Nos ressentis sur l’année 2020 : l’avis de JoeJohns
Publié le :
3 commentaires
Rédigé par JoeJohns
Bon, parlons uniquement jeux vidéo ici et ne revenons pas sur cette année particulière, espérons seulement que la prochaine sera plus permissive. Personnellement, cette année ne m’a pas laissé une forte impression dans le domaine vidéoludique notamment dans son second semestre. Sans plus tourner autour du pot, je vous liste et résume tout ça.
Commençons par les déceptions de cette année. Je vais mettre de côté ma frustration prononcée de ne pas pouvoir jouer à Demon’s Souls Remake puisque je n’ai pas fait l’acquisition de la nouvelle console de salon de Sony.
Sommaire
ToggleIl faut savoir lâcher l’affaire
Wolcen : Lords of Mayhem
Procédons dans l’ordre chronologique. Si cela fait un peu plus d’un an que j’ai rejoint l’équipe d’ActuGaming, j’attendais le titre de Wolcen Studio depuis bien plus longtemps puisque j’avais suivi et contribué à ce dernier lors de sa campagne Kickstarter. Si, en cette fin d’année, le constat penche un tout petit peu plus en sa faveur, la sortie de Wolcen : Lords of Mayhem a quand même été une sacrée pagaille.
Des serveurs en ligne inaccessibles les premières semaines, des bugs présents et des soucis d’équilibrage assez importants, en bref le jeu était encore en chantier après sa sortie officielle. Cependant, même après tout ça, je n’avais pas manqué d’exprimer mon opinion à la fin du test qui restait majoritairement positif. En effet, après quelques années à suivre ce dernier, j’avais décidé de continuer à croire en l’équipe derrière Wolcen qui, malgré sa petite taille, avait tout de même réussi à délivrer un beau produit même si défectueux à ses débuts.
Et je ne pense pas avoir été totalement dans le faux. Les soucis d’équilibrage ont diminué et continuent à l’être. On note encore quelques bugs résiduels mais la plupart ont été résolus. Bloodtrail a alors permis de donner un second souffle au jeu. Toutefois, le gros point noir de cette extension a été, pour ma part, la séparation des modes de jeu.
En effet, l’envie de recommencer à zéro ne me vient pas puisque je suis déjà passé par là lorsque le jeu est sorti et que le mode en ligne ne marchait pas. De plus, l’aspect contenu saisonnier des hack’n slash qui poussent à recréer des personnages à la pelle ne m’a jamais vraiment accroché. Il semble pourtant que Wolcen se dirige vers ce format. Il se peut que je revienne sur ce jeu pour expérimenter les nouvelles fonctionnalités des chroniques lorsque celles-ci seront disponibles via mon personnage déjà existant.
Noita
Chaque année, j’ai l’impression que je vais présenter un jeu qui est objectivement très correct, mais qui ne m’a tout de même pas séduit. L’année dernière c’était Wargroove, cette année c’est Noita. J’ai un peu d’appréhension avant de me lancer dans un rogue-lite et plus encore dans un rogue-like. Preuve en est que je ne suis pas passé à la caisse pour Hades alors que les trois premiers titres de Supergiant Games m’avaient laissé une forte impression.
Enfin bref, Noita est un très bon titre pour les personnes qui arriveront à braver la forte difficulté du jeu. Problème, ce n’est pas mon cas. Et le fait d’être en charge du test de ce dernier pour la rédaction m’a obligé à passer des heures qui m’ont paru assez longues. Je peux alors le dire en connaissance de cause, Noita n’est pas fait pour moi. Que cela ne vous empêche cependant pas de tenter votre chance si vous pensez faire preuve d’assez de patience et de ténacité, auquel cas celui-ci devrait vous convaincre.
Godfall
Allons droit au but, je ne m’attendais pas à une expérience profonde et enrichissante. Toutefois, je pensais que Godfall arriverait à m’offrir quelques heures de divertissement pur et simple. Ce fut un peu le cas à ses débuts. Cependant après quelques heures passées dessus, on se rend compte de la limite et de la répétitivité de ce dernier. De plus, le fait que le end game ne présente rien de nouveau si ce n’est de pouvoir refaire les missions et les boss du jeu m’a clairement déçu.
Un gros problème de ce titre se trouve dans le fait qu’il a tout misé sur son système de combat et ses visuels en laissant presque à l’abandon tous les autres aspects qui ne faisaient pas sa « force ». On arrive alors à éprouver du plaisir lors des affrontements, mais on constate en permanence les limites du jeu et cela devient décevant. Encore une fois, je reviendrais quand même constater les nouveautés qu’offrira son DLC prévu pour l’année qui vient.
Quelques constats plus mitigés
En fait, beaucoup de jeux pourraient se retrouver dans cette catégorie. Mais je tiens à présenter seulement les jeux pour lesquels j’avais de grosses attentes. Voici cependant, et si cela vous intéresse, une petite liste de jeux qui m’auront eux aussi offerts un constat plutôt mitigé : Children of Morta (je retenterai quand même ma chance dessus), The Suicide of Rachel Foster, Amnesia Rebirth. Bon le premier n’est pas sorti cette année, mais pour le reste on est bon. Allez, rentrons dans le vif du sujet !
Final Fantasy VII Remake
J’aime bien les Final Fantasy. Je ne suis pas fan de la première heure ni un fin connaisseur de ces derniers, mais j’ai joué à pas mal de ces titres si je peux me permettre un brin de prétention. Et Final Fantasy VII Remake a réussi à me faire parcourir une Midgar mise à jour et soignée. Les personnages ont également eu leur joli lifting avec un doublage anglais qui n’a, je pense, déçu personne. Les musiques du jeu sont de bonnes, voire de très bonnes qualités et les combats sont satisfaisants. Mais alors, qu’est-ce qui me déçoit ?
Je n’ai pas apprécié la direction qu’a pris l’histoire. Bon chacun son avis là-dessus, hein. J’ai aussi trouvé la trame narrative confuse voire brouillonne à quelques moments. En effet, dès le début du jeu, j’ai bien aimé être confronté aux actions d’Avalanche en voyant une partie de Midgar en proie aux flammes suite à l’explosion du réacteur. J’ai aussi aimé en apprendre un peu plus sur Jesse, Wedge et Biggs via les premiers chapitres de jeu, notamment pendant le chapitre IV.
Mais ces deux points n’ont pas été développés dans leur intégralité. Je me demande donc s’il y avait un quelconque intérêt d’exploiter a minima ces filons si c’est pour les laisser sur la touche tout le reste du jeu. Le clin d’œil à Crisis Core m’a également fait un peu froid dans le dos et je prie pour que l’équipe en charge de la suite ne touche pas à un cheveu de Zack, compte tenu de l’impression que m’a donné ce remake. Je compte bien faire l’épisode 2 pour m’assurer de cela, mais j’ai une grande appréhension quant à la seconde partie de ce Final Fantasy VII Remake.
Resident Evil 3 Remake
J’annonçais l’année dernière que j’attendais impatiemment l’année 2020 pour de nombreux titres différents dont Resident Evil 3 Remake. J’aimerais bien discuter deux secondes avec mon moi de l’année précédente pour lui dire de calmer ses attentes. Enfin bref, si Resident Evil 2 Remake m’a permis d’apprécier une licence qui était jusqu’alors étrangère pour moi, Resident Evil 3 Remake m’a rappelé qu’un épisode n’est pas représentatif de toute une licence, qui a bien évidemment des hauts et des bas.
Petit résumé assez simple : le premier remake affiche quatre scénarios différents avec deux personnages distincts dans un huis clos horrifique de haute volée, alors que le second remake présente une aventure horrifique plus orientée vers l’action et d’une durée moindre. Je n’ai également pas du tout profité de l’expérience multijoueur qui était offerte en partie pour justifier le haut prix de ce jeu.
Bon, qualifier cet opus de « bas » dans la licence est peut-être exagéré. On ne m’en voudra toutefois pas de ressentir une pointe de déception après ce que son prédécesseur m’a fait vivre. Finalement, les remakes de cette année ne se seront pas montrés exceptionnels à mon sens.
Mortal Shell
Je vais être bref. J’aime beaucoup de choses dans ce titre, et les sensations en combat sont tout de même à la hauteur. La petite équipe de Cold Symmetry garde alors toute ma sympathie, et il serait un peu injuste de mon côté de parler uniquement de déception. Mais il faut reconnaître que Mortal Shell souffre d’un gros manque de contenu. Le jeu se termine en une petite poignée d’heures, ce qui est fort dommageable pour un Souls-like.
J’ai tout de même réussi à tirer profit de l’expérience à taille humaine. Le fait qu’il soit si court me permettait de ne pas trop appréhender le moment où je relançais un NG+. J’attends alors de voir si les développeurs vont garnir le contenu de Mortal Shell grâce à diverses mises à jour. Ça ne pourrait en effet que lui faire du bien.
Y’a du bon tout de même
Disco Elysium
Comme absolument tout le monde, j’ai plus d’appétence pour certains types de jeux que d’autres. Du coup, j’achète avec plus de prudence les jeux purement narratifs qui ne sont d’ordinaire pas mon premier choix. Toutefois, Disco Elysium me faisait sérieusement de l’œil et j’avais mentionné lors de ma rétrospective de l’année 2019 mon envie de jouer à ce dernier. J’ai donc mis mes a priori de côté et cédé rapidement à mon caprice. Après tout, il n’y a que les idiots qui ne changent pas d’avis non ? Il doit donc rester un peu d’espoir pour moi…
Quelle découverte ! Le titre de ZA/UM m’a subjugué. Personnages, narration, DA, musiques, rejouabilité, et la grande liberté des thèmes abordés, aussi crus soient-ils. Aucune frontière et aucun tabou dans ce Disco Elysium, et j’ai aimé ça. Une expérience inédite qui m’a fait plaisir et qui me conforte dans l’idée que, encore aujourd’hui, je peux trouver des jeux qui me surprennent et qui me font comprendre que ce média a encore beaucoup à m’apprendre et à m’apporter.
Une évidence, certes, mais j’ai tout de même besoin de temps à autre de confirmer cela, comme beaucoup de gens j’imagine. J’ai alors hâte d’être en mars prochain pour découvrir le contenu supplémentaire de l’édition « The Final Cut », dans une nouvelle aventure qui, grâce à la mise à jour récente, sera entièrement doublée en plus d’être traduite en français !
Granblue Fantasy Versus
Vient ensuite Granblue Fantasy Versus. N’étant pas vraiment un fan des jeux de combat, j’arrive tout de même à m’y retrouver dans les récents travaux d’Arc System Works. Dragon Ball FighterZ en 2018, et maintenant celui-là. L’exploitation de licences que j’apprécie associée à la patte artistique maîtrisée et reconnaissable du studio a permis une fois encore de sortir un titre sur lequel j’aime passer du temps.
J’espère donc avoir dans le futur de belles surprises comme celle-ci de la part d’Arc System Works. Je continue de guetter également Granblue Fantasy Relink de Cygames, mais celui-ci ne verra malheureusement pas le jour l’année prochaine. Je vais donc devoir faire preuve d’un minimum de patience.
Ghost of Tsushima
Bon, c’est vrai qu’après le paragraphe écrit sur Disco Elysium, cela peut jeter un froid de retrouver Ghost of Tsushima dans ce classement. Le titre n’innove pas grand-chose dans son gameplay. J’ai en revanche bien aimé la rigueur dont a fait preuve Sucker Punch pour essayer de comprendre et de s’approprier un minimum la culture nippone de cette époque, afin de l’adapter et de nous la retransmettre à travers ce titre.
En revanche, il est vrai que certains personnages ne présentent pas beaucoup de reliefs et Jin Sakai en fait partie. Toutefois, le monde de Tsushima m’a tout de même beaucoup offert, que ce soit dans ses environnements, son histoire, ses inspirations etc. Il est aussi vrai que j’éprouve de la sympathie envers le studio Sucker Punch. Je me souviens encore avoir passé de bons moments sur Sly 2 : Association de voleurs étant enfant ou jeune adolescent. J’avais alors quelques attentes sur ce jeu et elles se sont plutôt bien concrétisées.
2021, on repart sur de bonnes bases ?
Globalement, cette année m’aura laissé un peu sur ma faim malgré les bonnes expérience citées ci-dessus. Toutefois, j’ai su combler ce vide en me tournant vers les livres et notamment les artbooks de jeux qui m’avaient marqué. J’espère cependant que 2021 ne me laissera pas le temps de m’abandonner aussi intensément à ce loisir car mon portefeuille commence à tirer la tronche.
Expériences horrifiques à foison
Je le sens bien, cette nouvelle année va m’offrir quelques frissons avec de nombreux jeux d’horreur tels que Resident Evil Village, The Medium, In Sound Mind et The Outlast Trials. Pour le dernier d’entre eux, j’espère qu’il arrivera à me prouver qu’un futur prometteur existe pour les jeux d’horreur en coopération.
Toujours avec une ambiance lugubre et surnaturelle mais moins horrifique, j’en attends pas mal de Ghostwire : Tokyo et Pumpkin Jack. Ce dernier titre indépendant a en effet eu toute la sympathie de la plupart de mes collègues au sein d’ActuGaming !
Et chez les indépendants ?
Il est vrai que deux tiers des titres dont je viens de parler relèvent de moyen voire de gros studios. Néanmoins, une flopée de jeux à plus petite échelle me font également de l’œil. J’attends effectivement de pied ferme 12 minutes et son concept qui m’intrigue pas mal. Little Devil Inside et Solar Ash m’ont également présenté une direction artistique qui ne m’a pas laissé de marbre. Citons aussi le boss-rush Eldest Souls ainsi que le RPG d’action/stratégie Riftbreaker qui seront surement des étapes de mon année 2021.
Eastward attise également quelque peu ma curiosité puisque ce titre est représenté comme un hommage aux RPG Mother, une licence dont je suis passé totalement à côté. Enfin, ayant aimé Battle Chasers : Nightwar et Darksiders Genesis, je n’échapperai pas non plus à Ruined King : A League of Legends Story d’Airship Syndicate. J’espère cependant que le jeu ne s’inspirera pas trop de la première œuvre du studio et gardera une identité qui lui est propre.
D’autres attentes ?
Bien évidemment ! Excepté celles citées précédemment, ma première des deux plus grosses attentes de 2021 concerne Elden Ring, en espérant que ce dernier sorte cette année. Il est rare que From Software laisse en plan la communauté des Souls pendant une année entière. Espérons que cela change pour la prochaine année. Une autre de mes attentes concerne la troisième extension du jeu d’Arena Net : Guild Wars 2: End of Dragons. Je dois avouer que je ne l’attendais plus et j’espère que celle-ci arrivera à démontrer que ce MMORPG n’a pas dit son dernier mot.
Finalement, après les retards accumulés sur les sorties de jeux de cette année, certains titres que j’attendais déjà en 2019 se retrouvent désormais repoussés à 2021. On peut citer Songs of Conquest et Cris Tales qui ne vont finalement voir le jour que l’année prochaine. N’hésitez pas de votre côté à nous fait également part de vos attentes ! Comme toujours, j’espère que cette année sera riche en surprises et en nouveautés, même si j’atténue un peu mes attentes en raison de l’année un peu chaotique que l’on vient de traverser !
Cet article peut contenir des liens affiliés