Japan Expo Sud 8ème vague : Notre Interview avec Arnaud Laurent et Bruno Méyère
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Rédigé par Mathieu Corso

Notre Interview avec Arnaud Laurent et Bruno Méyère. Les deux sont comédiens, et à savoir que Bruno Méyère est également Directeur artistique du doublage.
- Donc, je suis en compagnie d’Arnaud Laurent et Bruno Méyère. Vous passez un bon festival ?
Bruno Méyère : Oh oui, je viens juste d’arriver aujourd’hui et j’ai pas eu le temps de m’ennuyer. On a été bringuebalés d’un endroit à un autre. Il y a beaucoup d’influence et c’est chouette.
Arnaud Laurent : Il y avait déjà une bonne ambiance, hier. C’était chouette !
- Du coup, est-ce que vous pouvez vous présentez pour ceux qui ne vous connaissent pas ?
Arnaud Laurent : Alors, moi je m’appelle Arnaud Laurent. Je suis principalement là en tant que voix de Natsu, de Fairy Tail. Et sinon, je suis comédien et je double pas mal d’autres choses, en dehors aussi de Fairy Tail.
Bruno Méyère : Comme mon collègue, je suis comédien et sur la Japan Expo surtout pour mes doublages dans les animés.
- Est-ce que vous auriez des conseils pour les personnes qui voudraient se lancer dans le doublage sans avoir forcément d’expérience ?
Arnaud Laurent : Pas forcément d’expérience, c’est là où est la petite contradiction. Pour se lancer dans le milieu du doublage, il faut une certaine expérience au moins en tant que comédien. C’est le plus important on va dire et qui est le plus conseillé pour arriver à faire de bon doublage. Et ensuite après, une fois qu’on est comédien et qu’on se lance, il faut aller sur les plateaux d’enregistrement et demander à assister pour travailler avec les autres, pour apprendre la technique le doublage sur le tas. Puis après, éventuellement demander à passer un essai et si ça se passe bien peut-être qu’on te donnera un petit rôle et ainsi de suite. C’est comme ça que ça grossit.
Bruno Méyère ; Le bagage de comédien est quand même important au début, je dirais. Il faut pouvoir comprendre les consignes pour pouvoir comprendre très vite parce qu’on est aussi dans une économie de marché qui va assez vite. On a plus le temps de faire des lectures à plat comme au théâtre. C’est complètement différent comme exercice où il faut qu’on se fonde immédiatement dans l’image. On a un temps donné et il faut y arriver donc pour ça, il faut comprendre les consignes qu’on nous donne et si on n’a pas forcément le bagage de comédien, je ne vois pas comment on peut s’en sortir. Il existe bien sûr des exceptions, il y en a toujours mais vraiment je dirais que la règle de base c’est ça.
- Est-ce que pour vous, il y a des différences entre le doublage et incarner un personnage au cinéma, par exemple ?
Arnaud Laurent : Déjà de toute façon quand on fait du doublage, on incarne le personnage quoi qu’il arrive. Parce que si tu ne l’incarnes pas, c’est pas intéressant, ce sera plat. Donc de toute façon, dans le doublage, on incarne aussi en tant que comédien et son travail c’est d’incarner un personnage que ce soit au théâtre, au cinéma ou autre. Après il y a des différences, chaque pratique à sa petite différence. Au théâtre, on a des répétitions, au cinéma aussi il y a du travail en amont, c’est plus facile. Alors que là, c’est le travail de l’instant, il faut être tout de suite dedans. On n’a pas vraiment le temps de se dire qu’est-ce que va faire le personnage.
Bruno Méyère : C’est un travail différent. Après le jeu, c’est le jeu. On incarne sauf qu’on est dans une instantanéité, plus en doublage et dans le théâtre on est plus dans une instantanéité répété. Et à l’image, c’est pareil, ce sont des choses différentes. Là ce qu’on nous demande en doublage, c’est vraiment la voix mais finalement même si on est statique, à l’intérieur, dans la tête, on bouge comme le personnage, on essaie de représenter au maximum sa gestuelle, ce qui nous aide aussi à donner ce qu’on veut. Le doublage on le fait pas vraiment avec notre physique mais avec notre voix mais pourtant quand on est à l’image, on est un peu comme des hamsters en cage. On est à la barre mais notre cerveau réfléchit comme si on faisait les mêmes mouvements. On est statique mais on pense en mouvement.
- Qu’est-ce qui vous a attiré dans l’univers de Fairy Tail ?
Arnaud Laurent : Alors pour le coup le doublage ce n’est pas vraiment nous qui décidons ce que nous voulons. On est dépendant des personnes qui nous emploient. Par exemple, je me suis retrouvé sur Fairy Tail car c’est Bruno qui a pensé à moi pour ce rôle mais même si j’avais voulu le doubler, ça ne veut pas dire que je l’aurais fait. Par exemple, moi j’aurai rêver de doubler Naruto mais on m’a très vite dit de me calmer et que si on avait besoin de moi, on viendrait me chercher.
Bruno Méyère: oui oui c’est à peu près ça. En tant que directeur artistique, on a une série donnée avec des personnages donnés et on doit choisir les comédiens en adéquation avec les personnages. C’est pas parce qu’on est comédien finalement, qu’on peut tout jouer. On a chacun nos évidences, déjà vocale et physique. Après c’est trouver les comédiens qui vont faire le job sur un rôle donné.
- Et justement, est-ce qu’il y a des personnages qui vous ont marqués ? Que vous avez doublé ?
Bruno Méyère : Oui il y en a plein alors j’aurai dû mal à faire le tri mais oui. J’ai la chance d’avoir très peu de personnages que je déteste faire. Plus le personnage est compliqué, plus c’est jouissif. Parfois, on va nous prendre parce que le personnage va nous correspondre et puis parfois pour un personnage qu’on n’a pas du tout l’habitude de doubler qui va nous permettre de travailler et c’est peut-être cette voie-là qui est la plus intéressante.
Arnaud Laurent : Moi je n’ai pas fait de gros trucs très importants donc c’est plus facile pour moi. Si je devais faire un top 3 il y aurait Kibo dans TEuf, Natsu et le numéro un c’est Léo Fields dans les agents du Shield.
- Et du coup, est-ce que vous avez de futurs projets de prévus ?
Arnaud Laurent : Après il y a des choses confidentielles.
Bruno Méyère : Oui, on ne peut pas vraiment en parler. Moi, je continue la direction artistique de Final Fantasy XV qui m’a occupé toute l’année dernière et bah là ça continue, il y a des ajouts. En tant que comédien, j’ai des séries qui continuent, les tortues Ninja, Dragon Ball Super aussi pour être raccord Japan Expo (rires).
Arnaud Laurent : c’est que très souvent c’est au jour le jour et donc c’est très tard qu’on ait des choses en prévision.
Bruno Méyère : en tant que comédien, on nous dit viens tel jour sans qu’on nous explique rien du tout.
Arnaud Laurent : Des fois, on te demande si t’es libre, de venir tel jour et tu découvres ce que c’est le jour J. Moi, mon projet, c’est une nouvelle série Netflix où je suis un des rôles principaux qui serait fin mars. Ça s’appelle Thirteen Raisons Why et qui raconte l’histoire d’un livre où une fille se suicide et les treize épisodes cherchent à expliquer les causes de son suicide, les personnes et chaque lycéen à sa part de faute et c’était assez chouette à tourner.
- Et enfin, est-ce que vous auriez un mot à dire pour les personnes qui liront votre interview ?
Arnaud Laurent : Et bah merci beaucoup ! Je le dis aux personnes à tout ceux qui me suivent, personnellement c’est quelque chose qui me fait avancer. Quand on n’a pas confiance et qu’on dit se sera peut-être génial et que les retours sont chouettes et bien çaa aide. Donc merci beaucoup pour votre soutien !
Bruno Méyère : C’est pareil ! Je vous dis merci beaucoup. Chaque compliment est bon à prendre, faut pas croire qu’on est blasés d’en recevoir parce que mine de rien c’est ce qui nous permet d’avancer et de prendre confiance en nous, sachant que la comédie c’est très fragile donc merci de nous suivre. Et pour ceux qui nous aiment pas bah tant pis.
Arnaud Laurent Ecoutez au moins avant de juger ! Et à bientôt pour de nouvelles aventures.
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