Les 7 Ninjas d’Efu : Notre avis sur le tome 4 de Meian
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Rédigé par Ludvig Auvens
Le 25 janvier dernier, nous vous parlions du troisième tome des 7 Ninjas d’Efu. Aujourd’hui, nous prenons la direction de sa suite, le quatrième volume, afin de voir ce que la suite de l’œuvre éditée par Meian a dans le ventre. Très sanglante, cette série ose de plus en plus à mesure que les tomes s’enchaînent. Dès lors, ce quatrième livre garde-t-il le même schéma pour nous proposer encore plus que ses prédécesseurs ?
Si ce quatrième tome est disponible depuis fin février, le premier de la série est quant à lui sorti le 6 août 2019. Cela fait donc maintenant quelques mois que la licence est arrivée chez nous, en même temps que Jormungand et Baltzar. C’est donc une aventure surprenante et originale, sur fond de Japon féodal qui s’est offerte à nous, et que nous vous présentions avec beaucoup de plaisir en septembre dernier.
Dès lors, que vaut cette suite ? Cette dernière est-elle au niveau des trois tomes qui lui ont précédé ? C’est ce à quoi nous allons tenter de répondre tout de suite. Ainsi, prenons armes et protections et partons directement direction Ryukyu, et plus précisément le château de Tsukumo.
Un schéma qui se confirme, tout en restant convaincant
Depuis le tout premier tome de son œuvre, Takayuki Yamaguchi nous sert une histoire palpitante sur toile de Japon féodal, où le clan Toyotomi s’est imposé comme étant la plus grande puissance militaire sur l’archipel nippon. Ici, le château de Tsukumo est tombé face aux forces de Satsuma. Trahisons, sang et larmes plus tard, Takeru (seigneur du château) est fait prisonnier par les forces de Shimazu.
Ce dernier, courbant l’échine face à Hideyori va donc mener la vie dure à son nouveau prisonnier. Mais, dans son habituel schéma, l’auteur va décanter la situation rapidement, ne laissant pas au lecteur le temps de reprendre son souffle. Le scénario avance rapidement et nous sert moult rebondissements en un laps de temps très court. Pas de tergiversation, tout avance et l’on en apprend également bien plus sur moult personnages, comme le fameux Takeru. Mais, pour le plaisir des lecteurs, ce décor narratif ne sera toujours qu’une excuse pour servir aux lecteurs avides de nouveaux Onshin de quoi se mettre sous la dent.
En effet, après quelques pages bien sanglantes, l’auteur introduit un nouveau démon, cette fois Hyôki. Son apparition s’inscrit dans le schéma narratif habituel qui nous est servi dans la série puisque chaque volume voit l’apparition d’au moins un nouveau protagoniste. Donc, pour lui faire face, c’est un certain Miyamoto Musashi qui apparaît. Nom emblématique pour les amateurs de l’histoire nippone, le samurai fera face à Hyôki.
Ainsi, c’est une nouvelle fois un schéma classique que nous offre Takayuki Yamaguchi. Malgré tout, ce dernier décide ici de nous sortir une nouvelle thématique : la religion. Son œuvre, forte d’un décor historique librement revisité, traite donc aussi de la place de la religion dans les événements historiques du Japon sous les Toyotomi, tout en ajoutant sa petite touche personnelle, histoire de remodeler un peu à sa sauce.
Et le tout est toujours présenté à merveille, avec un coup de crayon très personnel, où le gore et le surnaturel occupent une place importante. Et le fait de présenter Hyôki par son propre camp avant de s’intéresser majoritairement à Miyamoto Musashi est aussi un élément très intéressant de ce tome. Surtout que, désormais, nous connaissons six des sept lames qui vont s’opposer aux démons et ça, ça veut dire qu’on s’approche petit à petit d’un premier dénouement pour le série.
Faut-il craquer pour le tome 4 de Les 7 Ninjas d’Efu ?
Dans ce quatrième tome de Les 7 Ninjas d’Efu, l’auteur se permet donc de briser un peu la routine en nous montrant la vie à l’intérieur du camp « ennemi », tout en continuant d’ajouter de nouveaux personnages. Ici, Hyôki et Miyamoto Musashi font office de nouveaux visages importants, et amènent à leur tour leur lot de gore à l’œuvre nippone.
Dès lors, l’univers se renforce petit à petit, se consolide autour de sa trame pseudo-historique et surnaturelle pour fournir un tout très intéressant. Le coup de crayon du mangaka est toujours aussi agréable et le rythme effréné de l’œuvre (une habitude dans les séries de Meian) n’handicape pas du tout le plaisir de lecture. C’est donc un joli coup que signe Takayuki Yamaguchi dans cette suite.
Cependant, un défaut principal reste toujours présent. En effet, si le lecteur ne possède pas déjà un certain bagage historique pour la période présentée en toile de fond, certains points risquent de passer à la trappe. Car oui, l’auteur prend pour acquis que tout le monde connaît l’histoire du pays du soleil levant afin de comprendre l’ensemble des événements qu’il présente. Une légère erreur qui peut, malgré tout, se résoudre rapidement avec une petite recherche Google (non, il n’y a aucune indication dans le livre).
Acheter Les 7 Ninjas d'Efu sur AmazonDe ce fait, nous pouvons dire que Les 7 Ninjas d’Efu continue à être sur de bons rails. Certes, il faut une certaine connaissance historique pour tout comprendre, mais l’ensemble est très plaisant, tant dans le visuel, que dans la narration. Pour ceux ayant aimé les trois premiers volumes, celui-ci plaira toujours autant. Pour les autres, n’hésitez pas à jeter un œil aux premiers tomes, car cette œuvre a encore de nombreuses choses à offrir !
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