Stop Killing Games : Selon un lobby regroupant plusieurs éditeurs, les demandes du mouvement sont trop couteuses
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Rédigé par Jordan
Le mouvement Stop Killing Games a largement gagné en popularité au cours de ces dernières semaines, et est devenu impossible à ignorer chez les grands acteurs de l’industrie. La pétition mise en place a recueilli le million de signatures, ce qui permet au mouvement d’être abordé au Conseil européen dans le but de légiférer les jeux comme The Crew qui peuvent devenir inaccessible du jour au lendemain suite à la fermeture des serveurs. C’est maintenant au tour du lobby Video Games Europe de défendre le cas de ses adhérents.

La parole est aux accusés
Video Games Europe représente presque tous les grands noms de cette industrie, de Nintendo à Ubisoft en passant par Take-Two et Warner Bros. Face à la montée du mouvement Stop Killing Games, qui met en porte-à-faux ces mêmes éditeurs, le lobby s’est manifeste pour admettre dans un premier temps que la disparition des jeux est problématique, mais que tout cela se fait en accord avec la loi :
« Nous apprécions la passion de notre communauté. Cependant, la décision d’interrompre les services en ligne est complexe et ne doit jamais être prise à la légère. Elle doit être une option pour les entreprises lorsqu’une expérience en ligne n’est plus commercialement viable. Nous comprenons que cela puisse être décevant pour les joueurs, mais lorsque cela se produit, le secteur veille à ce que les joueurs soient informés des changements envisagés, conformément aux lois locales sur la protection des consommateurs. »
Le communiqué continue en indiquant que la mise en place de serveurs hors-ligne pour ces jeux n’est pas toujours la bonne option, que ce soit par sécurité ou parce que modifier la structure d’un jeu en ligne est un travail qui demanderait un budget bien trop conséquent :
« Les serveurs privés ne constituent pas toujours une alternative viable pour les joueurs car les protections que nous avons mises en place pour sécuriser les données des joueurs, supprimer les contenus illégaux et lutter contre les contenus communautaires dangereux n’existeraient pas et laisseraient les détenteurs de droits responsables. De plus, de nombreux titres sont conçus dès le départ pour être exclusivement disponibles en ligne ; de fait, ces propositions limiteraient le choix des développeurs en rendant ces jeux vidéo excessivement coûteux à créer. »
Une défense qui ne risque pas de convaincre tous les adhérents au mouvement, en particulier celui qui en est à l’origine, Ross Scott, qui prévoit de publier une réponse à cet argumentaire. Le débat devrait de toute façon durer encore un moment jusqu’à ce qu’il arrive auprès du Conseil européen, dans le cas où toutes les signatures seraient validées et authentifiées (ou du moins 1 million d’entre elles).
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