Ares : Présentation et avis sur la Box 2 de Meian
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Rédigé par Ludvig Auvens
Rappelez-vous, nous vous parlions récemment de la première box de Ares, éditée par Meian. Véritable coup de cœur, ce coffret collector nous permettait de replonger dans un manhwa qui n’avait pas connu sa fin chez nous lors de sa première édition. Et, soucieux de nous proposer ce chef d’œuvre dans son entièreté, l’éditeur de Kingdom et Egrégor s’est fait un plaisir de nous préparer une seconde boîte en apparence aussi qualitative que la première.
Cette fois-ci, Meian remet le couvert à coup de goodies. En effet, ce sont quatre nouveaux ex-libris qui sont ajoutés dans ce coffret, ainsi qu’un nouveau poster. Bien entendu, la qualité de ces petits objets en supplément est toujours au top, de même que l’illustration du coffret. Tout est toujours parfait, bien produit. De quoi, dès la prise en main, ravir les fans de la première heure.
Mais, au-delà de ce que propose l’éditeur, il reste toujours primordial d’y trouver son compte lorsque l’on ouvre les différents ouvrages présents dans la boîte. Ainsi, nous allons aussi nous intéresser à la tournure que prend l’œuvre de Ryu Geum-Chul et son évolution à travers les tomes. Histoire de voir si cette dernière continue de nous ravir et à quel point ce deuxième coffret est important ou non.
Sommaire
ToggleUne intrigue toujours aussi prenante
Rappelons-nous. A la fin du dernier tome de box précédente, notre troupe de mercenaires était aux prises avec les Chevaliers Noirs Darakiens. Et, comme la série nous y a déjà habitués jusqu’ici, la mort reprend ses droits et les cadavres s’empilent à mesure que les pages s’enchaînent. Cependant, ce bain de sang laisse quand même un peu de place aux individualités et quelques duels de qualité peuvent alors être observés. Et, si Cygnus parvient à se hisser hors de la masse par sa stature et son charisme, on l’oublie très vite lorsque les coups d’épée échangés par la masse reprennent leurs droits.
Vous l’aurez compris, cette deuxième box ne commence pas plus gaiement que la précédente s’est terminée. Les différents personnages restent toujours à la merci de leur destin et seules leurs aptitudes martiales peuvent les sauver du trépas. La tension, la violence et la mort sont donc toujours les éléments centraux de cette intrigue dans laquelle Ryu Geum-Chul nous emmène. Et, comme souvent lorsque ce genre de thématiques sont la pierre angulaire de la narration, tout se lit plutôt rapidement, mais avec un plaisir toujours aussi présent.
D’ailleurs, le style du manhwaka sublime toujours autant son propos, rendant les affrontements fluides. A cela, quelques éléments stratégiques s’immiscent dans la partie. Certes, le tout est plutôt simpliste, nous ne sommes pas au niveau de Baltzar, mais ajoute un petit plus à l’intrigue générale, ce qui n’est pas pour nous déplaire. Évidemment, ce ne sont pas les seuls éléments ici présents puisque l’on parle toujours de la revanche d’Ares, de l’évolution des relations entre les différents protagonistes, ainsi que la résolution des conflits militaires. Un petit tout qui rend l’œuvre captivante de bout en bout.
Aussi, l’auteur parvient à développer des « antagonistes » intéressants, attachants. Si, jusqu’à présent, seul le développement des protagonistes principaux nous intéressait, ajouter Cygnus dans la partie en tant qu’adversaire amène une toute autre vision de ces conflits sanglants. Se dire qu’un personnage aussi touchant est dans le camp opposé amène forcément le lecteur à se questionner sur son sort. Donc oui, le drame à venir est palpable. Sans révéler son destin, afin de ne pas vous gâcher le plaisir, chacun sait déjà que la finalité de ce conflit sera dramatique. Et, très vite, un duel Cygnus/Ares arrive.
La bonne formule pour captiver le lecteur
En outre, la prise en importance d’autres personnages, comme Mikaël, fait prendre une toute autre direction au mahnwa. On se déconcentre de plus en plus de nos petits mercenaires du début, afin de porter notre regard vers la royauté, la diplomatie et les objectifs de chacun. Si Ares a ses propres ambitions, d’autres en ont également, comme Mikaël lui-même, ou encore Cygnus. D’ailleurs, un autre pays entre dans la danse, à savoir Isiris. Cette nouvelle nation avec laquelle composer redessine donc à nouveau le paysage militaire et diplomatique de la série, amenant toujours un nouveau souffle à une intrigue déjà palpitante.
L’univers prend alors de plus en plus de place, s’étendant encore plus. En faisant cela, l’auteur s’offre la possibilité de créer de nouvelles intrigues, d’ajouter de nouveaux personnages, et même de faire prendre une route tout à fait différente à son œuvre. Et, bien évidemment, il ne manque pas cette occasion de le faire. Le treizième tome est une véritable claque pour le lecteur, montrant à quel point les choses peuvent rapidement évoluer dans un œuvre aussi ouverte que Ares. Et, par la même occasion, un vent de renouveau souffle sur la série, happant ainsi le lectorat dans une nouvelle spirale du « j’en veux encore ».
La seconde moitié de cette box est également l’occasion pour Ryu Geum-Chul de développer encore plus le background de certains personnages, ainsi que leur psychologie. Cela a pour effet de donner encore un peu plus de profondeur à son manhwa, qui n’en manquait déjà pas jusqu’ici. Loin d’être lassante, cette série parvient à captiver tout en offrant suffisamment de revirements de situation pour justifier une suite toujours plus surprenante et addictive. En bref, l’auteur a vraiment trouvé la formule qui fonctionne !
Faut-il craquer pour la seconde box d’Ares ?
Dès lors, ce second coffret Ares s’inscrit dans la lignée du précédent. L’intrigue est toujours aussi plaisante, avec une tension toujours palpable. Les personnages restent intéressants, développés correctement et l’univers continue son expansion constante. Pas besoin de détours pour l’auteur, qui prend un malin plaisir à nous offrir une œuvre complète mais avec un rythme malgré tout soutenu.
Son coup de crayon est toujours aussi plaisant et personnel. Ce dernier se marie à merveille avec l’univers qu’il nous dépeint et les personnages qu’il tente de nous proposer. Si ce style visuel est toujours aussi singulier, il reste également toujours aussi agréable à la rétine. Et ça, c’est tout ce que nous demandons.
Au bout de ces tomes onze à vingt, on sent de plus en plus que le dénouement se profile. Et cette approche inéluctable de la fin nous donne un sentiment mitigé. D’un côté, nous sommes très impatients de pouvoir découvrir la fin imaginée par le dessinateur, mais de l’autre, c’est la tristesse de voir cette splendide aventure se terminer qui nous submerge… mais toutes les bonnes choses ont une fin comme on dit.
Ainsi, cette seconde box Ares est également une réussite. Après une première très jolie et de qualité, la seconde n’a pas à pâlir devant son aînée. Celles et ceux qui avaient déjà été convaincus par la série lors de la première volée de dix tomes seront ici comblés. Les dubitatifs seront sans doute convaincus aussi. Pour les autres… et bien ils ne lisent probablement pas cet article. Bref, ce deuxième coffret de dix tomes est à chaudement recommander !
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