Ghost Kid : Présentation et avis sur la BD de Grand Angle
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Rédigé par Ludvig Auvens
Aujourd’hui, nous allons retourner du côté de la BD. Après un premier tome de L’Oiseau Rare qui avait su nous convaincre par son scénario aux allures tranche de vie et son esthétique plaisante, nous allons nous intéresser à Ghost Kid, un one-shot édité par Grand Angle.
Ghost Kid est une histoire originale de Tiburce Oger. A l’écriture et au dessin, cet artiste français nous emmène dans un univers western où la vie de cow-boy devient de plus en plus difficile. Disponible depuis le 19 août 2020, cette histoire aux allures de road-movie nous fait vivre une aventure inattendue. Grands amateurs de BD, nous allons nous faire un plaisir de revenir sur cette lecture. Alors, prêts à partir dans le Dakota du Nord en pleine année 1896 ? Allez, en selle !
Sommaire
ToggleUne escapade à cheval loin d’être évidente
Ghost Kid commence tranquillement, nous plongeant en plein Dakota du Nord, suivant un vieillard qui doit prendre son tour de garde en pleine forêt, alors que la neige recouvre toujours le paysage. Sur place se trouve déjà Ambrosius Morgan, le héros de cette histoire. Cow-boy ayant décidé de se poser dans un vieux ranch au bord de la faillite, notre protagoniste reçoit une lettre surprenante, où on lui apprend, à la fois, qu’il père et que sa fille a été kidnappée.
Cette découverte va alors relancer notre homme sur les routes, puisque sous son air renfrogné se trouve un vrai cœur tendre. Le vieux ranch de son amie ne tiendra peut-être pas le coup face à l’arrivée du chemin de fer, mais il doit aller à la rescousse de sa descendante. Une aventure pleine de suspens où les cadavres s’amoncellent démarre alors, pour notre plus grand plaisir.
Sur sa route, Ambrosius rencontrera un gamin, dont on ne sait rien, pas même s’il est réel ou non. C’est lui qui sera nommé Ghost Kid par notre héros et qui donne donc son nom à l’œuvre de Tiburce. Un duo imprévu qui va, malgré tout, parvenir à rythmer l’intrigue du début à sa fin. Reste que cette fameuse histoire est violente et nous montre la dangerosité du far west à l’aube de de l’extinction de ce que l’on nomme l’ère western. Outre cette aventure chevaleresque à la rescousse d’une fille disparue, c’est également un conflit entre la nature et la civilisation que nous sert l’artiste, pour notre plus grand bonheur.
Un coup des crayon de haute voltige
Mais si l’aventure Ghost Kid nous séduit par son intrigue, il ne faut pas en oublier le sublime trait de dessin de Tiburce Oger. Très détaillé, rigoureux, il nous propose une palette de personnages variés, aux visages reconnaissables et marqués par la vie. Même le moindre péon croisé ici ou là se démarque des autres. Mais l’impression de mouvement, de la gestuelle des personnages est également de grande qualité. Et tout ceci rend chaque situation très lisible et le lecteur s’imagine sans mal un petit film d’animation dans sa tête.
L’ambiance générale de chaque scène gagne aussi en qualité grâce à son impressionnante mise en scène. Les décors transmettent des sentiments et donnent l’impression d’y être, notamment grâce à des couleurs proches du réel. L’œil s’adonne à de nombreux plaisirs en parcourant chaque case, chaque page de cette œuvre et, par son union à une intrigue prenante, nous permet de vivre une sublime expérience.
Et si la conclusion de la BD reste des plus agréables, on ne peut que féliciter le cheminement imaginé par Tiburce pour mener le lecteur et ses personnages là où il le voulait. Le lecteur vit avec Ambrosius et Ghost Kid, et chaque instant de tension est vécu avec la même intensité que si l’action s’était passée à l’écran. Oui, c’est une nouvelle BD Grand Angle qui nous convainc.
Faut-il craquer pour Ghost Kid ?
Loin d’une BD enchanteresse par son univers mignon et approfondi à souhait, Ghost Kid se tourne plutôt vers le réalisme, en nous dépeignant un endroit et une époque de notre monde. Son intrigue est bien ficelée et ses personnages intéressants. Tiburce nous présente aussi ses qualités de dessinateur, pour le plaisir des grands et des moins grands.
Mais ce voyage entamé par Ambrosius est aussi une belle leçon, tant par son abnégation que par la chute de son histoire. Et puis, l’édition de Grand Angle est si soignée que toute l’œuvre s’en trouve plus belle, sans parler du fait qu’il ne faut, ici, payer qu’une seule fois pour avoir accès à toute l’histoire. C’est un bon point non ?
Acheter Ghost Kid sur AmazonAinsi, c’est une nouvelle fois un grand oui. Ghost Kid saura ravir les amateurs de western ainsi que les amoureux de belles BD. Tout y est superbe et il ne fait aucun doute que lire cette œuvre au coin du feu pendant que le temps devient de plus en plus froid sera du goûts de tous.
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