Nos ressentis sur l’année 2018 : l’avis de Piloustation
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Rédigé par Julien Blary
Comme prévu, 2018 était une année assez énervée, ça a commencé très fort dès janvier entre Dragon Ball FighterZ et Monster Hunter World, et ça se termine à coup de Super Smash Bros Ultimate et de Red Dead Redemption 2, il y en avait pour tous les goûts, ce qui fait que ce top est difficile à remplir, car il y a beaucoup de prétendants. A mon tour, Piloustation, de vous donner mon avis !
Du coup comme l’année dernière, je préfère faire un ressenti global, plutôt que de mettre en place un classement avec lequel même moi je ne serais pas d’accord ! Allez hop c’est parti !
Sommaire
ToggleLes jeux de bagarre, l’éclatement de la limite (oui)
C’est très dur de parler de 2018 et de jeux de combat sans évoquer Dragon Ball FighterZ. Magnifique, explosif, une prise en main plutôt abordable, le jeu développé par Arc System Works a mis tout le monde d’accord. Le titre a eu un suivi exemplaire tout le long de l’année à coup de personnages en DLC, rééquilibrages et événements. De manière globale, il mérite amplement le titre de jeu de combat de l’année, tant il a fait vibrer les amateurs de versus ainsi que les néophytes. Il a réussi l’exploit de relancer l’intérêt, là ou un Street Fighter V s’était un peu planté.
Mais ici nous sommes sur un classement subjectif, et donc je vais tout naturellement porter votre attention sur un autre jeu d’Arc System Works : BlazBlue Cross Tag Battle. Le Cross-Over qui réunit quatre licences. Également très accessible, beaucoup plus bourrin que Dragon Ball, il est très fun même si complètement pété sur de nombreuses mécaniques. Le jeu est disponible pour un prix assez faible (une quarantaine d’euros), et propose de doubler le casting via 18 euros supplémentaires.
Soulcalibur VI marque lui aussi un retour plutôt réussi, se basant plus sur le gameplay d’un Soulcalibur II, la saga se remet sur de bons rails. Certes il a connu des difficultés entre ses graphismes et surtout sa polémique avec Tira (perso en DLC dispo dès sa sortie), mais le jeu est extrêmement fun, pas difficile à prendre en main et l’éditeur de personnage autorise un large choix de création !
Après, si vous avez une Switch, je pense que vous avez déjà tous Smash en votre possession, qui lui aussi est un achat quasi-obligatoire si vous avez la console.
Le retour de la vengeance des p’tits jeux indés
Avant, les p’tits jeux indés, c’était sur Vita, maintenant, tout se passe sur Switch pour ma part. Ok parfois les jeux sortent plus tard, et sont souvent chers et sans les réductions du PS+ par exemple, mais j’ai toujours aimé y jouer en portable. Entre Celeste (que je n’ai pas terminé, pardon), Overcooked 2, Hyper Light Drifter, Nidhogg 2 et Bomb Chicken il y avait de quoi faire.
Si il a des jeux à retenir, ce serait Into the Breach, excellent jeu de stratégie que même les gars comme moi peuvent comprendre rapidement (et le jeu sauvegarde après chaque action, afin de bien attraper les petits tricheurs comme moi). Hollow Knight qui est un excellent Metroidvania. Bloodstained : Curse of the Moon, superbe trip rétro, et enfin Dead Cells (j’aime bien le procédural), qui m’a bien plu, même si je n’ai atteint que deux fois dans ma vie la main du roi, raté un dash et ragequit. Le titre de Motion Twin mérite toute votre attention si vous aimez les jeux nerveux qui laissent peu de place à l’erreur.
Le jeu qui avait l’air nul mais qui est bon
Dynasty Warriors 9 a déçu. La prise de risque engagée par Koei Tecmo partait d’un bon sentiment : vouloir changer la base de leur licence favorite en y ajoutant un Open-World. Lors de sa sortie, le jeu était moche, mal optimisé, avec des animations d’une autre ère. Il était très facile de finir les missions en abattant directement le commandant ennemis, et l’Open-World faisait très gadget, avec des activités un peu là par hasard.
Et pourtant, malgré tous ces points noirs, j’ai passé plus de 70 heures dessus. Les défauts sont là, mais il y a des petits détails qui font que je suis resté accro, c’est très grisant de voir ses unités parcourir toute la carte, de voir le champ de bataille évoluer au fil de nos exploits, et de se jeter à corps perdu dans une base remplie d’ennemis.
Et surtout, Dynasty Warriors 9, c’est comme le vin, il se bonifie avec le temps. Les patchs et les mises à jour ont apporté leur lot d’améliorations. Les archers sont plus offensifs, les unités vous laissent moins le temps d’utiliser le fameux grappin, qui permettait d’envahir une base en un temps record. Le 60 fps est disponible sur PS4 Pro, ainsi qu’un mode coopération en ligne et en local. Si ça continue comme ça, dans deux ou trois ans, ce sera le meilleur jeu du monde !
Puisqu’on parle de la licence Warriors, n’hésitez pas à regarder du côté Nintendo, Hyrule Warriors Definitive Edition est sorti cette année, et propose tout le contenu des versions Wii U et 3DS, ainsi qu’un rééquilibrage. Il est très complet et devrait convenir à la fois aux fans des Warriors et de Zelda. Dommage que le système de commandement ne soit pas aussi optimisé que sur Fire Emblem Warriors.
Le jeu qui avait l’air bon, mais qui est nul
Dans cette catégorie, je vais parler des vraies déceptions, les jeux sur lesquels on a misé gros, on y a cru. J’ai eu ce sentiment cette année avec Mario Tennis Aces, le jeu de raquette de Nintendo m’avait laissé une bonne appréciation lors de mon contact sur la bêta. Mais une fois le jeu en main, c’est la désillusion : le mode histoire était un tuto déguisé, les menus sont un bazar sans nom.
Et les joueurs ont compris que les frappes risquées étaient le coup le plus abusé du jeu, (notez l’ironie de cette phrase). De plus, lors des premiers mois, Bowser Jr. était trop puissant, de quoi faire lâcher le jeu. Aujourd’hui, la paix est rétablie grâce aux divers rééquilibrages, mais le online est quelque peu moins fréquenté malheureusement.
Kirby Star Allies fait également partie de mes déceptions, le jeu se révèle être assez plat, il faut aller chercher volontairement le game over, le final relève un peu plus le niveau ceci dit. Notons toutefois la présence de mises à jour qui amènent des niveaux plus compliqués, ce qui adoucit la note.
Autre déception, Red Dead Redemption 2, non, pas le solo, mais le online. J’avais adoré le multijoueur du premier opus, on pouvait jouer un Mexicain sur un âne, et gêner volontairement les autres joueurs en mission pour repartir avec leur butin. Dans le 2, il n’y a plus tout ça, on y trouve un éditeur de personnages moches, des cinématiques que l’on ne peut passer, un système de lingot pour cracher quelques euros supplémentaires, un mode battle royale assez pauvre. Comme dirait un Arthur Morgan découvrant Saint Denis, je crois que cette société ne veut plus de hors-la-loi comme nous !
Le jeu smartphone de 2018
Je joue à pas mal de gacha sur mon téléphone, vous savez ce sont ces fameux jeux où les joueurs sont incités à invoquer des unités pour devenir plus forts. Le but des développeurs étant de nous faire craquer, et donc de dépenser de l’argent pour agrandir notre collection plus vite. (Ce qui a valu, au passage, la suppression de très nombreux gacha chez nos confrères belges.) Je joue très souvent à Dragon Ball Dokkan Battle et à Fire Emblem Heroes. J’ai testé Dragon Ball Legends ainsi que Fates Go mais j’ai très vite lâché.
Le troisième candidat est venu comme ça, via un contenu sponsorisé Twitter, un jeu mélangeant bâtiments de guerre et lolis : Azur Lane. Au final c’est une bonne surprise, le gameplay est rigolo, le système pour gérer ses unités est plutôt bien fait. Le titre est assez généreux niveau distribution d’unité et événements saisonniers. Il y a un mode automatique pour farmer tranquillement.
Côté défaut, le jeu est entièrement en anglais et il faut faire attention car les ressources sont difficiles à gérer, surtout les rubis, très rares, et que l’on peut acheter avec de la vraie monnaie. Bref, c’est pas mal du tout et la franchise risque de se faire de plus en plus connaître, vu qu’un anime ainsi qu’un jeu PS4 sont prévus.
La bizarrerie de l’année
En février 2018 j’ai fait Doki Doki Litterature Club. Un excellent visual novel que je conseille à tous. Seulement voilà, le jeu (gratuit sur Steam, donc vous êtes obligé de le faire maintenant), est sorti en 2017. Du coup, un peu déçu et énervé par ma lenteur, j’ai passé 2018 à chercher un autre titre de ce genre, étrange, inattendu, qui laisse un message et une empreinte dans nos vies de joueur.
C’est ainsi que j’ai fait par hasard The Missing : J.J Macfield and the Island of Memories. Il répondait à mes attentes, même si il m’a laissé un peu sur ma faim. Le jeu est glauque, stressant sur le final, et délivrera un message assez inattendu pour le coup. Il y a une bonne ambiance et des bonus sympas. Dommage que les séquences de gameplay soient un peu répétitives, et que les développeurs aient été un peu fainéants sur les énigmes. Excepté un passage très astucieux, le reste des épreuves ne décolle pas vraiment, ce qui fait que je ne peux pas le recommander plein pot.
La console de l’année
Autant la Switch est devenue le meilleur support pour les jeux indépendants, les RPG et les jeux Nintendo (forcément). Autant la console qui m’a tenu le plus compagnie cette année a été la PS4. Entre les tiers et les exclus, il y a eu de quoi faire tout le long de 2018. God of War était impressionnant, jouissif, il mérite clairement son prix au Video Games Awards. Spider-Man marque enfin le retour de l’homme-araignée dans un bon jeu qui s’adresse à la fois aux fans des jeux vidéo mais aussi des personnes qui ne ratent aucun Marvel au cinéma.
Red Dead Redemption 2 m’a beaucoup marqué dans son histoire, sa bande-son, le côté immersif est complètement présent malgré un gameplay abrupte. Mais en même temps, c’est ce qui fait son charme pour moi. En dehors de ses portages et de ces jeux qui m’ont un peu déçu, la Switch s’est bien débrouillée grâce aux indépendants, trois belles extensions pour Mario Lapins Crétins, Splatoon 2 et Xenoblade 2, ainsi que Smash. Le combo PS4/Switch reste pour moi dominant et irrésistible si vous voulez jouer un peu à tout.
Vivement 2019
Pour 2019, j’attends bien évidemment l’arrivée de Devil May Cry 5, d’Animal Crossing, Kingdom Hearts 3 et Resident Evil 2. Il me tarde aussi de connaître le futur des licences de jeux de combat, quel sera le cinquième univers de BlazBlue Cross Tag ? Qui figurera dans un hypothétique second season pass sur Dragon Ball FighterZ ? Qui sera dans Smash Ultimate ? Quid, du nouveau Guilty Gear ? Metroid Prime 4 et Bayonetta 3 sortiront-ils ? Tant de questions, et il appartient à 2019 de nous y répondre.
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