Gamescom 2018 : On a joué à Jump Force, nos impressions
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Rédigé par Jordan

Malgré son casting all-stars composé des héros du Jump tels que Luffy, Naruto ou bien Ichigo, Jump Force a du mal à pleinement séduire les amateurs de mangas en raison de sa direction artistique quelque peu étrange. Durant la Gamescom 2018, nous avons pu voir si le jeu était plus convaincant manette en mains, ou si sa plastique était à la hauteur de son gameplay. Autant vous dire que le résultat est plutôt mitigé, mais il est loin d’être alarmant comme on aurait pu le penser.
Un chaos visuel vraiment contraignant
Pour résumer rapidement ce Jump Force, sachez qu’il s’agit-là d’un crossover entre les plus gros mangas publiés dans le Jump, et qui célèbre les 50 ans du célèbre magazine. On y retrouve donc les héros de Dragon Ball Z, One Piece et compagnie, en train de se mettre des mandales cosmiques au sein de notre propre monde, dans nos villes les plus connues comme New-York ou Hong Kong. Pour le moment, seulement cinq séries sont représentées dans le jeu, à savoir Naruto, One Piece, Dragon Ball Z, Bleach et Hunter X Hunter. Nous avons pu d’ailleurs tester les personnages issus de ce dernier durant cette démo, Gon et Hisoka, ainsi que Barbe Noire et Vegeta qui avaient été annoncés récemment. En revanche, aucune trace de Sabo et Sanji, pourtant présentés dans le trailer de la Gamescom, ni même de Aizen.
Afin d’écarter le plus évident maintenant, oui, Jump Force ne rend pas visuellement honneur à nos héros préférés. Le style employé ici donne la sensation étrange de voir des figurines se battre entre elles, au regard vide et avec une lip-sync aux abonnées absentes. Cela dit, les décors sauvent tout de même quelque peu ce défaut majeur, puisque même si l’arène en elle même est relativement vide, tout ce qui nous entoure est plus agréable à voir que ces poupées de cire, du moins si l’on ne fait pas un arrêt sur image. On retiendra surtout les transitions entre les arènes, complètement démesurées, qui participent au rendu spectaculaire du titre. Il en est de même pour les effets visuels, très réussis, notamment les différents coups spéciaux des personnages où les particules fusent à foison. On retiendra par exemple le Bankai de Rukia, qui déchaîne une gigantesque vague de glace qui en jette visuellement, ou bien le mythique Genkidama de Goku qui reste toujours impressionnant.
Cela fait cependant intervenir un autre problème de taille dans le gameplay, car si tout ceci est impressionnant et contribue à la mise en scène grandiloquente du soft, les combats deviennent rapidement illisibles. Lors des affrontements entre épéistes notamment, bien plus rapides que les autres personnages, nous avions parfois du mal à distinguer clairement ce que nous faisions et si c’était bien nous qui avions l’avantage. Ce chaos visuel est renforcé lorsque les alliés sont invités dans la bataille, rendant le tout très confus.
L’accessibilité et le spectaculaire avant tout
Cela dit, ce joyeux foutoir reste finalement assez jouissif manette en mains, du peu que l’on veuille juste s’amuser et ne pas chercher de la profondeur dans les combats. Car c’est avant tout le but de ce Jump Force, qui souhaite réunir les fans de manga autour d’un jeu très accessible et spectaculaire. On peut dire que le pari est gagné de ce côté-là, car malgré sa simplicité, le gameplay a une prise en main immédiate. Les différentes attaques spéciales s’utilisent d’une simple combinaison de deux touches, après avoir au préalable rempli une jauge de spécial qui monte sans trop d’effort. Pour la faire grimper rapidement, il suffit de martyriser l’adversaire avec quelques combos entre les attaques faibles et fortes, à la manière d’un Ultimate Ninja Storm.
Chaque personnage dispose alors de trois coups spéciaux, comme le Pierre-Feuille-Ciseaux de Gon, ainsi qu’une attaque Ultime, à l’image du Final Flash de Vegeta. Celle-ci est moins facile à placer que les autres capacités car le personnage dispose alors d’une ou deux secondes de vulnérabilité avant de la lancer, laissant assez de temps pour l’interrompre. Tout cela est très basique, mais le jeu dispose d’un dynamisme assez spectaculaire qui retranscrit bien la puissance des différents personnages.
Un mot enfin sur les musiques du titre, qui sont étonnamment l’un de ses plus grands atouts. Durant la keynote qui nous étaient présentée avant de jouer à la démo, nous avons pu apprendre que la bande-originale avait été mise dans les mains de l’orchestre philharmonique de Londres. Sur cet aspect-là, Jump Force marque donc de sacrés points, car même si notre session fut courte, nous avons pu nous rendre compte de la très bonne qualité de la bande-son.
Finalement, Jump Force ne cherche pas à séduire les amateurs de jeux de combat, seulement ceux qui souhaitent s’amuser un peu sans s’investir dans un gameplay trop exigeant. Ceux-ci lui pardonneront peut-être son esthétique discutable, surtout si le mode scénario se révèle être à la hauteur des attentes. Il reste tout de même un jeu confus, trop brouillon pour y chercher un intérêt outre mesure. Le jeu reste une bonne pioche pour des soirées canapé entre amis, mais il peinera certainement à garder l’attention des joueurs sur la longue durée. Afin d’avoir plus d’informations sur ce Jump Force, veuillez noter qu’une interview avec Koji Nakajima, le producteur du jeu, arrive au plus vite sur le site.