Wizama : Tout ce qu’il faut savoir sur la console française de jeux de société
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Rédigé par Quentin
Lors de notre excursion à la Paris Games Week 2018, et plus exactement au stand « Made in France », nous nous sommes arrêtés pour observer un curieux objet. Une console du nom de Wizama. Toutefois, contrairement à la PS4, à la Xbox One ou encore la Ouya (dans un registre plus nébuleux), cette machine est spécialement conçue pour les jeux de société. On vous explique de quoi il en retourne.
Le sujet nous intéresse d’autant plus qu’ActuGaming.net propose, depuis quelques temps déjà, une section dédiée aux jeux de société où l’on essaye différentes nouveautés en la matière. Par ailleurs, nous faisons la distinction avec la 8Bit Box de lello (bien qu’elle soit la première console jeu de société à proprement parlé) étant donné que cette dernière ne fait presque pas intervenir d’éléments technologiques contrairement à Wizama.
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ToggleFaire avec l’hégémonie des écrans
Sur place, son créateur nous a expliqué que l’idée lui est venue lorsqu’il a voulu jouer à un jeu de société avec sa fille en bas âge. Malgré toutes ses bonnes intentions, il nous a confié que cette dernière était bien plus attirée par la tablette numérique. Illustration d’une jeunesse qui passe de plus en plus de temps devant les écrans (comme l’a montré un sondage Ipsos en 2015 pour Guili). Partant de ce constat, en plus de l’idée en elle-même qui est plutôt ingénieuse, la console Wizama est née.
A première vue, elle ressemble à une tablette très épaisse avec des contours grossiers, toutefois il faut préciser que nous étions face un prototype qui ne mettait pas du tout l’accent sur le design. Après quelques questions rapides, nous avons appris que Wizama sera très sûrement commercialisée aux alentours de 400 €, soit une gamme de prix équivalente aux consoles actuelles. Concernant son alimentation en énergie, elle se branche tout à fait normalement via un câble d’alimentation et dispose même d’une batterie affichant une durée de vie de trois heures environ. Avec un poids d’approximativement trois ou quatre kilos, elle peut facilement être sortie pour des voyages en train par exemple. Elle dispose aussi de haut-parleurs intégrés.
Wizama se pose donc à plat, comme un plateau de jeu classique en somme. En plus des différentes interactions tactiles basiques (déplacer un pion, passer son tour, engager une action quelconque…), elle s’accompagne d’accessoires comme un support où lancer le dés (un pour l’instant, à voir si cela fonctionnera avec plusieurs). Pas de triche possible même si de très rares lancers ne donnaient pas le résultat constaté. En outre, elle s’accompagne de différents pions et de cartes interactives.
Bientôt l’heure du duel ?
La plupart des jeux devraient faire intervenir ces cartes. Pour les utiliser et ainsi les activer sur la machine, rien de plus simple, il suffit de les poser sur le rebord de la console (la puce étant à mi-hauteur de la carte). Après les avoir tester dans deux jeux différents (l’un dynamique et l’autre passif), on ne peut que constater que le système fonctionne admirablement bien. Les effets se déclenchent presque instantanément à l’écran. Après une telle démonstration de force avec des cartes à jouer, on ne peut qu’imaginer les possibilités en extrapolant un peu. Ainsi, on voit bien des duels de cartes Yu-Gi-Oh, Magic : L’Assemblée ou bien Pokémon se jouer sur cette plateforme avec tout un tas d’interactions.
En parlant de jeux populaires, bien que Wizama prévoit de nombreuses productions développées en interne pour son lancement, on ne nous a pas caché que des adaptations de licences déjà existantes pourraient se voir adapter sur la console française. Qu’elles soient ultra populaires comme le Monopoly ou bien destinés à un public de niche comme les nombreux projets qui voient le jour grâce au financement participatif. Sans oublier quelques structures externes qui créées également des choses de leur côté spécialement à destination de la machine française.
Deux exemples de jeux tournant sur Wizama
Lors de notre visite sur le stand, nous avons donc pu jouer à deux jeux aux styles bien distincts. Les seuls points communs étaient l’obligation d’être quatre joueurs, l’utilisation de cartes, et l’utilisation de pions. Le premier était une sorte de bataille spatiale. Deux adversaires contrôlent chacun un vaisseau qu’ils peuvent déplacer dans leur territoire respectif. Tandis que des salves de tirs ne cessent d’être échangées automatiquement, les partenaires de chaque pilote peuvent utiliser des cartes pour activer différents bonus (bouclier, gros rayon laser, améliorations…). Sachant que chaque carte possède un coût en mana représenté sur l’écran par une jauge qui se régénère continuellement. Le vaisseau qui se faisait toucher trois fois était détruit. Bien que chaotique dans le gameplay, les contrôles répondaient parfaitement à nos mouvements lorsque l’on glissait le pion sur l’écran de même qu’en utilisant les cartes.
Néanmoins, la seconde démonstration était de loin la plus intéressante. Le but des quatre joueurs étaient de prendre le plus de territoires possibles pour arriver à un score de vingt-cinq points afin de remporter la partie. Les déplacements après un lancer de dés étaient l’une des façons pour en acquérir, mais le plus efficace restaient l’utilisation des cartes qui nous permettaient d’attaquer un joueur pour s’approprier les siens. Toutefois, il était possible de se défendre si l’on possédait une carte de sa propre couleur, et de surcroît plus puissante que celle du lanceur (sachant que l’on ne pouvait pas voir quelle type de carte nous attaquait). En outre, nous étions limités à cinq cartes dans la main. Nous pouvions en défausser une après chaque tour (les plus faibles notamment) et en récupérer d’autres au début de notre tour. Un titre simple et très stratégique comme on l’aime.
Un pari audacieux mais un peu risqué
Au sein de l’équipe, l’idée nous a particulièrement plu, d’autant que nos premiers contacts avec la machine ont été satisfaisants, toutefois il ne faut pas non plus se complaire dans l’angélisme. Il faut savoir que les jeux pourront être téléchargés sur une boutique à la manière d’un Google Play sachant que les pions seront fournis gratuitement (même les futurs jeux qui en demanderont de nouveaux). En revanche, il sera nécessaire d’acheter les cartes sur internet ou chez les revendeurs classiques (trois paquets seront fournis avec la console). Difficile de savoir si cette nouvelle façon de jouer plaira au plus grand nombre, et si l’offre de jeux sera assez fournie sur le long terme.
On espère vous reparler très bientôt de cette console Wizama, notamment dans un test à sa sortie officielle pourquoi pas.
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