comme seul but : vaincre tous les boss qui tenteront de se mettre en travers de votre route. Proposant les mécaniques classiques des roguelites, à la façon d’un The Binding of Isaac, de petits familiers viendront se greffer à votre aventure pour vous aider… ou, parfois, vous mettre des bâtons dans les roues.
Ce challenge perpétuel, se renouvelant sans cesse, histoire de pousser la rejouabilité à son paroxysme, est la définition littérale de l’addiction. La direction artistique rendra l’expérience vidéoludique encore plus nerveuse et jouissive et vous n’en ressortirez qu’au bout de quelques dizaines d’heures de jeu !
Quelques titres décevants, pourtant prometteurs
Cette année 2020 aura été plutôt positive côté jeux vidéo. Peu de grosses déceptions pour ma part mais, malheureusement, il n’existe pas d’année parfaite et quelques déceptions se sont glissés par-ci, par-là.
Fall Guys: Ultimate Knockout
Ou quand une grosse attente devient très rapidement une déception après quelques heures de jeu. Le concept de Fall Guys: Ultimate Knockout avait pourtant tout pour plaire : des jeux dans la veine de Takeshi’s Castle à la sauce battle-royale où vous devrez être le premier à brandir la fameuse couronne.
Après avoir essayé le jeu en phase bêta à de nombreuses reprises et avoir sué à grosses gouttes au vu des nombreux bugs de serveur, l’avenir de Fall Guys semblait compromis. L’attente semblait grossir et les serveurs apparaissaient tout autant fragiles ce qui n’auguraient rien de bon. Et, finalement, lors de sa sortie en version 1.0, le titre tenait la route malgré les premiers jours d’existence un peu complexe avec une impossibilité de jouer pour une bonne frange de joueurs. Malgré cela, Fall Guys: Ultimate Knockout a tenu ses promesses, au moins les premiers temps (oui, jusqu’à y mettre un 8/10 sur le test). Le concept est vraiment amusant, pouvoir y jouer entre amis rajoute encore un peu de fun et les épreuves étaient plutôt bien pensées.
Malheureusement, avec le temps, pas grand-chose n’a évolué. Et ça n’est pas l’apparition de la saison 2 qui aura permis aux joueurs de la première heure de se remettre en selle pour refaire quelques parties. L’abondance de tricheurs tout au long de la saison 1 aura eu raison des joueurs PC et la réaction très tardive des développeurs n’aura clairement pas joué en la faveur de Fall Guys. Ajoutez à cela la redondance des épreuves, qui ont tardé à se renouveler, et vous obtiendrez la recette idéale pour un gâchis sur le long terme.
Clairement, c’est dommage, le jeu avait un potentiel fou. Le regain de popularité d’Among Us il y a quelques semaines a finalement planté le dernier clou dans la tombe de Fall Guys: Ultimate Knockout. Pas sûr que ce dernier puisse revenir d’outre-tombe…
Les Royaumes d’Amalur : Re-Reckoning
Alors qu’à sa sortie en 2012, j’avais littéralement poncé le jeu de long en large, son retour en version Re-Reckoning laissait présager de longues heures de jeu et d’amusement en perspective. Parfois, il vaudrait mieux rester sur les souvenirs que l’on a d’un jeu plutôt que de vouloir y replonger dès lors qu’un remake ou remaster pointe le bout de son nez.
Quelle déception de bout en bout. Autant, à l’époque, le jeu avait de la gueule et les heures de jeu s’enchaînaient aisément. Autant aujourd’hui, proposer un remaster avec si peu d’améliorations en deviendrait presque scandaleux. D’accord, ça n’est pas un remake, mais l’amélioration graphique que l’on attend d’un remake n’est clairement pas là : le titre a mal vieilli et il faudrait un gros ravalement de façade pour le remettre au goût du jour. Chose qui n’a malheureusement pas été faite. Du moins, pas suffisamment.
Quel dommage quand l’on sait l’accueil positif qu’avait reçu le titre original en 2012. Une véritable déception pour un jeu du cœur qui arriverait presque à obscurcir tous ces bons souvenirs pour ne rester que les mauvais de ce remaster.
Et la cuvée 2021 alors ?
Avec une année 2020 d’une telle qualité, notamment sur la scène indépendant, on est clairement en droit d’espérer le meilleur pour l’année à venir. L’arrivée de la next-gen en cette fin d’année risque bien de ramener un vent de fraîcheur dans le monde vidéoludique (à retardement, compte tenu de la pandémie, ralentissant le développement de nouveautés).
Clairement, ma plus grosse attente sera Hogwarts Legacy : L’héritage de Poudlard. La première bande-annonce rend tellement bien et met les frissons aux fans de la saga littéraire Harry Potter. Et, mon petit doigt me dit que ce jeu risque bien d’amener sur le terrain vidéoludique bon nombre de personnes, dont une bonne partie de joueurs très occasionnels, tant la licence est populaire et le titre semble prometteur. Pouvoir incarner un sorcier, à Poudlard, dans un RPG et le tout en monde ouvert ? Tous les ingrédients sont réunis pour me faire passer des centaines d’heures devant mon écran à perfectionner mes connaissances de la magie noire (team Serpentard, ne me croyez pas si bienveillant).
À voir également du côté de l’univers DC avec Gotham Knights, qui nous permettra de découvrir la Bat-family et de pouvoir combattre à nouveau Mr Freeze. Certes, le monde dans lequel le joueur évoluera est un monde où Batman est décédé… mais tout reste envisageable ! Espérons que le titre soit à la hauteur des attentes !
Cet article peut contenir des liens affiliés