Licenciements chez Virtuos : les studios français touchés malgré le succès d’Oblivion Remastered
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Rédigé par Quentin
Alors que The Elder Scrolls IV: Oblivion Remastered a été l’un des gros succès commerciaux de l’année 2025, le studio Virtuos traverse une période difficile. Selon plusieurs sources relayées par Gauthier « Gautoz » Andres (journaliste au sein du média Origami) la société de co-développement fondée à Shanghai en 2004 prévoit une importante vague de licenciements visant près de 200 postes en Chine, mais touchant également plusieurs autres antennes, dont les studios français.

Une grève en cours à Lyon et une confiance en berne
Après l’épisode Microsoft, les licenciements se poursuivent, mais cette fois-ci du côté d’une grosse boîte de soutien dans le développement. Virtuos, connu pour ses remasters graphiques et ses collaborations sur de grandes licences, chercherait à se repositionner exclusivement sur des projets plus ambitieux, à l’image du très attendu Metal Gear Solid Δ: Snake Eater. Cette montée en gamme s’accompagne d’une volonté de s’éloigner du marché concurrentiel des « restaurations légères » pour adopter une logique de studio « vitrine », à la manière de Bluepoint Games (Shadow of the Colossus PS4, Demon’s Souls PS5…).
INFO : des licenciements de masse sont est cours chez Virtuos, studio derrière Oblivion Remastered et le futur Metal Gear Solid Δ.300 postes (7% de l'effectif) sont à risque chez ce spécialiste de la sous-traitance implanté en Asie, aux USA et en Europe, dont trois antennes en France.🧵 1/10
— Gauthier 'Gautoz' Andres (@gautoz.cool) 2025-07-16T14:45:45.778Z
Mais cette stratégie aurait un coût. Selon Gautoz, le développement de TES IV: Oblivion Remastered aurait mobilisé des ressources au-delà du budget initial, sans royalties en retour. Une décision qui mettrait aujourd’hui les équipes à rude épreuve, la rentabilité du projet étant sujette à débat. Dès février, en pleine fin de production sur Oblivion, Virtuos annonçait un gel des augmentations et une réduction des bonus au niveau du groupe. Malgré les inquiétudes exprimées en interne quant à de futurs licenciements, la direction s’était voulue rassurante. Quelques mois plus tard, la situation semble pourtant se confirmer.
Dans ce contexte, une grève a éclaté chez Virtuos Lyon, l’un des studios français du groupe, pour protester contre les suppressions de postes et défendre la capacité d’action de l’antenne. Les syndicats dénoncent également une centralisation croissante du management qui affaiblirait l’autonomie des studios français.
Autre élément notable : la montée progressive de l’IA générative au sein de Virtuos. Après quelques présentations internes l’année dernière, l’entreprise aurait récemment instauré des formations obligatoires pour les salariés. Malgré les ambitions affichées, de nombreux salariés interrogés font état d’un climat de défiance.
Nous attendons désormais une communication officielle du studio afin de faire le point sur les conséquences de cette gestion.
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